Alors tout le monde se remet à faire de la trésorerie et pour attirer l’argent, on vend des tarifs promotionnels qui certes attirent de nouveau des clients avides de voyager à bon compte, mais qui ne paient pas les prix de revient. - Depositphotos.com Auteur FabioBalbi
La reprise est en marche, même si elle est encore un peu cahotante. La généralisation de la vaccination entrainera inéluctablement une uniformisation des conditions sanitaires pour accéder à tous les pays. Les peuples le demandent et on ne peut pas très longtemps se passer de la création de richesses dont ce secteur est à l’origine.
On peut raisonnablement imaginer que d’ici au printemps prochain la liberté de circulation sera rétablie entre les pays et que les vaccins seront acceptés par tous les états. L’OMS et l’OACI viennent d’ailleurs d’édicter les procédures sanitaires qui devront s’appliquer à tous les états membres de ces organisations et ils sont plus de 200.
Tous les acteurs sortent progressivement de leur léthargie. Ils sont tous très affaiblis. Le soutien que de nombreux gouvernements leur ont octroyé leur a certes permis de rester en vie et de préserver les outils opérationnels, mais il faudra bien un jour ou l’autre rembourser les avances financières considérables qui ont été fournies.
Bien évidemment les acteurs en ont profité pour s’alléger de charges inutiles. Les propositions alléchantes pour faire partir les surplus de salariés ont été souvent bien utilisées. De sorte qu’ils sont maintenant en meilleure position économique. Leur productivité va, au moins dans un premier temps, être très améliorée et cela devrait se ressentir sur les comptes des sociétés.
On peut raisonnablement imaginer que d’ici au printemps prochain la liberté de circulation sera rétablie entre les pays et que les vaccins seront acceptés par tous les états. L’OMS et l’OACI viennent d’ailleurs d’édicter les procédures sanitaires qui devront s’appliquer à tous les états membres de ces organisations et ils sont plus de 200.
Tous les acteurs sortent progressivement de leur léthargie. Ils sont tous très affaiblis. Le soutien que de nombreux gouvernements leur ont octroyé leur a certes permis de rester en vie et de préserver les outils opérationnels, mais il faudra bien un jour ou l’autre rembourser les avances financières considérables qui ont été fournies.
Bien évidemment les acteurs en ont profité pour s’alléger de charges inutiles. Les propositions alléchantes pour faire partir les surplus de salariés ont été souvent bien utilisées. De sorte qu’ils sont maintenant en meilleure position économique. Leur productivité va, au moins dans un premier temps, être très améliorée et cela devrait se ressentir sur les comptes des sociétés.
Transporteurs ou distributeurs, tous travaillaient avec un fonds de roulement négatif
Et pourtant, ce n’est pas si simple. Le premier souci des compagnies aériennes mais aussi des constructeurs et des aéroports est de reconstituer une trésorerie qui leur a filé entre les doigts. Alors on voit arriver une course aux tarifs les plus bas afin d’attirer rapidement les couches de clientèles que le transport aérien a été chercher pendant des décennies. Les promotions fusent de toutes part.
Autrement dit on revient aux errements passés qui consistaient à rechercher des volumes fusse au détriment de la rentabilité. On s’en est d’ailleurs bien aperçu lorsqu’il s’est agi de rembourser les clients mis dans l’impossibilité de consommer les billets achetés souvent très longtemps à l’avance pour bénéficier de ces tarifs sous-coupés.
Que ce soit les transporteurs ou les distributeurs, tous travaillaient avec un fonds de roulement négatif. Autrement dit ils s’arrangeaient pour encaisser l’argent avant de payer leurs fournisseurs. Habitués à vivre avec ce matelas de trésorerie que ne leur appartenait pas, ils s’en servaient pour leurs dépenses courantes.
Va-t-on voir se perpétuer une telle pratique ? Les agents de voyages vivent avec la certitude de ne régler les billets émis et donc normalement encaissés que tous les 15 jours, ce qui constitue un matelas de trésorerie devenu nécessaire.
Les compagnies aériennes ont-elles aussi besoin de cet édredon mais il est plus important pour elles que pour les distributeurs. Alors tout le monde se remet à faire de la trésorerie et pour attirer l’argent, on vend des tarifs promotionnels qui certes attirent de nouveau des clients avides de voyager à bon compte, mais qui ne paient pas les prix de revient.
On a vu où de telles pratiques pouvaient mener. Il semble bien que, au moins pour le moment, personne ne veuille en tirer les bonnes leçons.
Autrement dit on revient aux errements passés qui consistaient à rechercher des volumes fusse au détriment de la rentabilité. On s’en est d’ailleurs bien aperçu lorsqu’il s’est agi de rembourser les clients mis dans l’impossibilité de consommer les billets achetés souvent très longtemps à l’avance pour bénéficier de ces tarifs sous-coupés.
Que ce soit les transporteurs ou les distributeurs, tous travaillaient avec un fonds de roulement négatif. Autrement dit ils s’arrangeaient pour encaisser l’argent avant de payer leurs fournisseurs. Habitués à vivre avec ce matelas de trésorerie que ne leur appartenait pas, ils s’en servaient pour leurs dépenses courantes.
Va-t-on voir se perpétuer une telle pratique ? Les agents de voyages vivent avec la certitude de ne régler les billets émis et donc normalement encaissés que tous les 15 jours, ce qui constitue un matelas de trésorerie devenu nécessaire.
Les compagnies aériennes ont-elles aussi besoin de cet édredon mais il est plus important pour elles que pour les distributeurs. Alors tout le monde se remet à faire de la trésorerie et pour attirer l’argent, on vend des tarifs promotionnels qui certes attirent de nouveau des clients avides de voyager à bon compte, mais qui ne paient pas les prix de revient.
On a vu où de telles pratiques pouvaient mener. Il semble bien que, au moins pour le moment, personne ne veuille en tirer les bonnes leçons.
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Le transport aérien devra augmenter ses tarifs
Le transport aérien sera dans l’obligation d’augmenter ses tarifs et de supprimer ceux qui non seulement ne correspondent à rien, mais qui donnent une fausse image d’un secteur si compliqué à opérer. La pression écologique ne va pas s’arrêter du jour au lendemain.
Lire : Transport aérien : où s'arrêtera donc la folle course aux prix bradés ?
Certains élus et pas seulement en France vont lancer une vraie offensive dans un premier temps contre le court et moyen-courrier avant de s’attaquer au long-courrier. Pour réagir et défendre ce qui constitue une avancée majeure de notre civilisation en amenant les peuples à mieux se connaître et donc à être un puissant facteur de paix, il faudra bien mener des recherches considérables pour diminuer les effets du transport aérien sur l’environnement, même s’ils sont minimes par rapport à d’autres secteurs d’activité.
Qui va payer les énormes budgets de recherche nécessaires ? Qui va financer les campagnes de communication destinées à créer un contre-feu vis-à-vis du public en face de l’offensive brutale menée par les écologistes purs et durs ? Cela ne peut venir que des recettes créées par le transport aérien.
Les tarifs doivent augmenter non seulement pour financer les acteurs, mais aussi pour que les consommateurs se rendent compte de la valeur et de la complexité de cette activité.
Si les compagnies entre elles n’arrivent pas à mettre la police pour supprimer les tarifs indécents et qui soit constituent de la vente à perte soit son des publicités mensongères, il faudra alors faire appel aux pouvoirs publics, ne serait-ce que pour faire respecter la législation.
Lire : Transport aérien : où s'arrêtera donc la folle course aux prix bradés ?
Certains élus et pas seulement en France vont lancer une vraie offensive dans un premier temps contre le court et moyen-courrier avant de s’attaquer au long-courrier. Pour réagir et défendre ce qui constitue une avancée majeure de notre civilisation en amenant les peuples à mieux se connaître et donc à être un puissant facteur de paix, il faudra bien mener des recherches considérables pour diminuer les effets du transport aérien sur l’environnement, même s’ils sont minimes par rapport à d’autres secteurs d’activité.
Qui va payer les énormes budgets de recherche nécessaires ? Qui va financer les campagnes de communication destinées à créer un contre-feu vis-à-vis du public en face de l’offensive brutale menée par les écologistes purs et durs ? Cela ne peut venir que des recettes créées par le transport aérien.
Les tarifs doivent augmenter non seulement pour financer les acteurs, mais aussi pour que les consommateurs se rendent compte de la valeur et de la complexité de cette activité.
Si les compagnies entre elles n’arrivent pas à mettre la police pour supprimer les tarifs indécents et qui soit constituent de la vente à perte soit son des publicités mensongères, il faudra alors faire appel aux pouvoirs publics, ne serait-ce que pour faire respecter la législation.
Jean-Louis Baroux
Jean-Louis Baroux est l'ancien président d'APG (Air Promotion Group) et le créateur du CAF (Cannes Airlines Forum) devenu le World Air Forum.
Grand spécialiste de l'aérien, il a signé aux éditions L'Archipel ''Compagnies Aériennes : la faillite du modèle'', un ouvrage que tous les professionnels du tourisme devraient avoir lu.
Les droits d'auteur de l'ouvrage seront reversés à une association caritative. On peut l'acquérir à cette adresse : www.editionsarchipel.com.
Grand spécialiste de l'aérien, il a signé aux éditions L'Archipel ''Compagnies Aériennes : la faillite du modèle'', un ouvrage que tous les professionnels du tourisme devraient avoir lu.
Les droits d'auteur de l'ouvrage seront reversés à une association caritative. On peut l'acquérir à cette adresse : www.editionsarchipel.com.