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Guadeloupe : "le tourisme n'est pas encore coulé, mais ça viendra..."

L'UMIH Guadeloupe demande de simplifier les dispositifs étatiques d’indemnisation


Les Antilles ont vu les couvre-feux instauré ou renouvelé. Dans ces conditions, c'est tout un secteur et une économie qui trinquent. Selon l'UMIH Guadeloupe, la situation est d'ores et déjà désastreuse. La survie du tourisme est engagée, si les dispositifs étatiques d’indemnisation ne sont pas rapidement simplifiés et revus. "Nous préférons que les entreprises entrent à l’hôpital plutôt que d'être admises directement au service de réanimation" explique le communiqué de l'UMIH.


Rédigé par le Vendredi 7 Janvier 2022

L'UMIH Guadeloupe demande de simplifier les dispositifs étatiques d’indemnisation - Depositphotos @redrockerz99
L'UMIH Guadeloupe demande de simplifier les dispositifs étatiques d’indemnisation - Depositphotos @redrockerz99
Le secteur du tourisme dans les Antilles, notamment en Guadeloupe, craint de revivre en 2022, le scénario catastrophe de 2021.

Alors que décembre a été plutôt satisfaisant, les réservations se sont raréfiées.

Le pire n'est pas devant l'industrie touristique, c'est déjà la réalité de tout un secteur et "elle est désastreuse," selon l'UMIH Guadeloupe.

Le syndicat s'appuie sur un chiffre inquiétant puisqu'en décembre 2021, les ventes de séjours ont enregistré "une chute gigantesque de 73 %.

Il faut se rendre à l’évidence : la sauvegarde des emplois du secteur privé de la Guadeloupe, et donc des entreprises guadeloupéennes ne peut plus passer par des dispositifs complexes et de routine.
"

Pour l'UMIH Guadeloupe l'enjeu est de sauver toute une économie en adaptant et facilitant les mesures de soutien.

Guadeloupe : "le secteur entier est touché, pas encore coulé, mais ça viendra"

Le constat du syndicat ne laisse pas de place aux doutes.

"Le secteur entier est touché. Pas encore coulé, mais ça viendra si l’on n’y prend pas garde," analyse le communiqué.

Pour permettre aux hôteliers, restaurateurs, mais aussi à toutes les entreprises touchées par les restrictions, l'UMIH réclame une simplification des mesures d'aides.

"L’urgence consiste à simplifier les dispositifs étatiques d’indemnisation, à les rendre lisibles, donc compréhensibles pour les très petites entreprises et les travailleurs indépendants."

Ce n'est pas tout, car si les aides doivent être plus simples, le versement doit lui être plus rapide.

"Le ministre de l’Economie et des Finances a très honnêtement reconnu la lenteur excessive de ses services. La solution qu’il propose est d’augmenter le nombre de fonctionnaires chargés de cette tâche.

Pour l’UMIH Guadeloupe, cette réponse ne semble pas pertinente. Nous ne souhaitons pas une obligation de moyens, mais une obligation de résultat.
"

Guadeloupe : "l’UMIH Guadeloupe propose de fixer à 30% le seuil de perte de chiffre d'affaires"

Pour l'instance, à partir du moment où la procédure est numérique, l’indemnisation doit alors être versée immédiatement. Dès lors que l'Etat décide de mesure restrictive, selon l'UMIH, les aides doivent être conçues sur le mode de l’urgence absolue.

"L’indemnisation des entreprises ne pouvait récemment être envisagée que si les entreprises perdaient 80% de leur chiffre d’affaires, puis le seuil a été ramené à 65%, puis le ministre a décidé de le porter à 50%.

Quand le syndicat des agences de voyages (EDV) propose de réduire ce seuil à 40% et quand l’UMIH Guadeloupe propose de le fixer à 30%
" demande alors le syndicat.

Et ce dernier de conclure.

"Nous préférons que les entreprises entrent à l’hôpital pour être soignées et sauvées, et non pour être admises directement au service de réanimation pour être mises sous respiration artificielle, trop tardivement, et peut-être fatalement."

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Commentaires

1.Posté par Un agent de voyage le 08/01/2022 09:01 | Alerter
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Il est etonnant que tout se resume au couvre feu. C est souvent le probleme des Antilles Francaises que de résumer leurs difficultés a des choses pour lesquel ils ne sont pas responsable. Une remise en question de leurs attractivités serait necessaire. Tout n ai pas du au couvre feu, soyons honnete un couvre feu nocturne peu certe affecter la restauration mais nombre de touristes sont dans des hotels ou locations et peuvent largement vivre normalement. Les vrais problemes de la Guadeloupe sont le service( sur lequel nous avons de nombreux retour deplorable, acceuil froid, service au ralentit, aucune implication de nombreux employés), l etat des logements ( propreté, vétusté, problèmes d eau chaude...) , le prix ( le rapport qualité prix est tres souvent mauvais) et surtout les mouvement sociaux de la fin d année. Il est grand temps que les acteurs touristiques se remettent en question pour apporter une offre touristique de qualité et donner confiance au revendeur( car vendre les antilles en se demandant si au retour on va pas avoir un litige cela ne donne pas envie).

2.Posté par Rita le 08/01/2022 12:56 | Alerter
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Tourisme
Toutes les plages. Sont blindés de touristes avec leurs omicron

3.Posté par Colibert le 08/01/2022 13:12 | Alerter
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Sauvons les Antilles . Nous sommes tous français venons vers eux pour les aider .!!!
Dommage que les tracasseries administratives ne permettent pas d'aboutir à trouver une solution. Travaillant souvent avec eux je partage les difficultés qu´ils rencontrent dans la vie quotidienne, éducation , travail ,coût de la vie ect......
Courage à toutes et tous en ce début d´année et surtout bonne Santé
Cordialement
Jacques colibert
Expert comptable

4.Posté par Philippe Benaben le 08/01/2022 14:00 | Alerter
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L'aide de l'état est nécessaire avec la situation sanitaire. Mais les Guadeloupéens doivent aussi regarder les autres problèmes du tourisme, et s'y attaquent car la perfusion ne peut pas être là solution.
Les îles ont des gros attraits mais :
Sans discuter du fond, les "événements" en plein moment où les potentiels clients réservent, ce n'est pas du tout tactique !
L'île est sale, avec des gros problème de poubelles.
Beaucoup d'infrastructures restent misérables, vois mal exploitée. Ex le quasi bidonville de l'îlet Carbet.
Trouver un logement est compliqué, avec des descriptions et sites internet mal fait ..
Etc, etc... Regarder certains destinations a l'étranger..

5.Posté par Yves Brossard le 09/01/2022 20:11 | Alerter
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Je réponds en soutien, et en appel, au premier commentaire, que je considère comme bienveillant et constructif : « Il est grand temps que les acteurs touristiques se remettent en question pour apporter une offre touristique de qualité ».

La remise en question est bien évidemment une constante chez tous les acteurs touristiques professionnels, d’où qu’ils viennent, et quelle que soit leur implantation. C’est d’ailleurs une nécessité absolue pour tous les métiers en situation de concurrence.

Les progrès en termes de qualité ont été importants dans les Outre-mer durant les 40 dernières années. Ils sont toujours insuffisants, puisque le mouvement d’amélioration de la qualité est général et constant, dans le monde entier.

Pour autant, il n’est pas possible de mesurer et comparer les performances, sans prendre en considération les contraintes de l’environnement, qu’elles soient climatiques, cycloniques, politiques, économiques, juridiques, sociales et fiscales.

Nul ne saurait critiquer la qualité de l’industrie touristique de Saint-Barthélemy (Caraïbes françaises), par exemple, mais tout connaisseur reconnaîtra, qu’au delà du talent des entrepreneurs de cette île, les conditions de sa performance y sont plus favorables qu’ailleurs.

De sorte qu’il ne faudrait pas sous-estimer l’importance des contraintes. Il faut les reconnaître, et les lever. Et les professionnels de l’industrie touristique des Outre-mer s’y emploient ; ils n’ont de cesse de solliciter l’adaptation des règles auxquelles ils sont soumis, lorsqu’elles leur semblent constituer des freins majeurs à leur objectif de performance et de qualité.

Le concours des agents de voyages est donc souhaitable, et souhaité, en faveur des Outre-mer, pour parvenir à faire évoluer des législations et des modes de gouvernance qui datent de l’époque ou l’économie touristique était une rente, sans compétition commerciale élargie au monde entier.

Les agents de voyages, mieux que quiconque, sont à même de mesurer avec précision le rapport qualité-prix entre tel ou tel produit, ou destination touristique. Et les agents de voyages français sont nos distributeurs principaux. Leurs préoccupations et intérêts économiques convergent avec les nôtres. Il est préférable, pour eux, comme pour les Outre-mer français, et la balance commerciale française, qu’ils trouvent des débouchés commerciaux de qualité dans les Outre-mer, notamment en raison du vieillissement de la population française.

Nous serions donc très heureux que les agents de voyages et tour-opérateurs contribuent à faire évoluer, avec nous, le code du tourisme, qui nous est commun, et le code des collectivités territoriales, afin d’en éliminer les archaïsmes et freins à la qualité.

6.Posté par GIRARD le 10/01/2022 10:12 | Alerter
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C'est bien beau de mettre sur le dos des contraintes règlementaires ou autres la désaffection pour la Guadeloupe, encore faudrait il que les touristes n'aient pas l'impression de s'aventurer dans un pays en pleine révolution, et que le taux de vaccination soit plus rassurant. Ces deux éléments sont bien plus importants que le reste.

7.Posté par Narbi le 17/01/2022 17:15 | Alerter
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De mi novembre à mi decembre 202, ce n'est pas la situation sanitaire mais bien les problèmes sociaux qui ont plombé l'économie de la Guadeloupe. Des barrages dans toutes les villes, des affrontements avec les forces de l'ordre.... ont obligé la Préfecture à prendre des mesures drastiques notamment le couvre-feu à 18h, qui n'a rien à voir avec la pandémie !

8.Posté par Lgauth le 23/01/2022 18:55 | Alerter
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Les prix des locations augmentent en Guadeloupe or les services ne sont pas à la hauteur, d'ailleurs peu de touristes étrangersplus exigeant que les français.
Je vais en Guadeloupe depuis 20a et trop peu d'améliorations.
Accueil parfois déplorable des locaux.
Dernier séjour fin d'année 21, impossible de me rendre à ma location à Deshaies pendant plusieurs jours, pb d'essence,...
Les Guadeloupéens se tirent des balles dans le pied tout seul et c'est toujours de la faute de l'état !
Il suffit de voir le port 2 de Rita, pour comprendre que les Guadeloupéens ne veulent pas de touristes

9.Posté par dudule le 15/09/2022 19:39 | Alerter
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Analyse curieuse du problème.
Oui incontestablement la pandémie en Guadeloupe ne manque pas de nuire au tourisme, mais comme partout. Par conséquent, si tout le monde est logé à la même enseigne, la désaffection des touristes pour la Guadeloupe est à rechercher ailleurs.

J'avais fait jusqu'ici plusieurs iles dans les Caraïbes à l'exception notable de la Guadeloupe et de la Martinique (n'ayant toujours pas visité cette dernière d'ailleurs).

Des amis envisageant d'y aller, mon épouse et moi-même nous avons décidé de les suivre pour 15 jours (une semaine sur chaque aile du papillon) à cheval sur 2021-2022, sachant que nous aimons surtout sympathiser avec les locaux et sortir des sentiers battus.

Le constat est pour le moins amer, car si nous y sommes allés sans apriori, cela serait mentir que de dire que nous ne sommes pas rentrés avec...

L'accueil était généralement froid, s'il ne s'agissait pas de nous signifier que nous dérangions (restaurateurs, hôteliers, commerçants etc...) avec la sempiternelle réponse à nos demandes (un plat quelconque à la carte, une location etc...) "pas aujourd'hui" le tout sur un ton plein de lassitude qui ne laisse pas grand doute sur le fait que le "professionnel" n'avait surtout pas envie. Et où que nous soyons allés (en suivant guides et recommandations) le service était déplorable et la nourriture au mieux passable (on ne mangera bien qu'une fois en 15 jours).

L'état de l'ile n'aide pas non plus à garder un souvenir impérissable; beaucoup des plages sont hélas pleines de sargasses, des carcasses de véhicules sont abandonnées partout y compris en pleine nature, tandis que des monticules de déchets se retrouvent un peu partout et généralement sous un panneau "la Guadeloupe n'est pas une poubelle"...

S'ajoutera au séjour les "mouvements sociaux", lesquels nous concernant se traduiront pas des jacqueries et des barrages nous empêchant de rentrer dans nos logements durant des heures, les forces de l'ordre restant manifestement totalement impuissantes, le tout avec des slogans du type "français assassins" en créole (sachant que précisément, les guadeloupéens sont français on ne peut que s'interroger sur la logique de certains).

Si je veux bien faire abstraction de ces "mouvements sociaux" pour les dires exceptionnels (cela ne semble pas être si évident hélas), force est de constater que le reste est largement suffisant pour vous donner envie d'abréger l'expérience et vous faire désirer d'autres destinations voisines (qui elles ne déçoivent pas surtout lorsqu'on s'écarte des lieux très touristiques).

Par conséquent, s'il est parfaitement légitime que les professionnels du secteur souhaitent être soutenus en ces temps difficiles, il faudra également qu'ils conviennent que la prestation qu'ils entendent facturer au touriste se doit d'être à la hauteur, c'est de ma (modeste) expérience absolument pas le cas aujourd'hui.

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