TourMaG.com - Le trafic aérien est un autre obstacle important au développement touristique ?
M.M. : "J'ai toujours pensé que tant qu'il n'y aura pas de desserte à Roissy, il n'y aura pas de développement du tourisme.
Aujourd’hui, Air France annonce l'ouverture d'une ligne entre CDG et Pointe-à-Pitre et Fort-de-France, dès le 5 novembre. Mais à raison d'une fois par semaine, cela ne réglera pas tous les problèmes.
Que va faire le touriste qui aura loupé son vol à cause d'une perturbation météorologique ou sociale? Attendre le samedi suivant pour repartir? Bien sûr, cette modification des dessertes nécessite une politique touristique aux Antilles, avec une adaptation des horaires pour que les connections soient rapides et efficaces.
L'idée d'une ligne au départ de Roissy est formidable, mais l'étude n'est pour l'instant pas suffisante en ce qui concerne les transferts, l'accueil et les connections.
Il ne faut pas pour autant couler Orly, mais plutôt faire venir des compagnies aériennes via un transit. Par exemple, je sais qu'Air Caraïbes charge un avion charter au départ de la Suède. Il pourrait peut-être transiter via Orly.
Ou bien, développer les vols charter secs vers les autres pays européens, sans forcément que les compagnies soient françaises."
TourMaG.com - Pensez-vous à des compagnies en particulier ?
M.M. : "Je n'ai pas suffisamment de connaissances sur les low cost européennes mais je peux vous citer l'exemple des compagnies américaines.
La Panam était la première en Guadeloupe, mais au début des années 1980, toutes les compagnies américaines ont déserté les Antilles, à cause des conflits sociaux, car leurs touristes ont moins de vacances que nous et sont plus sensibles à la stabilité sociale, à l'accueil et au service fourni.
Pour exemple aujourd'hui, Saint Martin est desservie par JetBlue depuis New York et WestJet vers Toronto et Calgary.
Les touristes embarquent sur des avions neufs, plus spacieux, avec un service réduit car les trajets sont plus courts et à un prix défiant toute concurrence."
TourMaG.com - Pensez-vous que ce système soit transposable aux Antilles françaises ?
M.M. : "Je pense qu'il va falloir les convaincre, par rapport à la barrière de la langue. Mais le projet est déjà à l'étude, puisque je crois qu'American Airlines reviendrait si le marché s'ouvre."
M.M. : "J'ai toujours pensé que tant qu'il n'y aura pas de desserte à Roissy, il n'y aura pas de développement du tourisme.
Aujourd’hui, Air France annonce l'ouverture d'une ligne entre CDG et Pointe-à-Pitre et Fort-de-France, dès le 5 novembre. Mais à raison d'une fois par semaine, cela ne réglera pas tous les problèmes.
Que va faire le touriste qui aura loupé son vol à cause d'une perturbation météorologique ou sociale? Attendre le samedi suivant pour repartir? Bien sûr, cette modification des dessertes nécessite une politique touristique aux Antilles, avec une adaptation des horaires pour que les connections soient rapides et efficaces.
L'idée d'une ligne au départ de Roissy est formidable, mais l'étude n'est pour l'instant pas suffisante en ce qui concerne les transferts, l'accueil et les connections.
Il ne faut pas pour autant couler Orly, mais plutôt faire venir des compagnies aériennes via un transit. Par exemple, je sais qu'Air Caraïbes charge un avion charter au départ de la Suède. Il pourrait peut-être transiter via Orly.
Ou bien, développer les vols charter secs vers les autres pays européens, sans forcément que les compagnies soient françaises."
TourMaG.com - Pensez-vous à des compagnies en particulier ?
M.M. : "Je n'ai pas suffisamment de connaissances sur les low cost européennes mais je peux vous citer l'exemple des compagnies américaines.
La Panam était la première en Guadeloupe, mais au début des années 1980, toutes les compagnies américaines ont déserté les Antilles, à cause des conflits sociaux, car leurs touristes ont moins de vacances que nous et sont plus sensibles à la stabilité sociale, à l'accueil et au service fourni.
Pour exemple aujourd'hui, Saint Martin est desservie par JetBlue depuis New York et WestJet vers Toronto et Calgary.
Les touristes embarquent sur des avions neufs, plus spacieux, avec un service réduit car les trajets sont plus courts et à un prix défiant toute concurrence."
TourMaG.com - Pensez-vous que ce système soit transposable aux Antilles françaises ?
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TourMaG.com - Qu'en est-il pour la croisière ?
M.M. : "La croisière dite « basée », qui se fait dans la Caraïbe est la plus rentable pour la Martinique et la Guadeloupe, parce que les croisiéristes font le plein de fournitures sur place et débarquent les touristes.
De plus, avec la crise du Golfe et le printemps arabe, la destination est très demandée. Rien qu'à Saint Martin, il y a 4 bateaux, et bientôt 7.
Je suggère donc de faire de Basse-Terre (Guadeloupe) et Saint Pierre (Martinique) des ports de croisière, où les touristes pourront trouver un accueil et des activités sur place.
C'est pour cela que je n'ai pas proposé Pointe-à-Pitre, car elle donne un sentiment de ville inanimée, surtout le dimanche."
M.M. : "La croisière dite « basée », qui se fait dans la Caraïbe est la plus rentable pour la Martinique et la Guadeloupe, parce que les croisiéristes font le plein de fournitures sur place et débarquent les touristes.
De plus, avec la crise du Golfe et le printemps arabe, la destination est très demandée. Rien qu'à Saint Martin, il y a 4 bateaux, et bientôt 7.
Je suggère donc de faire de Basse-Terre (Guadeloupe) et Saint Pierre (Martinique) des ports de croisière, où les touristes pourront trouver un accueil et des activités sur place.
C'est pour cela que je n'ai pas proposé Pointe-à-Pitre, car elle donne un sentiment de ville inanimée, surtout le dimanche."