Laurent Recoura a porté plainte pour diffamation et licenciement abusif - Crédit photo : Depositphotos @Boarding2Now
Dans le tourisme et l'aérien encore plus, le calme ne dure jamais très longtemps.
Hautement politique, le secteur s'envole et dévisse, selon les décisions des gouvernements, c'est d'autant plus le cas, lorsque la compagnie appartient à un Etat.
A Maurice, le redressement d'Air Mauritius semblait bien engagé. Le transporteur avait connu une restructuration de sa flotte, de ses ambitions, dans des dimensions nettement plus tenables, tout en s'appuyant sur une équipe dirigeante aguerrie.
Sauf que la vitesse de croisière a vite été perturbée par des trous d'air, dont l'avion ne semble plus savoir comment en échapper.
Et les dernières turbulecences précipitent toujours plus Air Mauritius vers un flou artistique général, quant à son avenir. Après avoir subi une violente campagne médiatique, Laurent Recoura a décidé de contre-attaquer.
A lire : Air Mauritius : Après le redressement, les violentes turbulences
Fin juillet, il a non seulement déposé sa lettre de démission au board, mais les a aussi informés de sa décision d'attaquer la compagnie pour licenciement abusif et diffamation.
Hautement politique, le secteur s'envole et dévisse, selon les décisions des gouvernements, c'est d'autant plus le cas, lorsque la compagnie appartient à un Etat.
A Maurice, le redressement d'Air Mauritius semblait bien engagé. Le transporteur avait connu une restructuration de sa flotte, de ses ambitions, dans des dimensions nettement plus tenables, tout en s'appuyant sur une équipe dirigeante aguerrie.
Sauf que la vitesse de croisière a vite été perturbée par des trous d'air, dont l'avion ne semble plus savoir comment en échapper.
Et les dernières turbulecences précipitent toujours plus Air Mauritius vers un flou artistique général, quant à son avenir. Après avoir subi une violente campagne médiatique, Laurent Recoura a décidé de contre-attaquer.
A lire : Air Mauritius : Après le redressement, les violentes turbulences
Fin juillet, il a non seulement déposé sa lettre de démission au board, mais les a aussi informés de sa décision d'attaquer la compagnie pour licenciement abusif et diffamation.
Air Mauritius : Laurent Recoura se dit victime d'une guerre politique !
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Pour le principal intéressé, cette tempête a été provoquée par la nomination du nouveau PDG.
Celui-ci n'aurait alors pas souhaité s'appuyer sur les personnes en place, préférant opérer une véritable purge au sein du management. En mars dernier, Charles Cartier prenait les rênes de la compagnie, sans aucune expérience dans l'aérien.
Auréolé d'une réputation de "cost-killer", le nouveau dirigeant décide alors de changer les visages dans les bureaux de la direction. Laurent Recoura va alors être plongé dans une guéguerre médiatique, où il a été pointé du doigt pour avoir divulgué des informations confidentielles.
Pendant de longues semaines, le PDG aurait alors mis une grosse pression sur le directeur commercial d'Air Mauritius.
"Depuis le début, il a voulu se séparer de moi, mettant très rapidement en doute ma loyauté," nous explique le principal intéressé.
Il lui était principalement reproché sa proximité avec Ken Arian, le patron de la holding chapeautant la compagnie. Un membre du conseil d’administration, trop impliqué dans la gestion de la compagnie selon certains, qui a été poussé à la porte par le pouvoir en place.
Un départ qui a entrainé l'arrivée de Charles Cartier.
Depuis d'autres managers et cadres ont été suspendus, dont le responsable des opérations aériennes.
D'ailleurs la nomination de Sameer Baichoo à ce même poste a fait grincer quelques dents en interne.
Ce n'est pas le seul recrutement à interroger, puisque Laurent Recoura, le directeur commercial a été remplacé par Ziyaad Parthasee, l'ancien responsable du call center de la compagnie.
Celui-ci n'aurait alors pas souhaité s'appuyer sur les personnes en place, préférant opérer une véritable purge au sein du management. En mars dernier, Charles Cartier prenait les rênes de la compagnie, sans aucune expérience dans l'aérien.
Auréolé d'une réputation de "cost-killer", le nouveau dirigeant décide alors de changer les visages dans les bureaux de la direction. Laurent Recoura va alors être plongé dans une guéguerre médiatique, où il a été pointé du doigt pour avoir divulgué des informations confidentielles.
Pendant de longues semaines, le PDG aurait alors mis une grosse pression sur le directeur commercial d'Air Mauritius.
"Depuis le début, il a voulu se séparer de moi, mettant très rapidement en doute ma loyauté," nous explique le principal intéressé.
Il lui était principalement reproché sa proximité avec Ken Arian, le patron de la holding chapeautant la compagnie. Un membre du conseil d’administration, trop impliqué dans la gestion de la compagnie selon certains, qui a été poussé à la porte par le pouvoir en place.
Un départ qui a entrainé l'arrivée de Charles Cartier.
Depuis d'autres managers et cadres ont été suspendus, dont le responsable des opérations aériennes.
D'ailleurs la nomination de Sameer Baichoo à ce même poste a fait grincer quelques dents en interne.
Ce n'est pas le seul recrutement à interroger, puisque Laurent Recoura, le directeur commercial a été remplacé par Ziyaad Parthasee, l'ancien responsable du call center de la compagnie.
Où va Air Mauritius ?
Pour en revenir à Laurent Recoura, son attaque en justice a entraîné une réponse judiciaire de la compagnie.
La justice mauricienne tranchera et jugera, dans quel camp se trouve la vérité.
En attendant, entre la tempête médiatique, le scandale ayant émaillé la nomination de Charles Cartier, Air Mauritius donne l'impression d'avancer dans un épais brouillard.
A lire : Air Mauritius a (enfin) une nouvelle directrice France !
Le nouveau PDG a annulé le lancement de la route vers Rome, dénonçant l'absence d'audit, ce que réfute totalement l'ancien directeur commercial. Pour qui non seulement un audit a bien été commandé, mais en plus présenté et voté en conseil d'administration.
Le marché italien a représenté à une époque plus de 70 000 voyageurs par an sur Maurice, contre seulement 20 000 ces dernières années. Rome était donc une solide opportunité pour une compagnie qui a nettement réduit sa voilure.
Où va Air Mauritius ?
Nul, ne le sait vraiment.
En interne, les uns dénoncent le coup de force, les autres saluent l'assainissement de l'environnement de travail, selon nos confrères de L'Express.mu.
Il est toutefois possible d'affirmer que l'arrivée et les décisions de Charles Cartier ont sans doute fait perdre énormément de temps à une entreprise qui avait évité la mort de peu.
De plus, sa prise de fonction intervient, alors que des élections législatives se profilent sur l'île.
Cette "guerre politique" est bien malvenue alors que le tourisme mauricien sortait d'une année exceptionnelle et que la compagnie affichait les meilleurs résultats, revenus et bénéfices, de son histoire.
Une ambiance houleuse qui s'inscrit dans un paysage aérien toujours plus concurrentiel.
Non seulement Indigo va opérer des vols depuis l'Inde, mais en plus Emirates a annoncé le lancement d'un vol entre Dubai et Tananarive, avec une escale aux Seychelles.
Un potentiel coup dur pour Air Mauritius.
L'avenir et la justice nous diront si les décisions prises, les commentaires auront été les bons, reste qu'Air Mauritius joue clairement son futur.
La justice mauricienne tranchera et jugera, dans quel camp se trouve la vérité.
En attendant, entre la tempête médiatique, le scandale ayant émaillé la nomination de Charles Cartier, Air Mauritius donne l'impression d'avancer dans un épais brouillard.
A lire : Air Mauritius a (enfin) une nouvelle directrice France !
Le nouveau PDG a annulé le lancement de la route vers Rome, dénonçant l'absence d'audit, ce que réfute totalement l'ancien directeur commercial. Pour qui non seulement un audit a bien été commandé, mais en plus présenté et voté en conseil d'administration.
Le marché italien a représenté à une époque plus de 70 000 voyageurs par an sur Maurice, contre seulement 20 000 ces dernières années. Rome était donc une solide opportunité pour une compagnie qui a nettement réduit sa voilure.
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Nul, ne le sait vraiment.
En interne, les uns dénoncent le coup de force, les autres saluent l'assainissement de l'environnement de travail, selon nos confrères de L'Express.mu.
Il est toutefois possible d'affirmer que l'arrivée et les décisions de Charles Cartier ont sans doute fait perdre énormément de temps à une entreprise qui avait évité la mort de peu.
De plus, sa prise de fonction intervient, alors que des élections législatives se profilent sur l'île.
Cette "guerre politique" est bien malvenue alors que le tourisme mauricien sortait d'une année exceptionnelle et que la compagnie affichait les meilleurs résultats, revenus et bénéfices, de son histoire.
Une ambiance houleuse qui s'inscrit dans un paysage aérien toujours plus concurrentiel.
Non seulement Indigo va opérer des vols depuis l'Inde, mais en plus Emirates a annoncé le lancement d'un vol entre Dubai et Tananarive, avec une escale aux Seychelles.
Un potentiel coup dur pour Air Mauritius.
L'avenir et la justice nous diront si les décisions prises, les commentaires auront été les bons, reste qu'Air Mauritius joue clairement son futur.