Tourisme spatial : quel est le programme d'entraînement des futurs astronautes ? - Depositphotos.com Auteur studiostoks
Pour Alexander Gerst, volcanologue et astronaute allemand (deux missions de longue durée sur la Station spatiale internationale en 2014 et 2018) : « vous n’avez pas besoin d’être un athlète de haut-niveau pour être astronaute, mais une bonne condition physique de base est cependant importante. »
Il poursuit : « en fait, un athlète professionnel aurait de plus grands problèmes pendant un long séjour en apesanteur que quelqu’un qui a un niveau d’entraînement inférieur.
Les athlètes ont souvent un cœur plus large, qui pompe plus de sang et donc plus d’oxygène, dans tout le corps pendant les exercices. »
Il poursuit : « en fait, un athlète professionnel aurait de plus grands problèmes pendant un long séjour en apesanteur que quelqu’un qui a un niveau d’entraînement inférieur.
Les athlètes ont souvent un cœur plus large, qui pompe plus de sang et donc plus d’oxygène, dans tout le corps pendant les exercices. »
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La préparation physique n’a pas toujours été une priorité et en cas de difficultés ou de planning serré, elle était souvent la première à être sacrifiée.
Mais depuis ces dernières années, la prise de conscience quant à son importance a accru l’attention qu’on lui accorde.
Cependant, il faut bien entendu différencier : vols orbitaux et suborbitaux.
Mais depuis ces dernières années, la prise de conscience quant à son importance a accru l’attention qu’on lui accorde.
Cependant, il faut bien entendu différencier : vols orbitaux et suborbitaux.
Vol suborbital
Que ce soit Virgin Galactic ou Blue Origin, qui proposent des vols à 100 kms d’altitude, pour ces deux sociétés aucune préparation physique très poussée ne semble pas nécessaire puisque lors du vol, les passagers restent passifs dans leur fauteuil.
Pour ces deux sociétés et ce type de voyages, il suffira : « d'attester d'une bonne condition physique et de ne pas être sujet à des maladies cardiovasculaires, de problèmes de dos ou de soucis de santé graves qui pourraient nécessiter d'agir dans l'urgence pour l'équipage et ses passagers. Il n'y a également aucune limite d'âge. »
Preuve en est pour ce dernier point : les vols de Wally Funk, ancienne pilote âgée de 82 ans et de William Shatner 90 ans, capitaine Kirk de Star Trek.
Il va de soi et c’est même plus que recommandé, de faire, comme dans la vie courante, de l’exercice (gym, marche, vélo, natation) … et d’avoir une bonne hygiène de vie.
Si Wally Funk et William Shatner ont pu réaliser leurs rêves ce n’est pas par hasard et en restant bien au chaud dans leur fauteuil !
Pour ces deux sociétés et ce type de voyages, il suffira : « d'attester d'une bonne condition physique et de ne pas être sujet à des maladies cardiovasculaires, de problèmes de dos ou de soucis de santé graves qui pourraient nécessiter d'agir dans l'urgence pour l'équipage et ses passagers. Il n'y a également aucune limite d'âge. »
Preuve en est pour ce dernier point : les vols de Wally Funk, ancienne pilote âgée de 82 ans et de William Shatner 90 ans, capitaine Kirk de Star Trek.
Il va de soi et c’est même plus que recommandé, de faire, comme dans la vie courante, de l’exercice (gym, marche, vélo, natation) … et d’avoir une bonne hygiène de vie.
Si Wally Funk et William Shatner ont pu réaliser leurs rêves ce n’est pas par hasard et en restant bien au chaud dans leur fauteuil !
Vol orbital
Pour le vol orbital, il ne suffira pas d’être en bonne santé, mais en très bonne santé !
En tant que touriste spatial passager, même si nous avons un rôle passif, nous ne devons jamais oublier que nous devons être en mesure d'affronter les "situations vitales" et les trois risques majeurs que sont : le feu, la fuite d'air et la toxicité de l'air.
Avant et pendant leur mission, les astronautes doivent tout faire pour rester en forme.
S'il n'est donc pas besoin d'avoir une formation rigoureuse qui dure plusieurs années comme les astronautes professionnels, une préparation physique plus poussée et plus appropriée est cependant nécessaire, quitte parfois à passer par un centre "recommandé".
André Rosenberger, le coach sportif de Thomas Pesquet, à la question de comment se préparer physiquement avant de partir en mission dans l’espace, répondait « il faut faire travailler certains muscles en particulier, comme les muscles antigravitaires. Donc on focalise nos exercices sur les muscles des jambes et du dos. Il faut gagner en masse musculaire ou du moins conserver la masse musculaire actuelle et la masse osseuse. »
En tant que touriste spatial passager, même si nous avons un rôle passif, nous ne devons jamais oublier que nous devons être en mesure d'affronter les "situations vitales" et les trois risques majeurs que sont : le feu, la fuite d'air et la toxicité de l'air.
Avant et pendant leur mission, les astronautes doivent tout faire pour rester en forme.
S'il n'est donc pas besoin d'avoir une formation rigoureuse qui dure plusieurs années comme les astronautes professionnels, une préparation physique plus poussée et plus appropriée est cependant nécessaire, quitte parfois à passer par un centre "recommandé".
André Rosenberger, le coach sportif de Thomas Pesquet, à la question de comment se préparer physiquement avant de partir en mission dans l’espace, répondait « il faut faire travailler certains muscles en particulier, comme les muscles antigravitaires. Donc on focalise nos exercices sur les muscles des jambes et du dos. Il faut gagner en masse musculaire ou du moins conserver la masse musculaire actuelle et la masse osseuse. »
Tourisme spatial : exercices physiques basiques
Trois exercices que l’experte en astrofitness Nora Petersen, de l’Agence spatiale européenne, prescrit aux astronautes en vue d’un séjour dans l’espace.
Mouvement : position allongée, les bras et les jambes tendus de sorte que seul l’abdomen touche le sol. Rouler de manière contrôlée sur son propre axe longitudinal sans toucher le sol des pieds ou des mains. Bras et jambes étirés en permanence.
Mouvement avec poids : effectuer les squats avec la barre sur l’épaule, en gardant le dos droit, la colonne cervicale neutre et les genoux alignés sur les orteils. Maintenir la tension du corps pendant le mouvement. Adapter le poids et le nombre de répétitions selon l’état de forme.
Mouvement : comme pour le soulevé de terre, attraper l’haltère ou la barre de poids en gardant le dos droit, et la ramener sous la poitrine dans une position stable, penchée en avant, les jambes fermes et les coudes près du corps.
- 1. Objectif : gainage et maîtrise du corps.
Mouvement : position allongée, les bras et les jambes tendus de sorte que seul l’abdomen touche le sol. Rouler de manière contrôlée sur son propre axe longitudinal sans toucher le sol des pieds ou des mains. Bras et jambes étirés en permanence.
- 2. Objectif : renforcement général, en particulier les jambes, le dos et la ceinture abdominale.
Mouvement avec poids : effectuer les squats avec la barre sur l’épaule, en gardant le dos droit, la colonne cervicale neutre et les genoux alignés sur les orteils. Maintenir la tension du corps pendant le mouvement. Adapter le poids et le nombre de répétitions selon l’état de forme.
- 3. Objectif : renforcement du dos et des épaules.
Mouvement : comme pour le soulevé de terre, attraper l’haltère ou la barre de poids en gardant le dos droit, et la ramener sous la poitrine dans une position stable, penchée en avant, les jambes fermes et les coudes près du corps.
Le marché de la préparation physiques et technique aux vols spatiaux
Plus on avance dans le tourisme spatial, plus on ira loin et plus les touristes de l’espace devront se former. On a pu vérifier l’entrainement qu’ont dû réaliser les touristes de l’espace lors de la mission inspiration 4 (septembre 2021) à une altitude de 585 km.
Les quatre membres de l'équipage ont dû suivre pendant six mois dans les locaux de SpaceX un processus de formation comprenant : vols paraboliques (vols zéro-g), passages en centrifugeuse, simulations à bord du vaisseau, études en salle de classe et autres examens médicaux…
C’est pourquoi, un nouveau marché est en train de voir le jour pour être prêt à faire face au développement espéré du tourisme spatial : celui de la formation.
Si de nombreuses sociétés, notamment américaines, sont en train de viser ce marché, les Français eux aussi sont bien présents. Preuve en est la société du français Nicolas Gaume et l’annonce de la création du Spaceflight Institute à Toulouse.
- Parmi les nombreuses sociétés de formation sur le sol des Etats-Unis, citons l’exemple de, la société Nastar Center, basée à Southampton en Pennsylvanie, propose ainsi ce type de formations et « pour un budget d'environ 8.000 euros par passager, une formation de deux jours permet de faire un tour à bord d'une centrifugeuse afin de se préparer aux G encaissés pendant le décollage.
En outre, une formation aux mesures d'urgence est prodiguée, comme revêtir un scaphandre d'astronaute, et des simulations pour mieux appréhender ce qui se passera durant leur vol sont proposées. Une fois installés, ils n'auront alors plus qu'à admirer la vue. »
- En 2024, le Français Nicolas Gaume et Jason Andrews ouvriront aux Etats-Unis leur premier centre de formation à l'espace, hyper-technologique et luxueux, doté d'une centrifugeuse pour simuler l'exposition à une gravité élevée, d'une piscine à flottabilité neutre pour reproduire l'absence de gravité, de maquettes à taille réelle de véhicules spatiaux, de dispositifs de réalité virtuelle, de coachs de haut niveau pour la préparation physique et mentale, et d'un hôtel 5 étoiles pour des stages d'une semaine à un mois. Un projet de quelques millions de dollars avant l'implantation d'autres unités dans le monde.
- Au quatrième trimestre 2022, la société "The Spaceflight Institute" à Toulouse a annoncé son projet : « vouloir proposer aux futurs astronautes des vols commerciaux une formation complète, de la théorie à la pratique ».
Pour la société le but est clair : « Nous voulons former ceux qui accompagneront les touristes, travailleront dans la surveillance, la défense ou encore la maintenance des objets, des stations spatiales privées ou d’agences, le recyclage des débris spatiaux.
Mais aussi des médecins et d’autres fonctions qui seront là pour épauler ceux qui seront temporairement ou de manière plus permanente dans l’espace. Il y a beaucoup de métiers au-delà du pilote et du scientifique. »
Les sessions dureront un an, pour la version certifiante dont le coût devrait osciller entre 80.000 et 100.000 euros, et seront sur-mesure pour des entreprises privées.
Le centre de formation pourrait dispenser ses premiers cours à la fin de l’année 2023, début 2024.
A notre avis et selon également les spécialistes, ces centres de formation au tourisme spatial sont promis à un bel avenir tout comme l’ont connu et le connaissent encore les centres de simulations de vols en avions qui fleurissent un peu partout dans le monde.
Les quatre membres de l'équipage ont dû suivre pendant six mois dans les locaux de SpaceX un processus de formation comprenant : vols paraboliques (vols zéro-g), passages en centrifugeuse, simulations à bord du vaisseau, études en salle de classe et autres examens médicaux…
C’est pourquoi, un nouveau marché est en train de voir le jour pour être prêt à faire face au développement espéré du tourisme spatial : celui de la formation.
Si de nombreuses sociétés, notamment américaines, sont en train de viser ce marché, les Français eux aussi sont bien présents. Preuve en est la société du français Nicolas Gaume et l’annonce de la création du Spaceflight Institute à Toulouse.
- Parmi les nombreuses sociétés de formation sur le sol des Etats-Unis, citons l’exemple de, la société Nastar Center, basée à Southampton en Pennsylvanie, propose ainsi ce type de formations et « pour un budget d'environ 8.000 euros par passager, une formation de deux jours permet de faire un tour à bord d'une centrifugeuse afin de se préparer aux G encaissés pendant le décollage.
En outre, une formation aux mesures d'urgence est prodiguée, comme revêtir un scaphandre d'astronaute, et des simulations pour mieux appréhender ce qui se passera durant leur vol sont proposées. Une fois installés, ils n'auront alors plus qu'à admirer la vue. »
- En 2024, le Français Nicolas Gaume et Jason Andrews ouvriront aux Etats-Unis leur premier centre de formation à l'espace, hyper-technologique et luxueux, doté d'une centrifugeuse pour simuler l'exposition à une gravité élevée, d'une piscine à flottabilité neutre pour reproduire l'absence de gravité, de maquettes à taille réelle de véhicules spatiaux, de dispositifs de réalité virtuelle, de coachs de haut niveau pour la préparation physique et mentale, et d'un hôtel 5 étoiles pour des stages d'une semaine à un mois. Un projet de quelques millions de dollars avant l'implantation d'autres unités dans le monde.
- Au quatrième trimestre 2022, la société "The Spaceflight Institute" à Toulouse a annoncé son projet : « vouloir proposer aux futurs astronautes des vols commerciaux une formation complète, de la théorie à la pratique ».
Pour la société le but est clair : « Nous voulons former ceux qui accompagneront les touristes, travailleront dans la surveillance, la défense ou encore la maintenance des objets, des stations spatiales privées ou d’agences, le recyclage des débris spatiaux.
Mais aussi des médecins et d’autres fonctions qui seront là pour épauler ceux qui seront temporairement ou de manière plus permanente dans l’espace. Il y a beaucoup de métiers au-delà du pilote et du scientifique. »
Les sessions dureront un an, pour la version certifiante dont le coût devrait osciller entre 80.000 et 100.000 euros, et seront sur-mesure pour des entreprises privées.
Le centre de formation pourrait dispenser ses premiers cours à la fin de l’année 2023, début 2024.
A notre avis et selon également les spécialistes, ces centres de formation au tourisme spatial sont promis à un bel avenir tout comme l’ont connu et le connaissent encore les centres de simulations de vols en avions qui fleurissent un peu partout dans le monde.
Le dernier ouvrage de Michel Messager "Tourisme Spatial 1954-2022" est en vente sur le site Amazon
Michel Messager
Michel MESSAGER est directeur associé de Consul Tours, société de conseil travaillant pour une clientèle privée et institutionnelle dans les secteurs du tourisme.
Il est Membre Fondateur de l’Institut Européen du Tourisme Spatial et de l’AFST (Association Française des Seniors du Tourisme). Il est l’auteur de nombreux articles sur le sujet ainsi que de plusieurs livres : le "Tourisme Spatial" publié en 2009 à la documentation française, "Histoire du Tourisme Spatial de 1950 à 2020" sorti en 2021, "Tourisme Spatial et Ecologie" en 2022 et "Tourisme Spatial de 1950 à 2022" chez Amazon. Il est considéré actuellement comme l’un des spécialistes en la matière.
Il intervient fréquemment sur ce sujet à la radio et à la télévision, ainsi qu’au travers de conférences dans de nombreux pays, notamment au Canada où il réside quelques mois par an. Il conseille notamment des entreprises du "new space" et des fonds d’investissements sur les projets financiers en matière de Tourisme Spatial.
Il est Membre Fondateur de l’Institut Européen du Tourisme Spatial et de l’AFST (Association Française des Seniors du Tourisme). Il est l’auteur de nombreux articles sur le sujet ainsi que de plusieurs livres : le "Tourisme Spatial" publié en 2009 à la documentation française, "Histoire du Tourisme Spatial de 1950 à 2020" sorti en 2021, "Tourisme Spatial et Ecologie" en 2022 et "Tourisme Spatial de 1950 à 2022" chez Amazon. Il est considéré actuellement comme l’un des spécialistes en la matière.
Il intervient fréquemment sur ce sujet à la radio et à la télévision, ainsi qu’au travers de conférences dans de nombreux pays, notamment au Canada où il réside quelques mois par an. Il conseille notamment des entreprises du "new space" et des fonds d’investissements sur les projets financiers en matière de Tourisme Spatial.