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La case de l’Oncle Dom : Air French ou Caraïbes Bee... les deux font la paire !

L’édito de Dominique Gobert


Sacré pari pris par Marc Rochet et le Groupe Dubreuil, d’engager leurs forces sur une route particulièrement prisée (Paris-San Francisco) et une liaison à haut risque financier vers Papeete…


le Mercredi 18 Avril 2018

Quoi de mieux que de disposer les aéroplanes d’Air Caraïbes (et ceux de French Bee, mais là j’ai pas bien compris) entre Orly-San Francisco et San Francisco Papette ? ©Airbus S.A.S, photo P.PIGEYRE master film
Quoi de mieux que de disposer les aéroplanes d’Air Caraïbes (et ceux de French Bee, mais là j’ai pas bien compris) entre Orly-San Francisco et San Francisco Papette ? ©Airbus S.A.S, photo P.PIGEYRE master film
Ne l’oublions jamais : c’est Marc Rochet, alors président d’AOM, une compagnie que les moins de 30 ans (?) ne peuvent pas connaître, qui avait tenté de « démocratiser » la liaison entre la France et la Polynésie.

A l’époque d’ailleurs, peut-être déjà pour tenter de faire la nique à Air France, Corsair s’était également engouffrée sur cette route.

La belle époque, si l’on peut dire, où la concurrence était tellement forte que l’on pouvait moyennant une somme relativement modique, profiter de l’attrait de l’ouest des USA, via Los Angeles et des charmes de la Polynésie.

Bien évidemment et malgré les meilleures volontés, ceci n’avait duré que l’espace d’un matin, si je puis me permettre.

Seule Air France, encore riche à l’époque (et sans doute aussi dans le cadre de la continuité territoriale), en outre irritée par les velléités de ses concurrentes avait maintenu sa liaison.

En 2018, la donne a changé. Air Caraïbes s’est incontestablement remarquablement installée sur les Antilles.

Mais il a fallu pour cela investir dans l’achat de ces nouveaux aéroplanes « vedettes » d’Airbus, les 350, fallait s’expandre (oui, j’aime ce mot).

Dominique Gobert - DR
Dominique Gobert - DR
Rochet, comme son président patron Dubreuil, avaient déjà anticipé l’arrivée de ces nouvelles « tendances » que représentent les compagnies low cost (ou du moins à coûts modérés) sur le long-courrier.

D’où la création de French Blue, devenue pour cause de grognements de la part des américains French Bee, afin de faire voler ses nouveaux avions en évitant certaines contraintes sociales de la part des navigants.

Je remarque au passage que Rochet n’a pas véritablement de problèmes avec son SNPL, pas plus qu’avec ses syndicats de PNC… A condition, avaient manifestés ces derniers, de ne pas mélanger French Bee et Air Caraïbes.

A chacune ses statuts, ses routes et les destinations seront bien gardées...

Je remarque simplement la belle agilité de Rochet : lui aussi, s’il ne peut rentrer quelque part par la porte, il trouvera la solution pour pénétrer par la fe hublot (ou n’importe quelle autre orifice) !

Particulièrement sur la route Orly San Francisco, qui risque, à très court terme, de devenir essentielle et fortement concurrentielle.

Les Américains lorgnent dessus, avec de gros moyens, et m’étonnerait que Norwegian ne s’y intéresse pas, tandis que Level affûte vraisemblablement ses ailes...

Or donc, quel meilleur moyen, lorsque l’on possède deux compagnies, dont une plutôt « low cost » que de conclure un remarquable et splendide « partage de codes » entre elles ?

Après tout, y’a pas de mal à se faire du bien, n’est-il pas ?

Surtout qu’en restant entre soi, pas de disputes…

Quoi de mieux que de disposer les aéroplanes d’Air Caraïbes (et ceux de French Bee, mais là j’ai pas bien compris) entre Orly-San Francisco et San Francisco Papette ?

Histoire de rentabiliser au maximum, avec des tarifs qui frisent l’indécence, mais ça le client ne va surtout pas s’en plaindre…

Malin en tout cas !

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Commentaires

1.Posté par redbar le 19/04/2018 09:17 | Alerter
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Malin? Pas si sûr! Marc ROCHET et la Polynésie cela remonte à UTA. Avec la suite abandonnée d’AOM. Mais avant il y a eu Minerve. Aucune n’a atteint l’équilibre sur cette ligne. Air Tahiti Nui marche à grand coups de subventions territoriales et AF joue la continuité territoriale. A noter que les deux se sont mises d’accord il y a quelques années pour un contrôle de la capacité. Alors Low Cost pour Tahiti? La destination n’a pas cette vocation et sa capacité d’accueil n’est pas élastique, alors que United rentre également dans la danse… Quant à San Francisco? Oui peut-être, mais marché saisonnier avec des recettes unitaires médiocres. ROCHET est le premier à le savoir. Gros risques, gros investissements : (A350), pour des résultats aléatoires.

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