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Résas estivales : les consommateurs ont la tête dans les nuages !

les cendres refroidissent aussi les ventes...


Personne ne crie victoire en ce moment chez les tour-opérateurs. Les réservations de l’été se font attendre et il semble que l’élément budget a pris une dimension encore plus importante cette année. Seul le long courrier semble garder quelques couleurs.


Rédigé par Geneviève BIEGANOWSKI le Lundi 17 Mai 2010

« C’est mou. Un peu dans la lignée du début d’année. Pour l’instant, il n’y a pas d’explosion des réservations sur l’été même si nous avons quelques beaux dossiers. Des 15 jours, ce qui n’arrange pas forcément nos chaînes charter m
« C’est mou. Un peu dans la lignée du début d’année. Pour l’instant, il n’y a pas d’explosion des réservations sur l’été même si nous avons quelques beaux dossiers. Des 15 jours, ce qui n’arrange pas forcément nos chaînes charter m
Le joli mois de mai devrait, logiquement, faire penser aux grandes vacances.

D’autant que les messages publicitaires des producteurs et des distributeurs ne manquent pas de rappeler l’échéance aux consommateurs, avec souvent des prix promotionnels à la clé.

Mais d’autres éléments peuvent aussi freiner l’enthousiasme.

Le volcan islandais qui bloque de temps en temps les aéroports au nord comme au sud, les mouvements sociaux de Grèce ou de Thaïlande, et plus généralement la crise économique et financière, tellement anxiogène.

Alors comment se remplissent les carnets de commande des producteurs dans cet environnement changeant ?

Globalement, c’est plutôt poussif pour le moyen courrier. Même les réservations sur la France ne sont pas à la fête.

« C’est clairement une histoire de budget ! »

Chez Lagrange, par exemple, Séverine Lecomte, la directrice commerciale, trouve que les résas « traînent la patte, comme chez tout le monde » avec une grosse hésitation sur les mois de juillet et août tandis que l’avant et l’après saison, juin et septembre se portent mieux.

« C’est clairement une histoire de budget ! »
, estime Séverine Lecomte car la montagne et la campagne qui se vendent moins cher partent plus vite que la mer.

Lagrange a pris néanmoins un peu d’avance par rapport à l’an dernier, particulièrement difficile, mais le producteur sait déjà qu’il devra néanmoins refaire des ventes flash ciblées sur quatre ou cinq produits pendant une période courte et déterminée pour stimuler le marché.

Petite satisfaction chez Top of Travel, le charter qui dessert Edimbourg depuis le 21 avril à raison d’une rotation hebdomadaire a évité jusqu’à présent, le nuage de cendres. Les clients ont donc pu partir sans encombre.

Autre satisfaction, Madère a retrouvé un rythme de réservation identique à celui de l’année dernière. Les inondations du printemps sont donc un mauvais souvenir.

Autre constatation positive, la croissance de 80% des réservations sur la Croatie, une croissance malheureusement liée à la disparition de Marsans/Transtours.

Les reports recasés à 70% sur le stock de l’été

Mais sur le global de la saison, Fabien Cadio, le directeur commercial de Top of Travel n’est pas dithyrambique : « C’est mou. Un peu dans la lignée du début d’année.

Pour l’instant, il n’y a pas d’explosion des réservations sur l’été même si nous avons quelques beaux dossiers. Des 15 jours, ce qui n’arrange pas forcément nos chaînes charter mais on ne va pas se plaindre… ».

Bref, chez Top of Travel, on se dirige vers un scénario identique à celui de l’année dernière avec des VDM et une difficulté à remplir le début du mois de juillet et la fin du mois d’août.

Chez le généraliste Plein Vent, les resas rentrent « tant bien que mal », d’après Carole Pelicer, la directrice générale qui déplore les événements de Grèce, de Thaïlande et le volcan islandais - autant d‘éléments qui freinent les envies de partir.

Alors, le stock finit par partir mais c’est surtout à coup de promotions comme « les prix fous en juin, les prix chauds en juillet, les challenges, la gratuité pour les enfants comme chez tout le monde ».

Et pourtant, la semaine de l’Ascension n’a pas été une bonne semaine pour les ventes.

Heureusement, les reports des voyages annulés pour cause de volcan islandais ont été recasés pour 70% sur le stock de l’été, même si les clients ont eu à rajouter parfois un peu de leur poche.

Le reste des reports, environ 30%, ont été reprogrammés sur Pâques 2011.

La demande sur le long courrier est plus dynamique

Même impression de calme à la resa chez Croisitour même si la demande sur le long courrier est plus dynamique que celle du moyen courrier, toujours en attente.

Colette Viera da Silva, la directrice générale pointe du doigt le volcan islandais et les grèves locales de la SNCF. Ce qui donne au final des réservations « molles », même si les reports de voyages dus à la fermeture du ciel ont été casés, pour une partie d’entre eux, sur le mois de juin.

Mais la patronne de Croisitour voit dans le malaise actuel un mal plus profond. Tout d’abord, il y a un manque de moyens financiers chez les consommateurs. Du coup, Colette Viera da Silva se félicite de ne pas avoir pris d’engagements aériens et s’interroge sur la santé de ceux qui ont des engagements charter. « Personne n’est franc pour dire les choses comme elles sont ».

Pour elle, c’est clair, les entreprises si elles veulent survivre doivent s’alléger, se redimensionner pour correspondre à la demande plus restreinte d’aujourd’hui.

Note nettement plus optimiste chez Vacances Transat qui confirme la meilleure demande sur le long courrier.

Le directeur commercial, Cyril Cousin, estime que 83% des ventes de l’été sont d’ores et déjà réalisées. Alors que l’été 2009 avait connu une baisse de 20%, l’été 2010 en est déjà à +23%.

Même le Mexique est reparti sans en être encore au remplissage des bonnes saisons. Cyril Cousin y voit « un petit effet Marsans », encore plus évident sur la République dominicaine.

Quant aux reports de voyage dus au volcan, près de 80% d’entre eux ont déjà été reprogrammés mais pas nécessairement sur l’été puisque les clients avaient une période de douze mois pour se réinscrire. Beaucoup ont préféré choisir les vacances de Noël ou de Pâques.

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