Présence a signé des accords avec des compagnies RC Pro et déplace des portefeuilles vers des assureurs aux tarifs moins prohibitifs - DR : Capture écran Presence Assistance Tourisme
Pour Presence Assistance Tourisme, la reprise est enfin là.
2022 sera une « belle année » pour le Groupe, dont l'activité est totalement liée à celle des acteurs du tourisme.
En effet, l'assurance voyages représente à elle seule environ 85% de l'activité du courtier en assurances. « Si les professionnels travaillent, nous travaillons également », nous expliquait Boris Reibenberg, président du Groupe Presence (Présence Assistance Tourisme, Tess, PromoAgv, Pitch and Go) la semaine dernière lors de l'IFTM Top Resa.
Il poursuit : « Depuis la pandémie, il y a un double effet kiss cool : les clients veulent des assurances et les agences en ont besoin pour éviter les ennuis. Elles ont donc pris l'habitude d'en vendre et de gagner de l'argent grâce à ce produit très rémunérateur ».
A cette reprise des ventes s'ajoutent l'évolution à la hausse du nombre de voyageurs, mais aussi des taux de souscription, qui permettent au Groupe de se refaire une santé.
2022 sera une « belle année » pour le Groupe, dont l'activité est totalement liée à celle des acteurs du tourisme.
En effet, l'assurance voyages représente à elle seule environ 85% de l'activité du courtier en assurances. « Si les professionnels travaillent, nous travaillons également », nous expliquait Boris Reibenberg, président du Groupe Presence (Présence Assistance Tourisme, Tess, PromoAgv, Pitch and Go) la semaine dernière lors de l'IFTM Top Resa.
Il poursuit : « Depuis la pandémie, il y a un double effet kiss cool : les clients veulent des assurances et les agences en ont besoin pour éviter les ennuis. Elles ont donc pris l'habitude d'en vendre et de gagner de l'argent grâce à ce produit très rémunérateur ».
A cette reprise des ventes s'ajoutent l'évolution à la hausse du nombre de voyageurs, mais aussi des taux de souscription, qui permettent au Groupe de se refaire une santé.
Kuoni, Thalasso n°1, Goélia : de nouveaux clients pour Presence
Car durant la pandémie, Presence a dû emménager dans des locaux plus petits et renégocier ses contrats fournisseurs.
Il a fallu, comme pour l'ensemble du secteur, tenir bon. Le Groupe en a profité pour travailler sur ses produits d'assurance voyage, afin de les simplifier. La formulation des offres a été revue pour qu'elles soient plus compréhensibles par les clients finaux et éviter les malentendus.
Presence est également allé chercher de nouveaux clients durant cette crise : Kuoni, Thalasso n°1, Goélia... sont entrés dans son portefeuille.
Par ailleurs, le Groupe a renforcé ses partenariats avec des assureurs peu connus, voire méconnus sur le marché français.
« Nous avons négocié des exclusivités avec des compagnies françaises ou étrangères, car nous ne voulons pas mettre tous nos œufs dans le même panier, d'autant plus que le marché s'est resserré, précise Arnaud Visbecq, le directeur général de Présence Assistance Tourisme.
Nous tenons à avoir le choix pour d’abord, faire jouer la concurrence entre les compagnies lorsque nous avons un dossier à présenter, mais aussi pour ne pas nous retrouver à la merci d'un caprice d'une compagnie qui déciderait de marquer le tourisme au fer rouge et d'arrêter l'assurance voyage. Ces alternatives nous permettent de pouvoir replacer nos clients de manière relativement simple ».
Il a fallu, comme pour l'ensemble du secteur, tenir bon. Le Groupe en a profité pour travailler sur ses produits d'assurance voyage, afin de les simplifier. La formulation des offres a été revue pour qu'elles soient plus compréhensibles par les clients finaux et éviter les malentendus.
Presence est également allé chercher de nouveaux clients durant cette crise : Kuoni, Thalasso n°1, Goélia... sont entrés dans son portefeuille.
Par ailleurs, le Groupe a renforcé ses partenariats avec des assureurs peu connus, voire méconnus sur le marché français.
« Nous avons négocié des exclusivités avec des compagnies françaises ou étrangères, car nous ne voulons pas mettre tous nos œufs dans le même panier, d'autant plus que le marché s'est resserré, précise Arnaud Visbecq, le directeur général de Présence Assistance Tourisme.
Nous tenons à avoir le choix pour d’abord, faire jouer la concurrence entre les compagnies lorsque nous avons un dossier à présenter, mais aussi pour ne pas nous retrouver à la merci d'un caprice d'une compagnie qui déciderait de marquer le tourisme au fer rouge et d'arrêter l'assurance voyage. Ces alternatives nous permettent de pouvoir replacer nos clients de manière relativement simple ».
La garantie illimité des fonds déposés : « un vrai permis de tuer »
A côté de l'assurance voyages, Presence exerce aussi une activité d'assurance classique (environ 15%), en plein développement du fait d'une demande accrue pour les cautions financières et la responsabilité civile professionnelle (RC Pro).
« Il est de plus en plus compliqué pour les agences de voyages d'obtenir une RC Pro !, souligne Boris Reibenberg.
Même si nous avons des relations privilégiées avec des acteurs spécialisés, globalement beaucoup se sont retirés du marché, d'autres souhaitent vendre uniquement en direct aux clients, et d'autres encore demandent des garanties et des tarifs qui sont invendables ou insupportables... C'est compliqué pour les professionnels ».
Présence a donc signé des accords importants avec certaines compagnies d'assurance RC et déplace des portefeuilles vers des assureurs aux tarifs moins prohibitifs.
Quant aux garanties financières tourisme, « nous aidons les opérateurs qui ont des projets solides et réalistes, et des dossiers bien ficelés.
Par exemple, les deux nouveaux projets de compagnies de croisières, Exploris et CFC sont passés par notre intermédiaire », précise Boris Reibenberg.
Le Groupe travaille très étroitement avec Groupama, mais plus du tout avec Atradius étant donné que le garant n’accepte plus de nouveaux clients depuis deux ans. Au contraire, il continue progressivement de se séparer de certains opérateurs de voyages.
De là à imaginer un retrait du marché français ? « La décroissance est progressive, ils ne cherchent pas à se développer... » souligne simplement Arnaud Visbecq.
« Malheureusement le Code du Tourisme pose une garantie illimitée des fonds déposés, mais en réalité, c'est un vrai permis de tuer que l'on donne, car une entreprise nouvelle peut faire 3M€ de billetterie et partir avec la caisse, personne ne pourra l'en empêcher... », constate Boris Reibenberg face au repli des garants financiers dans le tourisme depuis 2015.
« Il est de plus en plus compliqué pour les agences de voyages d'obtenir une RC Pro !, souligne Boris Reibenberg.
Même si nous avons des relations privilégiées avec des acteurs spécialisés, globalement beaucoup se sont retirés du marché, d'autres souhaitent vendre uniquement en direct aux clients, et d'autres encore demandent des garanties et des tarifs qui sont invendables ou insupportables... C'est compliqué pour les professionnels ».
Présence a donc signé des accords importants avec certaines compagnies d'assurance RC et déplace des portefeuilles vers des assureurs aux tarifs moins prohibitifs.
Quant aux garanties financières tourisme, « nous aidons les opérateurs qui ont des projets solides et réalistes, et des dossiers bien ficelés.
Par exemple, les deux nouveaux projets de compagnies de croisières, Exploris et CFC sont passés par notre intermédiaire », précise Boris Reibenberg.
Le Groupe travaille très étroitement avec Groupama, mais plus du tout avec Atradius étant donné que le garant n’accepte plus de nouveaux clients depuis deux ans. Au contraire, il continue progressivement de se séparer de certains opérateurs de voyages.
De là à imaginer un retrait du marché français ? « La décroissance est progressive, ils ne cherchent pas à se développer... » souligne simplement Arnaud Visbecq.
« Malheureusement le Code du Tourisme pose une garantie illimitée des fonds déposés, mais en réalité, c'est un vrai permis de tuer que l'on donne, car une entreprise nouvelle peut faire 3M€ de billetterie et partir avec la caisse, personne ne pourra l'en empêcher... », constate Boris Reibenberg face au repli des garants financiers dans le tourisme depuis 2015.
Le Groupe Presence pourrait-il lancer sa propre garantie financière ?
Cette situation inquiète le Président du Groupe Présence. « Si l'APST (qui garantit plus de deux tiers des opérateurs touristiques en France, ndlr) doit faire face à un nouveau gros sinistre, au-dessus de 10M€, elle meurt. C'est très grave. Et pourtant, 10M€ ce n'est rien, ça peut être 3 ou 4 dossiers à 2 ou 3M€ », s'inquiète-t-il.
« Il faut défendre et protéger l'APST, parce que si elle n'est plus là, plus personne n'aura de travail dans le tourisme.
Les autres garants ne pourront pas absorber les opérateurs et l’État ne soutiendra pas éternellement cette association. Regardez ce qu'il se passe avec la réassurance publique que l'on attend comme l'arlésienne !
Et puis les autres assureurs pourraient finir par porter plainte au niveau européen pour concurrence déloyale, si l'APST ne s'aligne pas sur les critères de solvabilité comme n'importe quel assureur ».
Inquiet quant au sort du fonds de garantie, Presence a depuis dix ans régulièrement proposé à l'APST de s'associer, notamment au moment de la faillite de Thomas Cook. « Nous n'avons jamais eu de retour à nos courriers », déclare Boris Reibenberg.
Durant la pandémie, Presence a également envisagé de lancer sa propre garantie financière. « Un projet doit avoir des raisons. Pour l'heure, wait and see... », conclut Boris Reibenberg.
« Il faut défendre et protéger l'APST, parce que si elle n'est plus là, plus personne n'aura de travail dans le tourisme.
Les autres garants ne pourront pas absorber les opérateurs et l’État ne soutiendra pas éternellement cette association. Regardez ce qu'il se passe avec la réassurance publique que l'on attend comme l'arlésienne !
Et puis les autres assureurs pourraient finir par porter plainte au niveau européen pour concurrence déloyale, si l'APST ne s'aligne pas sur les critères de solvabilité comme n'importe quel assureur ».
Inquiet quant au sort du fonds de garantie, Presence a depuis dix ans régulièrement proposé à l'APST de s'associer, notamment au moment de la faillite de Thomas Cook. « Nous n'avons jamais eu de retour à nos courriers », déclare Boris Reibenberg.
Durant la pandémie, Presence a également envisagé de lancer sa propre garantie financière. « Un projet doit avoir des raisons. Pour l'heure, wait and see... », conclut Boris Reibenberg.