Selon le SNEG (Syndicat national des entreprises gaies), Paris est devenu, après l'Euro Pride de juin 1997, "une destination gay qui compte en Europe, en concurrence avec Amsterdam" et au même titre que New York, Montréal ou Sydney (Australie).
Selon Rémy Calmon, représentant du syndicat interprofessionnel, Paris dispose, outre son attrait de base, d'une offre spécialisée variée, "100% homosexuelle" ou "gay friendly". On compte "une centaine de restaurants, plus de 90 bars, 17 discothèques, sans compter 15 saunas, 14 sex-clubs", et nombre d'autres lieux, notamment dans le quartier du Marais, au centre de la capitale.
"La notion de fête est souvent associée aussi à Paris aux lieux gays, dont certains, comme la discothèque The Queen, sont très prisés d'une clientèle hétérosexuelle", dit-il. Ce que confirme le guide Petit Futé, qui vient de rééditer son titre "Paris gay et lesbien".
Communauté gay : 4 millions de personnes en France
Si la communauté gay est estimée à 4 millions de personnes en France, on ne dispose pas de chiffres ou d'études sur leur impact économique, même si leur pouvoir d'achat est connu pour être élevé. Mais aux Etats-Unis, où existe une Association internationale du voyage gay et lesbien (IGLTA), comptant 1.400 membres, cette population représenterait 10% du marché du tourisme.
Des chiffres qui font rêver les professionnels. Et les choses évoluent, avec les mentalités. Ainsi le site de l'Office de tourisme de Paris propose depuis peu un lien pour l'accueil gay à Paris. Maison de la France, chargée de la promotion à l'étranger, a fait récemment de gros efforts de marketing pour attirer les gays américains en France.
Les pays d'origine de cette clientèle sont très divers, selon le SNEG, mais il y a "énormément de Belges, d'Allemands, de Hollandais", et aussi des Italiens, Australiens et Américains. Des agences de voyages se sont spécialisées. C'est le cas d'Eurogays, située dans le Marais. Elle a réalisé en 2002 un volume d'affaires de plus de 2,5 millions d'euros, selon son directeur commercial, Basilio Simoes qui édite une brochure de 40 pages.
Internet représente une concurrence redoutable
"Pour les gays, il ne s'agit pas de vivre entre soi exclusivement, mais d'avoir un bon accueil. Il est appréciable de pouvoir demander une chambre avec lit double sans être regardé de travers", souligne le responsable. Hors-Série, basé à Lille, commercialise sa production au travers de 13 agences en France à l'enseigne du très généraliste réseau toulousain Afat (Association française des agences de tourisme).
Le chiffre d'affaires visé, selon son fondateur Jean-Luc Dufrenne, est de 100.000 à 150.000 euros par agence, signalée par un autocollant arc-en-ciel, emblème gay. Lafayette Voyage, filiale des Galeries Lafayette, possède aussi une agence très active dans le Marais. Et OK Tours, près des Halles, compte une clientèle gay à 60%.
Internet représente cependant une concurrence redoutable, selon les professionnels. Les sites sont nombreux et ont l'avantage de la discrétion. Par ailleurs, un salon gay, "Rainbow attitude", s'est tenu pour la première fois à Paris les 18 et 19 octobre, au Parc des Expositions de la porte de Versailles. Le tourisme y aura sa place.
Les destinations les plus prisées de la clientèle gay
Plusieurs hauts lieux du tourisme dans le monde sont devenus des destinations privilégiées pour les touristes gays, selon les professionnels, alors qu'en France la province a de plus en plus de succès. L'été, viennent en tête Ibiza (Baléares), Mykonos (Grèce), Sitges (Espagne), Marrakech (Maroc), la Grande Canarie.
En hiver, cette clientèle aime aller à New York, San Francisco, Los Angeles, Miami et Key West aux Etats-Unis, mais aussi Sydney en Australie et au Cap, en Afrique du Sud, selon les agences spécialisées. En Asie, la Thaïlande est assez demandée. Mais, précise une de ces agences, Eurogays, "nous devons y faire très attention, l'image de tourisme sexuel attachée à ce pays étant très négative". Le voyagiste ne propose "aucun hôtel gay".
"S'il devait arriver quelque chose à un client, on fermerait. Et nous faisons très attention à cela", affirme un responsable, Basilio Simoes. L'année dernière selon Eurogays, "pas mal de gens ont réservé une semaine entière en France, alors qu'auparavant la demande ne portait que sur des week-ends". Les ventes de dernière minute augmentent aussi.
"Une tendance importante est le développement des chambres et maisons d'hôtes assurant un accueil prioritaire aux gays", selon le SNEG (Syndicat national des entreprises gaies). En province, toutes les régions touristiques traditionnelles sont très demandées, et notamment les principales villes du sud : Toulouse, Marseille, Montpellier. L'association Gay Provence, d'Apt (Vaucluse), possède son propre site internet.
En général, c'est le tourisme à la carte, pour individuels, qui est le plus prisé. Mais des associations peuvent regrouper des adhérents pour un circuit réservé, ou louer un club de vacances une semaine.
Selon Rémy Calmon, représentant du syndicat interprofessionnel, Paris dispose, outre son attrait de base, d'une offre spécialisée variée, "100% homosexuelle" ou "gay friendly". On compte "une centaine de restaurants, plus de 90 bars, 17 discothèques, sans compter 15 saunas, 14 sex-clubs", et nombre d'autres lieux, notamment dans le quartier du Marais, au centre de la capitale.
"La notion de fête est souvent associée aussi à Paris aux lieux gays, dont certains, comme la discothèque The Queen, sont très prisés d'une clientèle hétérosexuelle", dit-il. Ce que confirme le guide Petit Futé, qui vient de rééditer son titre "Paris gay et lesbien".
Communauté gay : 4 millions de personnes en France
Si la communauté gay est estimée à 4 millions de personnes en France, on ne dispose pas de chiffres ou d'études sur leur impact économique, même si leur pouvoir d'achat est connu pour être élevé. Mais aux Etats-Unis, où existe une Association internationale du voyage gay et lesbien (IGLTA), comptant 1.400 membres, cette population représenterait 10% du marché du tourisme.
Des chiffres qui font rêver les professionnels. Et les choses évoluent, avec les mentalités. Ainsi le site de l'Office de tourisme de Paris propose depuis peu un lien pour l'accueil gay à Paris. Maison de la France, chargée de la promotion à l'étranger, a fait récemment de gros efforts de marketing pour attirer les gays américains en France.
Les pays d'origine de cette clientèle sont très divers, selon le SNEG, mais il y a "énormément de Belges, d'Allemands, de Hollandais", et aussi des Italiens, Australiens et Américains. Des agences de voyages se sont spécialisées. C'est le cas d'Eurogays, située dans le Marais. Elle a réalisé en 2002 un volume d'affaires de plus de 2,5 millions d'euros, selon son directeur commercial, Basilio Simoes qui édite une brochure de 40 pages.
Internet représente une concurrence redoutable
"Pour les gays, il ne s'agit pas de vivre entre soi exclusivement, mais d'avoir un bon accueil. Il est appréciable de pouvoir demander une chambre avec lit double sans être regardé de travers", souligne le responsable. Hors-Série, basé à Lille, commercialise sa production au travers de 13 agences en France à l'enseigne du très généraliste réseau toulousain Afat (Association française des agences de tourisme).
Le chiffre d'affaires visé, selon son fondateur Jean-Luc Dufrenne, est de 100.000 à 150.000 euros par agence, signalée par un autocollant arc-en-ciel, emblème gay. Lafayette Voyage, filiale des Galeries Lafayette, possède aussi une agence très active dans le Marais. Et OK Tours, près des Halles, compte une clientèle gay à 60%.
Internet représente cependant une concurrence redoutable, selon les professionnels. Les sites sont nombreux et ont l'avantage de la discrétion. Par ailleurs, un salon gay, "Rainbow attitude", s'est tenu pour la première fois à Paris les 18 et 19 octobre, au Parc des Expositions de la porte de Versailles. Le tourisme y aura sa place.
Les destinations les plus prisées de la clientèle gay
Plusieurs hauts lieux du tourisme dans le monde sont devenus des destinations privilégiées pour les touristes gays, selon les professionnels, alors qu'en France la province a de plus en plus de succès. L'été, viennent en tête Ibiza (Baléares), Mykonos (Grèce), Sitges (Espagne), Marrakech (Maroc), la Grande Canarie.
En hiver, cette clientèle aime aller à New York, San Francisco, Los Angeles, Miami et Key West aux Etats-Unis, mais aussi Sydney en Australie et au Cap, en Afrique du Sud, selon les agences spécialisées. En Asie, la Thaïlande est assez demandée. Mais, précise une de ces agences, Eurogays, "nous devons y faire très attention, l'image de tourisme sexuel attachée à ce pays étant très négative". Le voyagiste ne propose "aucun hôtel gay".
"S'il devait arriver quelque chose à un client, on fermerait. Et nous faisons très attention à cela", affirme un responsable, Basilio Simoes. L'année dernière selon Eurogays, "pas mal de gens ont réservé une semaine entière en France, alors qu'auparavant la demande ne portait que sur des week-ends". Les ventes de dernière minute augmentent aussi.
"Une tendance importante est le développement des chambres et maisons d'hôtes assurant un accueil prioritaire aux gays", selon le SNEG (Syndicat national des entreprises gaies). En province, toutes les régions touristiques traditionnelles sont très demandées, et notamment les principales villes du sud : Toulouse, Marseille, Montpellier. L'association Gay Provence, d'Apt (Vaucluse), possède son propre site internet.
En général, c'est le tourisme à la carte, pour individuels, qui est le plus prisé. Mais des associations peuvent regrouper des adhérents pour un circuit réservé, ou louer un club de vacances une semaine.