Paysage volcanique avec terrain de glaciers Eyjafjallajökull et Myrdalsjokull sous ciel coucher de soleil dans la nuit estivale - Photo DepositPhotos.com j.sahmanova@gmail.com
Entre mars et juin 2010, le volcan islandais Eyjafjallajökull entre en éruption et dégage d’énormes nuages de cendres et de roches. Une éruption en plusieurs phases qui va paralyser pendant plusieurs jours le trafic aérien à l'échelle mondiale et recouvrir de cendres toute une partie de l'Europe du nord.
" Au début on n'y a pas cru, se souvient René-Marc Chikli, président du SETO. La Belgique avait déjà stoppé ses vols, le lendemain, c'était le Nord de la France y compris les deux aéroports de Paris. Au troisième jour, l'ensemble de la France. On ne pouvait même pas faire des départs de Madrid, tout était bloqué. "
Les chiffres à l’échelle européenne sont éloquents : 104 000 vols sont annulés au plus fort de la crise, entre le 15 et le 22 avril 2010, soit 48% du trafic prévu sur huit jours, avec un pic à 80% le 18 avril 2010, selon Eurocontrol, l'organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne. Cela implique environ 10 millions de passagers dans l'impossibilité de monter à bord de leur vol.
Le trafic aérien est au point mort, les avions cloués au sol. « Les éruptions ont rarement un impact considérable sur la vie quotidienne en Islande. Ce qui était spécial dans l’éruption de l’Eyjafjallajökull, c’était l’énorme quantité de cendres qui jaillissait en Europe », se souvient Sigríður Dögg Guðmundsdóttir, manager au sein de Visit Iceland, l’OT islandais.
"Nous avons passé six jours en cellule de crise au ministère du Transport, se remémore le président du SETO. Il fallait trouver le moyen de faire rentrer les gens. Nous étions suspendus aux météorologues. "
Face aux risques posés par les poussières volcaniques sur la santé des avions de ligne, les mesures décidées en Europe sont drastiques: pas d’avion dans les airs.
" Au début on n'y a pas cru, se souvient René-Marc Chikli, président du SETO. La Belgique avait déjà stoppé ses vols, le lendemain, c'était le Nord de la France y compris les deux aéroports de Paris. Au troisième jour, l'ensemble de la France. On ne pouvait même pas faire des départs de Madrid, tout était bloqué. "
Les chiffres à l’échelle européenne sont éloquents : 104 000 vols sont annulés au plus fort de la crise, entre le 15 et le 22 avril 2010, soit 48% du trafic prévu sur huit jours, avec un pic à 80% le 18 avril 2010, selon Eurocontrol, l'organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne. Cela implique environ 10 millions de passagers dans l'impossibilité de monter à bord de leur vol.
Le trafic aérien est au point mort, les avions cloués au sol. « Les éruptions ont rarement un impact considérable sur la vie quotidienne en Islande. Ce qui était spécial dans l’éruption de l’Eyjafjallajökull, c’était l’énorme quantité de cendres qui jaillissait en Europe », se souvient Sigríður Dögg Guðmundsdóttir, manager au sein de Visit Iceland, l’OT islandais.
"Nous avons passé six jours en cellule de crise au ministère du Transport, se remémore le président du SETO. Il fallait trouver le moyen de faire rentrer les gens. Nous étions suspendus aux météorologues. "
Face aux risques posés par les poussières volcaniques sur la santé des avions de ligne, les mesures décidées en Europe sont drastiques: pas d’avion dans les airs.
Des pertes considérables
La facture est impressionnante. Selon l’Association internationale du transport aérien (IATA), au maximum de son impact les dimanche 18 et lundi 19 avril 2010, environ 19 000 vols par jour ont été annulés, soit près de 30% de la capacité de passagers planifiés dans le monde.
En terme de passager, les principaux marchés affectés étaient les marchés intérieurs britannique, allemand et français.
Toujours selon , selon IATA, le lundi 19 avril 2010, les fermetures d’espaces aériens en Europe ont fait perdre environ 400 millions de dollars aux compagnies aériennes.
Côté français, Air France affirme : "Le redressement des activités passage et cargo a été fortement perturbé par le blocage de l'espace aérien européen après l'éruption du volcan islandais. L'exploitation a été presque totalement arrêtée pendant quatre jours et fortement perturbée les trois jours suivants. L'impact net sur le résultat d'exploitation a été estimé à 35 millions d'euros par jour d'arrêt total des opérations."
L'impact négatif sur le trafic d'Aéroports de Paris atteignait, lui, environ 1,4 million de passagers pour les cinq jours d'interruption du trafic (entre le jeudi 15 avril 2010, 23 heures, et le mardi 20 avril 2010, 12 heures) et les deux jours de reprise progressive du trafic.
Pour les tour-opérateurs, la facture est salée. "Certains clients ont profité d'une semaine supplémentaire en club, gratuitement, à la charge des TO. Certains hôteliers ont modifié les tarifs à la hausse. Cela a coûté plus de 50 millions d'euros à la profession et la responsabilité de plein droit !", énumère René-Marc Chikli.
"Si on devait se retrouver dans la même situation demain, compte tenu de la responsabilité de plein droit, c'est la faillite assurée de certains tour-opérateurs !", prédit le président du SETO.
Outre les pertes liées aux annulations de vol, il y a également des frais collatéraux d’affrètements d’autocars pour transporter les passagers, de repositionnement des appareils et des équipages. Sans oublier le coût des gestes commerciaux, comme les prises en charge des frais d’hôtels pour les passagers en transit, ou encore, dans certains cas, de vouchers repas et boissons.
En terme de passager, les principaux marchés affectés étaient les marchés intérieurs britannique, allemand et français.
Toujours selon , selon IATA, le lundi 19 avril 2010, les fermetures d’espaces aériens en Europe ont fait perdre environ 400 millions de dollars aux compagnies aériennes.
Côté français, Air France affirme : "Le redressement des activités passage et cargo a été fortement perturbé par le blocage de l'espace aérien européen après l'éruption du volcan islandais. L'exploitation a été presque totalement arrêtée pendant quatre jours et fortement perturbée les trois jours suivants. L'impact net sur le résultat d'exploitation a été estimé à 35 millions d'euros par jour d'arrêt total des opérations."
L'impact négatif sur le trafic d'Aéroports de Paris atteignait, lui, environ 1,4 million de passagers pour les cinq jours d'interruption du trafic (entre le jeudi 15 avril 2010, 23 heures, et le mardi 20 avril 2010, 12 heures) et les deux jours de reprise progressive du trafic.
Pour les tour-opérateurs, la facture est salée. "Certains clients ont profité d'une semaine supplémentaire en club, gratuitement, à la charge des TO. Certains hôteliers ont modifié les tarifs à la hausse. Cela a coûté plus de 50 millions d'euros à la profession et la responsabilité de plein droit !", énumère René-Marc Chikli.
"Si on devait se retrouver dans la même situation demain, compte tenu de la responsabilité de plein droit, c'est la faillite assurée de certains tour-opérateurs !", prédit le président du SETO.
Outre les pertes liées aux annulations de vol, il y a également des frais collatéraux d’affrètements d’autocars pour transporter les passagers, de repositionnement des appareils et des équipages. Sans oublier le coût des gestes commerciaux, comme les prises en charge des frais d’hôtels pour les passagers en transit, ou encore, dans certains cas, de vouchers repas et boissons.
Un coup de projecteur pour la destination
Pendant des semaines les médias s’intéressent à l’événement et relatent l’évolution du volcan. Mise à mal à l’instant T, la fréquentation de l’île volcanique retrouvera rapidement des couleurs.
« Après l'éruption, le nombre de touristes a rapidement augmenté et il y a eu une augmentation de 16% entre 2010 et 2011. Les années suivantes, la croissance a augmenté chaque année pour culminer en 2016 avec une augmentation de 39% », se réjouit Sigríður Dögg Guðmundsdóttir, de l’OT Islandais.
En 2017, la progression était de 24% et les projections pour 2018 indiquent que la croissance sera d'environ 3 à 5%.
Et comme dirait Léon Zitrone : "Qu'on parle de moi en bien ou en mal, peu importe. L'essentiel, c'est qu'on parle de moi !"
« Après l'éruption, le nombre de touristes a rapidement augmenté et il y a eu une augmentation de 16% entre 2010 et 2011. Les années suivantes, la croissance a augmenté chaque année pour culminer en 2016 avec une augmentation de 39% », se réjouit Sigríður Dögg Guðmundsdóttir, de l’OT Islandais.
En 2017, la progression était de 24% et les projections pour 2018 indiquent que la croissance sera d'environ 3 à 5%.
Et comme dirait Léon Zitrone : "Qu'on parle de moi en bien ou en mal, peu importe. L'essentiel, c'est qu'on parle de moi !"
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