Baromètre CETO : progression au point mort, recettes à la hausse…

Le trafic des voyages à forfait, avec 2 046 059 clients est resté stable ( + 0,2 %).

En revanche, avec un panier moyen de 1 017 €, les recettes ont augmenté de 6,1 % générant un volume d'affaires de 2 080 M€ (+ 6,3 %).

« Cette augmentation n'est pas liée à la surcharge carburant mais à une vraie amélioration des ratios des TO », a précisé René Chikli président du CETO.
Une étude sur ces ratios devrait prochainement être communiquée.

De leur côté le trafic des vols secs avec 968 652 passagers a enregistré une hausse de 11,6 %. Quant aux recettes, elles ont atteint le chiffres des 365 M€ soit une hausse de + 10,5 %.

En dépit d'une forte baisse en mars dernier (- 13,3 %), les prises de commandes engrangées au cours de la période février – avril inclus 2008 montrent une progression globale de + 4,4 %.

Ceci avec de bonnes performances sur la Turquie qui reprend des couleurs (+ 33,8 %), l'Egypte qui retrouve les faveurs du public français (+22,7 %). La République Dominicaine tient bon (+ 46,6 %). Les Etats-Unis (+ 32,1 %) et le Canada anticipent aussi un succès annoncé pour cette année 2008.

A ces progressions il convient de mettre un léger bémol dans la mesure où les prises de commandes concernent aussi bien les départs de la fin de la saison hiver que ceux du début de la saison été. Le ton semble être à la prudence, ni catastrophique ni conquérant. C'est pas gagné. Beaucoup comptent sur les ventes de dernière minute.

On le voit dans le tableau ci-dessous, la recette unitaire augmente de 5 à 6 % sur l'ensemble des axes alors que le trafic reste atone y compris sur la France en dépit d'une bonne saison « neige » qui aurait augmenté de 7 à 10 %.

L'Egypte, en toute logique, la Turquie n'étant pourtant pas considérée comme une destination hivernale – se méfier des a priori – et de façon beaucoup plus surprenante l'Ecosse, ont affiché les meilleures progressions de trafic au cours de l'hiver 2007/2008.

Si l'Espagne continentale séduit peu en hiver, les Baléares (+ 10 %) et surtout les Canaries restent des valeurs sûres. Le Maroc, même s'il lmarque le pas reste, et de loin, la première destination hiver en terme de trafic.

Les destinations long-courriers particulièrement impactées par les hausses carburant vont-elles marqué le pas durant la saison été 2008 ?
Selon Patrice Caradec (Vacances Transat) la répercussion de cet impact ne devrait pas pénaliser les Etats-Unis et le Canada qui sont, pour lui et ses confrères les deux grandes destinations de l'année.

La République Dominicaine reste la première destination hivernale long courrier. Mais, selon Bruno Gallois (Marsans), il semble qu'elle soit arrivée au maximum de ses possibilités auprès du marché français. Un regret pour ce spécialiste des Caraïbes et de Cuba, dont la relance semble également difficile.

De son côté Jean-Françaois Rial (Voyageurs du Monde) est plutôt satisfait des ventes « Asie », « Indonésie » et « Inde », en dépit d'un manque de capacité hôtelière. Le « flop » de l'année ira à la Chine. Chez VDM, au début du printemps 2008, la chute flirtait avec les « - 80 % ».

D'une même voix les TO adhérant au CETO estiment que le carburant fait partie intégrante du prix du voyage et demandent aux compagnies aériennes un indice carburant réaliste et non calculé sur un indice initial (35 USD le barril) loin des réalités du moment.
Savoir : l'ensemble des brochures des adhérents du CETO sont TTC.

(*) Les statistiques données sont toujours à périmètre comparable)

Travaux du CETO et liste des adhérents : www.ceto.to

L'hiver dernier, les dix premières destinations citées pour les voyages à forfait sont les suivantes (avec l'évolution par rapport à N-1)

Maroc : 225 515 (-14,5 %)
Tunisie : 178 379 (+ 0,4 %
Egypte : 149 348 (+ 23,3 %)
République Dominicaine : 146 366 (0 %)
Antilles Françaises : 91 705 (-15,4 %)
Espagne Continentale : 75 084 (+ 0,5 %)
Italie Continentale : 69 584 (- 5,4 %)
Maurice : 56 131 (+ 22,3%)
Mexique : 52 815 (+ 0,6 )
Sénégal : 50 700 (-10,8 %)

Ces chiffres illustrent les phénomènes de saisonnalité à l'exception du Maroc, une destination reconnue comme hivernale qui ne retrouve pas la place qu'il occupait sur le marché des voyagistes. L'ouverture du ciel et le développement sur cette destination des réservations sans intermédiaire y sont pour beaucoup

Les vols secs représentent désormais près d'un tiers de l'activité globale contre un quart dans les années 2003/2004. Dix destinations à vocation touristique représentent 58 % de l'activité totale de la revente des vols secs.

Maroc : 140 246 (- 0,9 % par rapport à l'hiver dernier)
Tunisie : 92 026 (+ 6,6 %)
Sénégal : 64 892 (+4,9 %)
Antilles : 49 585 (-11,2 %)
Espagne : 49 321 (+ 26,5 %)
Etats-Unis : 34 541 (+ 33,4 %)
Réunion : 28 267 (+ 8,2 %)
Thaîlande : 24 864 (-7,3 %)
Portugal : 22 700 (- 2,8 %)
Turquie : 20 570 (+10,8 %)