TourMaG.com. Que réservera l'année 2008 à votre association ? Craignez une augmentation des agences défaillantes par rapport à 2007 ?
Bernard Didelot. Il est prématuré de donner une vision globale. Ce sera une année plus lourde en nombre d'agences défaillantes. Financièrement parlant, la fourchette est large avec des sinistres de 20 000 à 150 000 euros.
Le mois d'août a été relativement stable en raison d'un volume d'affaires moins important. Néanmoins, nous avons eu dix dépôts de bilan en deux mois. Je crains une accélération au moment du BSP, la semaine prochaine. Nous n'en sommes pas encore à toucher à nos réserves. Les cotisations de l'année suffisent mais il ne faudrait pas que ça continue à ce rythme là.
TourMaG.com. Quels sont les types d'agences les plus en difficulté ?
B.D. Il n'y a pas d'agence type. Nous voyons des petites structures et des entreprises plus importantes ayant pignon sur rue depuis longtemps. Il y a des groupistes indépendants et des agences appartenant à des réseaux volontaires.
Chaque année, en dépit de nos mises en garde et de nos conseils en matière de gestion des agences cessent leur activité. Trop d'entreprises connaissent des difficultés par défaut d'anticipation . Un accident peut arriver à tout le monde, il suffit d'un client mauvais payeur... Il faut en parler et ne pas laisser courir... Certaines agences tombent dans le piège internet en sous estimant les frais de publicité ou les investissements nécessaires aux bandeaux en bonne position.
Bernard Didelot. Il est prématuré de donner une vision globale. Ce sera une année plus lourde en nombre d'agences défaillantes. Financièrement parlant, la fourchette est large avec des sinistres de 20 000 à 150 000 euros.
Le mois d'août a été relativement stable en raison d'un volume d'affaires moins important. Néanmoins, nous avons eu dix dépôts de bilan en deux mois. Je crains une accélération au moment du BSP, la semaine prochaine. Nous n'en sommes pas encore à toucher à nos réserves. Les cotisations de l'année suffisent mais il ne faudrait pas que ça continue à ce rythme là.
TourMaG.com. Quels sont les types d'agences les plus en difficulté ?
B.D. Il n'y a pas d'agence type. Nous voyons des petites structures et des entreprises plus importantes ayant pignon sur rue depuis longtemps. Il y a des groupistes indépendants et des agences appartenant à des réseaux volontaires.
Chaque année, en dépit de nos mises en garde et de nos conseils en matière de gestion des agences cessent leur activité. Trop d'entreprises connaissent des difficultés par défaut d'anticipation . Un accident peut arriver à tout le monde, il suffit d'un client mauvais payeur... Il faut en parler et ne pas laisser courir... Certaines agences tombent dans le piège internet en sous estimant les frais de publicité ou les investissements nécessaires aux bandeaux en bonne position.
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TourMaG.com. Les pouvoirs publics remettent toute la réglementation à plat. Vous avez, parmi vos adhérents des professionnels appartenant à deux régimes, Licence et Autorisation. Vous faites partie du comité de pilotage mis en place par le ministère. Selon vous vers quelle réglementation va-t-on ? Il y avait quatre régimes, allons-nous vers deux régimes ou pas de régime du tout ?
B.D. La façon d'exercer la profession d'agent de voyages va changer. Le comité de pilotage est bien lancé. Nous nous réunissons tous les 15 jours. Nous avons en chantier huit « paquets » de discussion. Je vous donne trois exemples : ''Environnement européen », c'est un sujet que nous connaissons bien à l'APS.
Nous utilisons notamment pour cela les services d'un lobbyste à Bruxelles. « Les nouveaux produits » avec les, paquets cadeaux, les marques blanches et autres packages dynamiques sont une autre sujet de réflexion. Pour moi, l'un des plus importants et des plus pointus est celui qui concerne l' « Accès à la profession ».
Il engage une réflexion sur l'aptitude professionnelle, le statut de mandataire, les locaux, les succursales... Il y a beaucoup de clarifications à faire. A l'exception de certains éléments non négociables comme la garantie financière et la responsabilité, nous ne savons pas encore vers quoi tout cela va aboutir. Il est trop tôt.
TourMaG.com. Si vous aviez une demande spécifique à faire au législateur ?
B.D. C'est un souhait. Je demande au législateur de penser aux effets indirects et souvent pervers qu'ont parfois les décisions qu'il prend. Dans le tourisme nous connaissons ces effets avec, notamment, le trop célèbre article 23 de la loi de 92 qui, en matière de responsabilité, est allé plus loin que la directive européenne.
Evitons que les français soient plus royalistes que le roi. Il me semble anormal que l'agent de voyages soit plus responsable que ses sous-traitants. Ensuite il faudra faire preuve de pédagogie.
TourMaG.com. Que pensez-vous de la suppression de l'exclusivité d'activité ? Comment pourriez-vous analyser des bilans « tourisme » d'une entreprise qui vend d'autres prestations ou produits ?
B.D. Il y aurait alors obligation de faire une déclaration sur le volume d'affaires « Voyages ». Nous sommes déjà devant ce type de situation. Beaucoup d'agences ont des bilans multi activités, séparant la production, le réceptif, la vente etc...
TourMaG.com. Licence, pas licence ?
B.D. La question est posée et nous ne savons pas encore. Certains pays de l'UE travaillent sans licence, d'autres, comme l'Italie ont des licences gratuites attribuées par région avec un numerus clausus. En France, avec un dossier correct et réglementaire, la licence est ouverte à tout le monde ... Je pense que cela va changer. Nous vivons une période charnière intéressante pour le métier.
TourMaG.com. Comment voyez-vous l'avenir de la profession.
B.D. Je ne suis pas inquiet. Il y a dans le métier d'agent de voyages beaucoup de nouvelles opportunités, de niches à explorer. D'ailleurs nous recevons toujours autant de demandes d'adhésion.
B.D. La façon d'exercer la profession d'agent de voyages va changer. Le comité de pilotage est bien lancé. Nous nous réunissons tous les 15 jours. Nous avons en chantier huit « paquets » de discussion. Je vous donne trois exemples : ''Environnement européen », c'est un sujet que nous connaissons bien à l'APS.
Nous utilisons notamment pour cela les services d'un lobbyste à Bruxelles. « Les nouveaux produits » avec les, paquets cadeaux, les marques blanches et autres packages dynamiques sont une autre sujet de réflexion. Pour moi, l'un des plus importants et des plus pointus est celui qui concerne l' « Accès à la profession ».
Il engage une réflexion sur l'aptitude professionnelle, le statut de mandataire, les locaux, les succursales... Il y a beaucoup de clarifications à faire. A l'exception de certains éléments non négociables comme la garantie financière et la responsabilité, nous ne savons pas encore vers quoi tout cela va aboutir. Il est trop tôt.
TourMaG.com. Si vous aviez une demande spécifique à faire au législateur ?
B.D. C'est un souhait. Je demande au législateur de penser aux effets indirects et souvent pervers qu'ont parfois les décisions qu'il prend. Dans le tourisme nous connaissons ces effets avec, notamment, le trop célèbre article 23 de la loi de 92 qui, en matière de responsabilité, est allé plus loin que la directive européenne.
Evitons que les français soient plus royalistes que le roi. Il me semble anormal que l'agent de voyages soit plus responsable que ses sous-traitants. Ensuite il faudra faire preuve de pédagogie.
TourMaG.com. Que pensez-vous de la suppression de l'exclusivité d'activité ? Comment pourriez-vous analyser des bilans « tourisme » d'une entreprise qui vend d'autres prestations ou produits ?
B.D. Il y aurait alors obligation de faire une déclaration sur le volume d'affaires « Voyages ». Nous sommes déjà devant ce type de situation. Beaucoup d'agences ont des bilans multi activités, séparant la production, le réceptif, la vente etc...
TourMaG.com. Licence, pas licence ?
B.D. La question est posée et nous ne savons pas encore. Certains pays de l'UE travaillent sans licence, d'autres, comme l'Italie ont des licences gratuites attribuées par région avec un numerus clausus. En France, avec un dossier correct et réglementaire, la licence est ouverte à tout le monde ... Je pense que cela va changer. Nous vivons une période charnière intéressante pour le métier.
TourMaG.com. Comment voyez-vous l'avenir de la profession.
B.D. Je ne suis pas inquiet. Il y a dans le métier d'agent de voyages beaucoup de nouvelles opportunités, de niches à explorer. D'ailleurs nous recevons toujours autant de demandes d'adhésion.