MSC Euribia : "la croisière zéro émission, une réalité"

Jour de fête et sous le soleil à Saint-Nazaire pour la réception du 22ème bateau de la compagnie MSC, le 19ème construit aux Chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire. Pour Laurent Castaing, directeur général du célèbre chantier naval, c’est « la commande de paquebot la plus rapide » qu’il n’ait jamais eu à prendre, « moins d’un quart d’heure ». Un propos qui veut surtout montrer « le bel exemple de coopération » entre deux entreprises qui se disent soucieuses de « sauver la mer et la planète ».

Aussitôt livré, le MSC Euribia, du nom d’une déesse antique, va prendre dès le 2 juin la direction de Copenhague. Il utilisera pour cela du bio-GNL. Une grande première dans l’univers de la croisière qui ravi le fondateur de la compagnie Gianluigi Aponte qui évoque ici « le navire le plus performant au monde sur le plan énergétique ».

Comme toutes les dernières livraisons de la compagnie, le MSC Euribia a été conçu avec l’objectif principal réduire son impact environnemental. Après le World Europa, celui-ci est le deuxième de la flotte à être alimenté au GNL, considéré comme « le carburant le plus propre actuellement disponible ».

Il permet selon les données recueillies de réduire 99% des émissions d’oxydes de soufre et 85% des émissions d’oxydes d’azote, tout en diminuant les émissions de CO2 jusqu’à 20% par rapport aux carburants marins traditionnels. Par ailleurs, à bord des installations de pointe permettent de traiter les eaux usées, gérer les déchets et toujours d’optimiser l’efficacité énergétique.

« Le verdissement constitue un coût important. C’est un réel effort pour l’armateur ainsi qu’une prise de risques avec l’utilisation de nouvelles technologies. Ceci ne peut se faire que dans un esprit de coopération » affirme Laurent Castaing.

Un travail en étroite collaboration avec la compagnie qui semble porter ses fruits puisque, dit-il, « nous sommes très en avance sur ce qu’exige la réglementation et ce qu’elle exigera dans les années qui viennent ». En « transitionniste hyper actif », Patrick Pourbaix, Directeur général MSC France, se réjouit de l’avènement de toutes ces innovations technologiques qui plaident la cause de la croisière. Avec pédagogie, le dirigeant ne cesse de les expliquer.

Une décarbornation qui pourrait être adoptée par d’autres industries. « Un jour la croisière sera montrée en exemple par rapport à d’autre activités terrestres » souligne Patrick Pourbaix. Avec le statut assumé de « leader de la croisière sur le marché français » doublé d’une « responsabilité », MSC France va dorénavant « beaucoup travailler sur la qualité de la prestation délivrée, le parcours client… ».

Long de 331 mètres, le MSC Euribia possède 2 419 cabines pouvant accueillir jusqu’à 6 327 passagers. Il possède pas moins de 10 restaurants et 21 bars et lounges.

Il se targue aussi d’avoir « le plus vaste espace shopping jamais vu en mer ». Avec notamment cinq piscines, les passagers bénéficient en plus d’une myriade d’activités ludiques à bord. Représentant l’engagement de la compagnie MSC pour la protection de l’environnement et la réalisation de l’objectif zéro émission nette à l’horizon 2050, une fresque aux couleurs de l’océan sur laquelle est apposée le terme « Save the Sea » recouvre la coque du bateau.

C’est donc en Scandinavie que le MSC Euribia va donc être baptisé le 8 juin. Un choix justifié par « le riche patrimoine maritime de Copenhague et de son engagement pour la durabilité ». Entretenant une relation de longue date avec la compagnie, c’est Sophia Loren qui remplira pour la 19ème fois son rôle de marraine d'un navire MSC Croisières.

Elle aura peut-être d’autres occasions de tenir ce rôle. En tout cas Laurent Castaing se dit enthousiaste. « Nous ne manquons pas d’idées, nous adorons les défis. Et nous sommes prêts à faire beaucoup mieux pour un vingtième navire MSC construit sur les Chantiers de l’Atlantique ».