''Les coûts des comparateurs sont devenus excessifs. Aujourd'hui nous payons 50 à 60 c d'euro le clic pour des contacts de moins en moins rentables et propres.''
TourMaG.com - Comment expliquez-vous cette croissance qui semble presque insolente dans le contexte actuel ?
Carlos da Silva : "En effet, nous avons connu une hausse exceptionnelle de notre chiffre d'affaires au cours du 1er semestre écoulé, avec 375 millions d'euros contre 290 millions pour la même période de l'année précédente.
Le nombre des passagers s'établit à 1 million contre 830 000 en 2007.
Quant à l'explication elle est logique et réside dans le fait que nous nous efforçons de proposer le meilleur choix, des produits simples à vendre et les prix les plus compétitifs possibles dans un contexte où la concurrence est toujours plus exacerbée..."
T.M.com - Vous enregistrez une croissance de 3O% du CA alors que le nombre des passagers n'a, lui, augmenté que de 20%. Que représente le différentiel ?
CDS : "Cela s'explique par la hausse du panier moyen. Nous sommes passés de 350 à 375 euros (+7%) grâce notamment à la hausse des surcharges carburants mais aussi et surtout parce que le volume des longs courriers en général et en direction des États Unis en particulier, a connu une grosse progression avec 70% de passagers supplémentaires. Cela grâce au dollar et au taux de change qui a avantagé les français."
T.M.com - Comment se répartit aujourd'hui l'activité de Go Voyages ?
CDS : "Les vols secs représentent sans conteste l’activité-phare de GO Voyages avec 92% du chiffre d’affaires réalisés contre 8% sur le reste de la production. Mais notre activité hors vol a également augmenté et est passée de 6,9 à 8%."
T.M.com - Quand on regarde le Top ten de Go on s'aperçoit que l'Espagne y occupe une place de choix alors même que la destination a connu une baisse de fréquentation notoire cet été sur le marché français ?
CDS : "C'est exact. Cela peut paraître paradoxal et je l'explique de deux façons : d'une part l'Espagne est un pays qui est très bien desservi en compagnies et doté d'aéroports nombreux.
Il est donc facile d'acheter un billet sec et de s'y rendre par ses propres moyens; deuxièmement, je pense que nous avons pris des parts de marché à la concurrence, surtout lorsqu'on sait que le BSP a plutôt stagné au 1er semestre.
En revanche, les choses vont moins bien pour la Grèce, le Sénégal ou le Portugal. Malgré sa proximité avec l'Espagne et la taille de son territoire, ce dernier est sous équipé en infrastructures aéroportuaires et manque de liaisons au départ de la France."
T.M.com - Tout va donc pour le mieux pour GO dans le meilleur des mondes en crise ?
CDS : "Pas tout à fait. Malgré nos excellents résultats, notre marge brute s'affiche à 23 Mie (6,2% du CA) contre 20 700 000 (7,2% du CA) l'année dernière. Cela représente un point de marge perdu, ce qui n'est pas négligeable..."
T.M.com - Qu'est-ce qui freine la progression de la marge brute ?
CDS : "Tout d'abord notre bataille permanente sur les tarifs et les frais de dossier. Ensuite, les frais d'acquisition qui sont de plus en plus chers..."
T.M.com - Vous voulez dire tout ce qui touche à la publicité et au marketing et notamment les mots clés des comparateurs de vols par exemple ?
CDS : "Tout à fait. Les coûts des comparateurs sont devenus excessifs. Aujourd'hui nous payons 50 à 60 c d'euro le clic pour des contacts de moins en moins rentables et "propres". Je veux dire par là que le rapport coût-taux de transformation est devenu hors de prix à ce tarif. A un moment donné on ne pourra plus suivre !"
T.M.com - Comment expliquer cette dégradation et que comptez-vous faire ?
CDS : "Je crois - sans vouloir mettre tous les comparateurs dans le même panier- que certains, en pratiquant de plus en plus d'affiliations afin d'accroitre leur taux de clic, on fini par dégrader sensiblement la qualité des retours. En ce qui nous concerne, le taux de transformation a chuté en quelques mois de 30%.
Or, compte tenu du contexte que nous connaissons et de la concurrence acharnée entre acteurs du web, il n'est pas possible à la fois de faire des efforts pour baisser nos marges et de continuer à payer un clic qui rapporte moins.
Aussi avons-nous pris une décision : refuser de régler plus de 40 c du clic et peut-être même moins à partir de janvier prochain ou notre business model ne sera plus tenable..."
T.M.com - Quelle est votre analyse à propos de la crise qui secoue l'économie et la profession ?
CDS : "Je suis plutôt d'un naturel positif. Mais force est de reconnaître que cette crise à toutes les apparences d'une crise qui est là pour durer.
Pour moi la solution ne consiste donc pas à se lamenter en attendant que l'orage passe mais à faire le plus vite possible la différence avec la concurrence.
Par exemple en travaillant encore deux fois plus dur et en composant avec la nouvelle donne."
Carlos da Silva : "En effet, nous avons connu une hausse exceptionnelle de notre chiffre d'affaires au cours du 1er semestre écoulé, avec 375 millions d'euros contre 290 millions pour la même période de l'année précédente.
Le nombre des passagers s'établit à 1 million contre 830 000 en 2007.
Quant à l'explication elle est logique et réside dans le fait que nous nous efforçons de proposer le meilleur choix, des produits simples à vendre et les prix les plus compétitifs possibles dans un contexte où la concurrence est toujours plus exacerbée..."
T.M.com - Vous enregistrez une croissance de 3O% du CA alors que le nombre des passagers n'a, lui, augmenté que de 20%. Que représente le différentiel ?
CDS : "Cela s'explique par la hausse du panier moyen. Nous sommes passés de 350 à 375 euros (+7%) grâce notamment à la hausse des surcharges carburants mais aussi et surtout parce que le volume des longs courriers en général et en direction des États Unis en particulier, a connu une grosse progression avec 70% de passagers supplémentaires. Cela grâce au dollar et au taux de change qui a avantagé les français."
T.M.com - Comment se répartit aujourd'hui l'activité de Go Voyages ?
CDS : "Les vols secs représentent sans conteste l’activité-phare de GO Voyages avec 92% du chiffre d’affaires réalisés contre 8% sur le reste de la production. Mais notre activité hors vol a également augmenté et est passée de 6,9 à 8%."
T.M.com - Quand on regarde le Top ten de Go on s'aperçoit que l'Espagne y occupe une place de choix alors même que la destination a connu une baisse de fréquentation notoire cet été sur le marché français ?
CDS : "C'est exact. Cela peut paraître paradoxal et je l'explique de deux façons : d'une part l'Espagne est un pays qui est très bien desservi en compagnies et doté d'aéroports nombreux.
Il est donc facile d'acheter un billet sec et de s'y rendre par ses propres moyens; deuxièmement, je pense que nous avons pris des parts de marché à la concurrence, surtout lorsqu'on sait que le BSP a plutôt stagné au 1er semestre.
En revanche, les choses vont moins bien pour la Grèce, le Sénégal ou le Portugal. Malgré sa proximité avec l'Espagne et la taille de son territoire, ce dernier est sous équipé en infrastructures aéroportuaires et manque de liaisons au départ de la France."
T.M.com - Tout va donc pour le mieux pour GO dans le meilleur des mondes en crise ?
CDS : "Pas tout à fait. Malgré nos excellents résultats, notre marge brute s'affiche à 23 Mie (6,2% du CA) contre 20 700 000 (7,2% du CA) l'année dernière. Cela représente un point de marge perdu, ce qui n'est pas négligeable..."
T.M.com - Qu'est-ce qui freine la progression de la marge brute ?
CDS : "Tout d'abord notre bataille permanente sur les tarifs et les frais de dossier. Ensuite, les frais d'acquisition qui sont de plus en plus chers..."
T.M.com - Vous voulez dire tout ce qui touche à la publicité et au marketing et notamment les mots clés des comparateurs de vols par exemple ?
CDS : "Tout à fait. Les coûts des comparateurs sont devenus excessifs. Aujourd'hui nous payons 50 à 60 c d'euro le clic pour des contacts de moins en moins rentables et "propres". Je veux dire par là que le rapport coût-taux de transformation est devenu hors de prix à ce tarif. A un moment donné on ne pourra plus suivre !"
T.M.com - Comment expliquer cette dégradation et que comptez-vous faire ?
CDS : "Je crois - sans vouloir mettre tous les comparateurs dans le même panier- que certains, en pratiquant de plus en plus d'affiliations afin d'accroitre leur taux de clic, on fini par dégrader sensiblement la qualité des retours. En ce qui nous concerne, le taux de transformation a chuté en quelques mois de 30%.
Or, compte tenu du contexte que nous connaissons et de la concurrence acharnée entre acteurs du web, il n'est pas possible à la fois de faire des efforts pour baisser nos marges et de continuer à payer un clic qui rapporte moins.
Aussi avons-nous pris une décision : refuser de régler plus de 40 c du clic et peut-être même moins à partir de janvier prochain ou notre business model ne sera plus tenable..."
T.M.com - Quelle est votre analyse à propos de la crise qui secoue l'économie et la profession ?
CDS : "Je suis plutôt d'un naturel positif. Mais force est de reconnaître que cette crise à toutes les apparences d'une crise qui est là pour durer.
Pour moi la solution ne consiste donc pas à se lamenter en attendant que l'orage passe mais à faire le plus vite possible la différence avec la concurrence.
Par exemple en travaillant encore deux fois plus dur et en composant avec la nouvelle donne."