Dans sa présentation des résultats de l’enquête Reflet, conduite par l’Observatoire du tourisme breton, Anne Gallo, vice-présidente de la Région et présidente du CRT Bretagne insiste sur les deux axes majeurs du Schéma de développement régional du tourisme, adopté en 2020 : « mise en avant de l’identité bretonne, qui reste un atout majeur, et préparer la transition pour adapter les professionnels et les infrastructures aux nouveaux comportements et attentes du tourisme ».
Le développement se place dans un contexte général très en vogue : faire de la Bretagne une destination exemplaire en matière de tourisme responsable.
Anne Gallo rappelle les trois enjeux derrière la stratégie touristique engagée :
Le développement se place dans un contexte général très en vogue : faire de la Bretagne une destination exemplaire en matière de tourisme responsable.
Anne Gallo rappelle les trois enjeux derrière la stratégie touristique engagée :
- réduire le plus possible l’impact carbone du tourisme tant du côté des professionnels que de leurs clients ;
- s’assurer du bien-être local des habitants, des collaborateurs et des visiteurs pour optimiser l’acceptabilité du tourisme comme une activité majeure sans perturbations excessives, notamment via la gestion des flux ;
- et enfin, mais « not least », pérenniser le tourisme en tant que générateur de revenus et de retombées économiques qui représentent 8% du PIB régional et plus de 80 000 emplois directs.
9,1 milliards d’euros de retombées économiques annuelles
Les premiers résultats de l’étude Reflet font ressortir le poids du Tourisme pour la région.
L’observation de la saison passée, l’exploitation des enquêtes terrain sur 76 sites répartis sur l’ensemble du territoire, la participation de 250 partenaires (qui ont donné accès à leurs fichiers et permis de générer 40 000 questionnaires remplis par les visiteurs) donnent une liste de chiffres plutôt satisfaisante aux yeux des responsables touristiques territoriaux.
Le seuil des 109 millions de nuitées touristiques a été franchi l’an passé. Il correspond à un séjour moyen proche de 6 nuitées par touriste, sachant qu’une majorité des visiteurs qui franchissent les « frontières » bretonnes ne sont que des excursionnistes à la journée (93 millions enregistrés).
Les « vrais » touristes, résidant en hébergement marchand, ont dépensé plus de 6 milliards d’euros l’an passé, tandis que les excursionnistes n’ont laissé que 2 milliards dans les caisses bretonnes, auxquels on peut ajouter plus d’un milliard d’euros provenant de l’occupation et des investissements dans les résidences secondaires.
L’observation de la saison passée, l’exploitation des enquêtes terrain sur 76 sites répartis sur l’ensemble du territoire, la participation de 250 partenaires (qui ont donné accès à leurs fichiers et permis de générer 40 000 questionnaires remplis par les visiteurs) donnent une liste de chiffres plutôt satisfaisante aux yeux des responsables touristiques territoriaux.
Le seuil des 109 millions de nuitées touristiques a été franchi l’an passé. Il correspond à un séjour moyen proche de 6 nuitées par touriste, sachant qu’une majorité des visiteurs qui franchissent les « frontières » bretonnes ne sont que des excursionnistes à la journée (93 millions enregistrés).
Les « vrais » touristes, résidant en hébergement marchand, ont dépensé plus de 6 milliards d’euros l’an passé, tandis que les excursionnistes n’ont laissé que 2 milliards dans les caisses bretonnes, auxquels on peut ajouter plus d’un milliard d’euros provenant de l’occupation et des investissements dans les résidences secondaires.
En majorité les touristes viennent en famille sur le littoral
De tout temps, la caractéristique du tourisme breton est d’être très domestique, voire identitaire.
Les derniers chiffres confortent cette situation avec près de 80% des nuitées générées par les touristes français (en provenance du quart nord-ouest en premier, suivi des Franciliens, du Grand Est et du reste du pays), quand les touristes étrangers peinent à dépasser les 20%.
Le retour des Britanniques, sonnés pendant des années par le Brexit, est la bonne nouvelle du moment, alors que nos voisins allemands et italiens suivent de près.
Sans trop de surprise, l’observation des flux de visiteurs fait ressortir la très forte présence des familles à plus de 42% et des couples - amoureux ou pas - à 40%.
Ils privilégient le littoral breton, du Morbihan, du Finistère ou des Côtes d’Armor à près des trois quarts, se laissant séduire pour un quart d’entre eux par les villes, les landes et les forêts intérieures.
Lire aussi : Aéroport de Kerry : Ty-Win met un pied en Irlande !
Les derniers chiffres confortent cette situation avec près de 80% des nuitées générées par les touristes français (en provenance du quart nord-ouest en premier, suivi des Franciliens, du Grand Est et du reste du pays), quand les touristes étrangers peinent à dépasser les 20%.
Le retour des Britanniques, sonnés pendant des années par le Brexit, est la bonne nouvelle du moment, alors que nos voisins allemands et italiens suivent de près.
Sans trop de surprise, l’observation des flux de visiteurs fait ressortir la très forte présence des familles à plus de 42% et des couples - amoureux ou pas - à 40%.
Ils privilégient le littoral breton, du Morbihan, du Finistère ou des Côtes d’Armor à près des trois quarts, se laissant séduire pour un quart d’entre eux par les villes, les landes et les forêts intérieures.
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Une enquête révélatrice des nouvelles pratiques à suivre
Directrice-adjointe en charge de l’Observation et du Développement, Jessica Viscart s’efforce de décrypter un environnement socio-économique en pleine mutation : « Plusieurs phénomènes ont impacté le tourisme en Bretagne dernièrement : Brexit, crise sanitaire, arrivée de la LGV en Bretagne, développement des plateformes de location, prise de conscience environnementale, conflit en Ukraine, hausse du coût des carburants, reprise de l’inflation…
Ce contexte de crise n’est pas sans conséquence sur les habitudes et comportements des voyageurs ».
Ainsi, l’un des enseignements majeurs de l’enquête Reflet est de révéler de nouvelles pratiques :
Ce contexte de crise n’est pas sans conséquence sur les habitudes et comportements des voyageurs ».
Ainsi, l’un des enseignements majeurs de l’enquête Reflet est de révéler de nouvelles pratiques :
- Le changement de fréquentation des clientèles étrangères, les Allemands devenant la première clientèle en Bretagne devant les Britanniques,
- L’augmentation des courts séjours, signe d’une fragmentation de ces derniers,
- La progression de la pratique des activités en pleine nature, telle que la randonnée pédestre, et d’enrichissement culturel, telle que la visite de musées ou d’expositions,
- La croissance des séjours en itinérance,
- La présence accrue des outils digitaux tout au long du séjour,
- Une relative constance dans les dépenses individuelles journalières moyennes.
La Bretagne : un tourisme responsable en développement
Le développement du tourisme responsable est pris en compte dans les questionnaires analysés : il ne s’incarne pas forcément dans la recherche d’établissements labellisés, mais s’inscrit davantage comme une philosophie de vacances à laquelle la Bretagne répond (dépaysement, accessibilité, etc).
« La progression de la venue de clientèle de proximité et la diversification des modes de déplacement utilisés au cours du séjour semblent confirmer cette tendance », commente Jessica Viscart.
Elle se félicite que la Bretagne soit « perçue comme une destination rassurante et engagée en matière de tourisme durable, produisant une expérience largement plébiscitée. Qu’il s’agisse des touristes ou des excursionnistes, plus de 95% des visiteurs sont satisfaits, voire très satisfaits ».
Lire aussi : Quelles destinations françaises durables sont plébiscitées ?
« La progression de la venue de clientèle de proximité et la diversification des modes de déplacement utilisés au cours du séjour semblent confirmer cette tendance », commente Jessica Viscart.
Elle se félicite que la Bretagne soit « perçue comme une destination rassurante et engagée en matière de tourisme durable, produisant une expérience largement plébiscitée. Qu’il s’agisse des touristes ou des excursionnistes, plus de 95% des visiteurs sont satisfaits, voire très satisfaits ».
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