
A peine 20% des professionnels belges comme des régions limitrophes ont fait le déplacement de Bruxelles. Ce qui viendrait à dire les 80 % restant ne sont plus motivés ou se contentent de n’être que des fonctionnaires passifs.
Mais avant d’aller plus loin, parlons chiffres
Dire que BTExpo a été un succès est un euphémisme lorsqu’on regarde les chiffres. En surface, le salon de Bruxelles a doublé de surface par rapport à 2005. En nombre de visiteurs, avec 4.119 entrées sur les deux jours, c’est également un succès puisque pour sa seconde année d’existence, BTExpo a quasiment doublé le nombre de ses visiteurs.
La répartition des chiffres est somme toute assez aisée à faire au niveau des entrées sur les deux jours et en tenant compte des dédoublements. Les 4 119 visiteurs sur les deux jours se répartissent en 1.642 AGV, 1.461 personnels des opérateurs et 1.016 divers (étudiants, médias, hôteliers, offices de tourisme, …)
Succès d’autant plus mérité que ce salon a souffert de la concurrence, les mêmes jours, des road show proposé par Jetair en Belgique et Luxair au Luxembourg. Mieux ou plus exactement pire encore, jeudi en fin de journée, Bruxelles a connu un énorme embouteillage qui a posé des problèmes d’accès (NDLR :merci Messieurs les chefs d’état et de gouvernement, de vous réunir en même temps ….)…Sans cet embouteillage, il est certain que le nombre de participants aurait atteint ou dépassé les 4.500 visiteurs.
Autre élément important à retenir, par rapport à la première année, le nombre sensiblement plus élevé d’exposants. Le groupe Thomas Cook, par exemple, n’a pas hésité à participer de manière volontariste et de convaincre de très nombreux de ses partenaires à venir à Bruxelles. Son stand, sous l’intitulé Pegase, occupait plus de la moitié d’un palais. A notre avis, il était, l’un des plus design et des mieux conçu du salon. A lui seul, il mériterait un prix..
Tandis qu’au niveau de la presse, près de 90 journalistes ont couvert soit le salon, soit étaient présents à l'une ou l’autre conférence de presse. A noter cependant l’absence remarquée de nos confrères de la presse professionnelle de Paris.
Toujours au sujet des médias, il faut souligner que les organisateurs de BTExpo ont décidé de lancer un prix de journalisme dédié à la presse touristique. Le Prix Walter Baeke, du nom du créateur du magazine professionnel belge Travel Express décédé l’an passé, sera consacré par une œuvre d’art spécialement conçue pour l’occasion. Preuve que pour les professionnels, les journalistes de tourisme font partie intégrante du secteur et méritent qu’un « Oscar » leur soit dédié.
Petite analyse décapante
Il est très difficile dans les organisations de ce type de différencier exactement qui est visiteurs et qui est exposants. En fait, dans de nombreux cas, le mélange des genres est de mise. Exemple type : le TO qui se rend sur le stand d’une compagnie aérienne avec laquelle il travaille ou les sales d’une airline prospectant un voyagiste.
Quant au nombre de visiteurs, il n’y a rien de plus facile, pour une foire professionnelle, de gonfler les chiffres. Il suffit d’une part d’être assez laxiste quant aux invitations, et, d’autre part, de laisser entrer tous les étudiants de toutes les années de toutes les écoles de tourisme ou d’hôtellerie.
Or les organisateurs de BTExpo se sont refusés avec raison ces facilités. A plusieurs reprises nous avons pu constater que les contrôles à l’entrée étaient des plus stricts. Ce faisant, BTExpo est sans doute le seul salon européen qui joue la carte du professionnalisme pur et qui préfère la qualité à la quantité.
On est ici pour bosser, pas pour s’amuser
Une autre caractéristique unique de BTExpo par rapport aux autres salons du même type, c’est de refuser systématiquement tout effet de foire commerciale. Entendez par là que non seulement aucun fond musical n’était toléré au niveau général que dans les stands. Mieux encore, il était également interdit aux exposants de proposer à boire sur leur emplacement.
Et si un exposant souhaitait un contact plus personnalisé ou offrir une boisson, un immense espace rencontre était à leur disposition. Approche tout à fait logique car elle permet entre fournisseurs et clients d’avoir des discussions soit générales, sur le stand, soit confidentielles, dans l’espace rencontre.
Ce même espace permettant d’organiser les réceptions et cocktails sans déranger le travail et l’ambiance « studieuse » des confrères. Mieux encore, si l’un ou l’autre exposant souhaitait proposer un exposé général, deux salles de conférences étaient à leur disposition.
Un témoignage exclusif
Notre témoin, ne fait pas partie du steering commitee, il n’est pas non plus responsable d’une société importante sur le marché belge. Mieux encore, il s’agit d’un Français : Michel Salaun, PDG du groupe Salaun.
Pour lui, BTExpo est un succès et mérite amplement l’investissement qu’il y a consenti. Sa première impression a été de nous dire : « C’est un salon studieux et les gens que nous avons rencontré étaient sérieux et attentifs à ce que nous proposions. Ils recherchaient réellement à comprendre ce que nous pouvions leur apporter». Entendez par là, que pour Pouchkine Tours et BT Tours, les deux sociétés du groupe français présents à Bruxelles, les contacts ont été profitables.
Mieux encore, questionnés plus avant, les animateurs de ce stand qui étaient présents à TOP Resa et ont donc pu comparer les deux organisations. « S’il y a moins de visiteurs en quantité, à Bruxelles, par contre la qualité était au rendez-vous » assène Jo Olida, chargé de mission de BT Tours et donc de Pouchkine Tours : « Je confirme que nous avons rencontré en Belgique nettement plus d’intérêt réel et que les contacts que nous avons eu étaient plus attentifs. ».
Après les fleurs…
Dire que tout a été parfait serait une grosse erreur. Avant tout, il ne nous est pas possible de comparer BTExpo avec le road show de Jetair organisé les soirées de mercredi et de jeudi pour une très simple raison, contrairement à d’autres médias professionnels belges, nous n’y avions pas été conviés.
Une seule remarque qui nous a été faite par le boss d’un office de tourisme : « Pour le même investissement financier, nous avons eu droit à deux jours de présence, tandis que pour la soirée de Jetair, nous n’avons pu qu’une heure et demie. »
Contrairement à ce que certains pourraient penser nous ne croyons pas que Jetair ait voulu censurer notre liberté de ton et de critique. Nous pensons plutôt que, Tourmag étant un média français, les responsables de TUI en Belgique ont considéré qu’il n’était pas nécessaire que nous couvrions leur manifestation.
Beaucoup plus grave à notre avis, l’absence incompréhensible de très nombreux agents de voyages aussi bien indépendants que de réseaux captifs. A longueur d’articles, tous les médias professionnels expliquent qu’il est indispensable pour les agents de voyages de se former en permanence, de rester en contact avec les TO, les fournisseurs, les OT… Nous prétendons tous que la mission d’un agent de voyages ne se limite pas à donner des brochures aux clients et à enregistrer des réservations.
Nous sommes convaincus que la visite d’un salon professionnel, tout comme la participation aux éductours organisés par les TO, compagnies aériennes et offices de tourismes, font partie intégrante de la formation. Nous allons même plus loin, nous pensons que de ne pas se rendre à un tel salon est une preuve d’un désintérêt total en son métier.
Quant aux responsables de certains réseaux qui n’autorisent que du bout des lèvres leur personnel à visiter un tel salon, ils ont tout faux. En se rendant, par exemple, à BTExpo leurs agents de comptoir auraient pu rencontrer les responsables des opérateurs qu’ils vendent. Ils auraient pu alors recevoir, en direct, certaines informations complémentaires c’est à dire des arguments qui les aideraient à mieux vendre.
Et même si les employés de ces réseaux ne reçoivent pas l’autorisation de s’absenter pendant les heures, ils auraient pu très bien se rendre à BTExpo après leur service. Question de démontrer leur réel intérêt dans leur métier.
Mais avant d’aller plus loin, parlons chiffres
Dire que BTExpo a été un succès est un euphémisme lorsqu’on regarde les chiffres. En surface, le salon de Bruxelles a doublé de surface par rapport à 2005. En nombre de visiteurs, avec 4.119 entrées sur les deux jours, c’est également un succès puisque pour sa seconde année d’existence, BTExpo a quasiment doublé le nombre de ses visiteurs.
La répartition des chiffres est somme toute assez aisée à faire au niveau des entrées sur les deux jours et en tenant compte des dédoublements. Les 4 119 visiteurs sur les deux jours se répartissent en 1.642 AGV, 1.461 personnels des opérateurs et 1.016 divers (étudiants, médias, hôteliers, offices de tourisme, …)
Succès d’autant plus mérité que ce salon a souffert de la concurrence, les mêmes jours, des road show proposé par Jetair en Belgique et Luxair au Luxembourg. Mieux ou plus exactement pire encore, jeudi en fin de journée, Bruxelles a connu un énorme embouteillage qui a posé des problèmes d’accès (NDLR :merci Messieurs les chefs d’état et de gouvernement, de vous réunir en même temps ….)…Sans cet embouteillage, il est certain que le nombre de participants aurait atteint ou dépassé les 4.500 visiteurs.
Autre élément important à retenir, par rapport à la première année, le nombre sensiblement plus élevé d’exposants. Le groupe Thomas Cook, par exemple, n’a pas hésité à participer de manière volontariste et de convaincre de très nombreux de ses partenaires à venir à Bruxelles. Son stand, sous l’intitulé Pegase, occupait plus de la moitié d’un palais. A notre avis, il était, l’un des plus design et des mieux conçu du salon. A lui seul, il mériterait un prix..
Tandis qu’au niveau de la presse, près de 90 journalistes ont couvert soit le salon, soit étaient présents à l'une ou l’autre conférence de presse. A noter cependant l’absence remarquée de nos confrères de la presse professionnelle de Paris.
Toujours au sujet des médias, il faut souligner que les organisateurs de BTExpo ont décidé de lancer un prix de journalisme dédié à la presse touristique. Le Prix Walter Baeke, du nom du créateur du magazine professionnel belge Travel Express décédé l’an passé, sera consacré par une œuvre d’art spécialement conçue pour l’occasion. Preuve que pour les professionnels, les journalistes de tourisme font partie intégrante du secteur et méritent qu’un « Oscar » leur soit dédié.
Petite analyse décapante
Il est très difficile dans les organisations de ce type de différencier exactement qui est visiteurs et qui est exposants. En fait, dans de nombreux cas, le mélange des genres est de mise. Exemple type : le TO qui se rend sur le stand d’une compagnie aérienne avec laquelle il travaille ou les sales d’une airline prospectant un voyagiste.
Quant au nombre de visiteurs, il n’y a rien de plus facile, pour une foire professionnelle, de gonfler les chiffres. Il suffit d’une part d’être assez laxiste quant aux invitations, et, d’autre part, de laisser entrer tous les étudiants de toutes les années de toutes les écoles de tourisme ou d’hôtellerie.
Or les organisateurs de BTExpo se sont refusés avec raison ces facilités. A plusieurs reprises nous avons pu constater que les contrôles à l’entrée étaient des plus stricts. Ce faisant, BTExpo est sans doute le seul salon européen qui joue la carte du professionnalisme pur et qui préfère la qualité à la quantité.
On est ici pour bosser, pas pour s’amuser
Une autre caractéristique unique de BTExpo par rapport aux autres salons du même type, c’est de refuser systématiquement tout effet de foire commerciale. Entendez par là que non seulement aucun fond musical n’était toléré au niveau général que dans les stands. Mieux encore, il était également interdit aux exposants de proposer à boire sur leur emplacement.
Et si un exposant souhaitait un contact plus personnalisé ou offrir une boisson, un immense espace rencontre était à leur disposition. Approche tout à fait logique car elle permet entre fournisseurs et clients d’avoir des discussions soit générales, sur le stand, soit confidentielles, dans l’espace rencontre.
Ce même espace permettant d’organiser les réceptions et cocktails sans déranger le travail et l’ambiance « studieuse » des confrères. Mieux encore, si l’un ou l’autre exposant souhaitait proposer un exposé général, deux salles de conférences étaient à leur disposition.
Un témoignage exclusif
Notre témoin, ne fait pas partie du steering commitee, il n’est pas non plus responsable d’une société importante sur le marché belge. Mieux encore, il s’agit d’un Français : Michel Salaun, PDG du groupe Salaun.
Pour lui, BTExpo est un succès et mérite amplement l’investissement qu’il y a consenti. Sa première impression a été de nous dire : « C’est un salon studieux et les gens que nous avons rencontré étaient sérieux et attentifs à ce que nous proposions. Ils recherchaient réellement à comprendre ce que nous pouvions leur apporter». Entendez par là, que pour Pouchkine Tours et BT Tours, les deux sociétés du groupe français présents à Bruxelles, les contacts ont été profitables.
Mieux encore, questionnés plus avant, les animateurs de ce stand qui étaient présents à TOP Resa et ont donc pu comparer les deux organisations. « S’il y a moins de visiteurs en quantité, à Bruxelles, par contre la qualité était au rendez-vous » assène Jo Olida, chargé de mission de BT Tours et donc de Pouchkine Tours : « Je confirme que nous avons rencontré en Belgique nettement plus d’intérêt réel et que les contacts que nous avons eu étaient plus attentifs. ».
Après les fleurs…
Dire que tout a été parfait serait une grosse erreur. Avant tout, il ne nous est pas possible de comparer BTExpo avec le road show de Jetair organisé les soirées de mercredi et de jeudi pour une très simple raison, contrairement à d’autres médias professionnels belges, nous n’y avions pas été conviés.
Une seule remarque qui nous a été faite par le boss d’un office de tourisme : « Pour le même investissement financier, nous avons eu droit à deux jours de présence, tandis que pour la soirée de Jetair, nous n’avons pu qu’une heure et demie. »
Contrairement à ce que certains pourraient penser nous ne croyons pas que Jetair ait voulu censurer notre liberté de ton et de critique. Nous pensons plutôt que, Tourmag étant un média français, les responsables de TUI en Belgique ont considéré qu’il n’était pas nécessaire que nous couvrions leur manifestation.
Beaucoup plus grave à notre avis, l’absence incompréhensible de très nombreux agents de voyages aussi bien indépendants que de réseaux captifs. A longueur d’articles, tous les médias professionnels expliquent qu’il est indispensable pour les agents de voyages de se former en permanence, de rester en contact avec les TO, les fournisseurs, les OT… Nous prétendons tous que la mission d’un agent de voyages ne se limite pas à donner des brochures aux clients et à enregistrer des réservations.
Nous sommes convaincus que la visite d’un salon professionnel, tout comme la participation aux éductours organisés par les TO, compagnies aériennes et offices de tourismes, font partie intégrante de la formation. Nous allons même plus loin, nous pensons que de ne pas se rendre à un tel salon est une preuve d’un désintérêt total en son métier.
Quant aux responsables de certains réseaux qui n’autorisent que du bout des lèvres leur personnel à visiter un tel salon, ils ont tout faux. En se rendant, par exemple, à BTExpo leurs agents de comptoir auraient pu rencontrer les responsables des opérateurs qu’ils vendent. Ils auraient pu alors recevoir, en direct, certaines informations complémentaires c’est à dire des arguments qui les aideraient à mieux vendre.
Et même si les employés de ces réseaux ne reçoivent pas l’autorisation de s’absenter pendant les heures, ils auraient pu très bien se rendre à BTExpo après leur service. Question de démontrer leur réel intérêt dans leur métier.