Nouvelles Frontières : ''Nous allons grossir mais en sauvant l'esprit Paladien''

« Pour atteindre l'objectif, nous suivons deux voies. Dans les pays où nous avons une production identifiée NF performante, avec un bon remplissage des allotements hôteliers et aériens, nous confortons la progression en créant un Paladien, ou même deux si le potentiel existe. C'est le cas par exemple aux Canaries, où les ventes classiques augmentent régulièrement ces derniers temps en l'absence d'hôtel club à notre nom. Nous allons donc en ouvrir un.

L'autre voie est d'identifier une destination un peu nouvelle pour nous, mais qui nous semble porteuse. Là, nous pouvons démarrer par la création d'un Paladien pour lancer la production, ce sera le cas cet été en Bulgarie par exemple, où le 27e de la famille est prêt à ouvrir.

Et quand nous ne trouvons pas le produit répondant à nos critères, nous labellisons des hôtels Sélection, comme en Croatie, en Grèce ou au Maroc, à Bodrum aussi, où nous nous engageons sur de gros allotements et mettons en place une partie de l'animation Paladien. »

À la recherche de partenaires éclairés

Les critères de sélection impératifs pour hisser le drapeau rouge sur un hôtel sont en effet assez contraignants. Le concept exige un nombre conséquent de chambres familiales, suffisamment larges pour accueillir 4 personnes, une base nautique, un miniclub - l'essentiel du choix Paladien restant les vacances balnéaires en famille -, et un amphithéâtre pour organiser les spectacles et animations chers aux habitués.

Depuis bientôt trois ans, Nouvelles Frontières rencontre ces conditions dans les complexes du groupe Riu, qui pratique le même « all inclusive » pour une clientèle belge et allemande, et dont la PDG, Carmen Riu, partage volontiers ses bâtiments et ses allotements dans la même philosophie que le groupe NF.

Mais pour atteindre les 40 établissements, le groupe cherche aussi d'autres partenaires, sur l'Espagne, la Turquie, la Tunisie et le Maroc, l'Europe de l'Est ou l'Italie du sud pour les moyens courriers, et sur les Antilles, la République dominicaine et le Brésil pour les longs courriers, avec une envie de Madagascar et un possible deuxième emplacement à Maurice.

Garder l'esprit pluridisciplinaire

L'essentiel pour Christophe Lavail est de sauvegarder l'harmonie du concept hôtelier dessiné par NF. Notamment la qualité des prestations restauration et service, et la palette de multi-activités qui restent le critère de choix n°1 pour les clients de ce généraliste.

La plongée en donne une bonne démonstration. Il y a 150 000 licenciés plongée bouteilles en France que trustent quelques TO de niche. NF veut, et est en passe de réussir, attirer une partie de cette clientèle monomaniaque pour en faire un multi-consommateur qui mettra la plongée à son programme en même temps que d'autres sports ou découvertes à la carte, dans un packaging dynamique.

Détente ou activité, ça, c'est la question que ne se posent pas les clients
Comme pour donner raison au responsable Sun & Beach, en ce soir d'inauguration sur les rives de la mer Rouge, deux clients français nous expliquent pourquoi ils sont là.

« Clairement, on est venus pour la promotion, 740 euros la semaine, ce n'est vraiment pas cher pour toutes les activités qui sont au catalogue. On a fait le baptême avec bouteilles sur la plage de Ras Mohamed, et c'est sûr, on refera de la plongée. »

Actifs, ces deux quadragénaires vont ajouter ainsi 300 euros d'excursions à leur forfait promotionnel : 2 jours au Caire en avion, le monastère de Sainte Catherine dans le Sinaï, et la sortie en mer, ils se sont juste réservé une journée pour « se détendre à la piscine, quand même. Mais c'est un super break pour le mois de mars, et sans décalage horaire surtout ! »

À la carte, à son gré, multiplicité des propositions, on est bien là dans le créneau montant des demandes des vacanciers.

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