Avec 80% de son activité générée par le tourisme, Tunisair est une entreprise très dépendante des hauts et des bas de la fréquentation du pays. Une fréquentation plutôt chahutée depuis le 11 septembre 2001.
L'année 2003 n'a pas été un grand crû commercial même si le tour d'écrou appliqué aux effectifs (passés de 7 200 personnes à 5 600), aux charges et aux investissements et le taux de cange favorable de l'euro par rapport au dollar, lui a permis d'augmenter ses recettes de 3%.
Pour autant, le "chantier" ne fait que commencer. En effet, Rafâa Dekhil a confirmé lors d'une conférence de presse mercredi dernier à Bamako, que d'autres grandes étapes seraient franchies cette année. La réduction des effectifs se poursuivra "avec l'accord des parties concernées", de même que la compression des investissements, à l'origine de l'annulation de l'achat de 2 appareils.
Création du Groupe Tunisair et de 6 filiales
Tunisair se recentrera également sur son métier, en vendant une partie de ses actifs considérés comme non stratégiques. Après avoir cédé l'Hôtel Aldiana à la fin de l'année, la compagnie va aussi mettre aussi en vente une partie de son patrimoine foncier et céder des titres n'ayant pas de rapport avec son métier principal.
Le tout s'accompagnera de la création du Groupe Tunisair, sorte de holding qui aura vocation à "coiffer" l'ensemble. En effet, la compagnie va "éclater" en 8 filiales qui regrouperont l'ensemble des ses activités techniques et commerciales (catering, maintenance des avions, l'informatique et les telecoms, la création d'un call center, la vente à bord, les lignes intérieures et le handling.
Le montage financier en ce qui concerne la vente à bord vient d'être achevé. Désormais, cette opération sera confiée à un concessionnaire. De manière générale, Tunisair devrait posséder une part de capital significative dans ces différentes filiales qui feront également appel aux capitaux d'autres sociétés internationales.
Le prochain dossier concerne la maintenance des avions. Pour des "raisons de transparence" Tunisair se prépare à lancer un appel d'offres pour recruter un partenaire international. Au niveau commercial, l'audit de positionnement stratégique mené en coopération avec le cabinet Lufthansa Consulting, donnera lieu à différentes actions. La première partie concernant la fonction commerciale a été achevée.
La prochaine étape aura trait à la restructuration de Tuninter, la filiale domestique, lourdement endettée et qui a "plombé" les comptes de Tunisair. Elle passera certainement par une augmentation de capital mais aussi d'autres mesures visant une compression drastique des coûts.2004 sera l'année de la reprise et de la diversification
La restructuration de Tuninter est à l'ordre du jour
Pour Rafâa Dekhil, 2004 sera l'année de la reprise mais aussi celle de la diversification. En effet, Tunisair veut anticiper le vent de "libéralisation" qui souffle sur le ciel africain et la concurrence, qui ne tardera pas à se manifester. D'ores et déjà, la compagnie tunisienne a créé, étoffé et diversifié son réseau et ses activités vers l'Afrique de l'Ouest. (lire Afrique : du nouveau à l'''Ouest'' pour Tunisair)
L'ouverture le 18 décembre dernier de la ligne Bamako/Abidjan, témoigne de cette "nouvelle donne". Avec plus de 50% de remplissage, cette liaison bi-hebdomadaire a déjà généré 2 200 passagers et pourrait bénéficier d'un renforcement de fréquences prochainement.
Par ailleurs, Tunisair qui entend profiter à plein de son statut de "compagnie de 5e liberté" pourrait jouer un rôle de partenaire privilégié dans le cadre du montage de la future compagnie aérienne malienne. Concernant la stratégie globale de Tunisair en Afrique, le président de la compagnie précise que : "Nous irons aussi loin que nous le pourrons dans ce processus..."
Jean da LUZ à Bamako (Mali)
L'année 2003 n'a pas été un grand crû commercial même si le tour d'écrou appliqué aux effectifs (passés de 7 200 personnes à 5 600), aux charges et aux investissements et le taux de cange favorable de l'euro par rapport au dollar, lui a permis d'augmenter ses recettes de 3%.
Pour autant, le "chantier" ne fait que commencer. En effet, Rafâa Dekhil a confirmé lors d'une conférence de presse mercredi dernier à Bamako, que d'autres grandes étapes seraient franchies cette année. La réduction des effectifs se poursuivra "avec l'accord des parties concernées", de même que la compression des investissements, à l'origine de l'annulation de l'achat de 2 appareils.
Création du Groupe Tunisair et de 6 filiales
Tunisair se recentrera également sur son métier, en vendant une partie de ses actifs considérés comme non stratégiques. Après avoir cédé l'Hôtel Aldiana à la fin de l'année, la compagnie va aussi mettre aussi en vente une partie de son patrimoine foncier et céder des titres n'ayant pas de rapport avec son métier principal.
Le tout s'accompagnera de la création du Groupe Tunisair, sorte de holding qui aura vocation à "coiffer" l'ensemble. En effet, la compagnie va "éclater" en 8 filiales qui regrouperont l'ensemble des ses activités techniques et commerciales (catering, maintenance des avions, l'informatique et les telecoms, la création d'un call center, la vente à bord, les lignes intérieures et le handling.
Le montage financier en ce qui concerne la vente à bord vient d'être achevé. Désormais, cette opération sera confiée à un concessionnaire. De manière générale, Tunisair devrait posséder une part de capital significative dans ces différentes filiales qui feront également appel aux capitaux d'autres sociétés internationales.
Le prochain dossier concerne la maintenance des avions. Pour des "raisons de transparence" Tunisair se prépare à lancer un appel d'offres pour recruter un partenaire international. Au niveau commercial, l'audit de positionnement stratégique mené en coopération avec le cabinet Lufthansa Consulting, donnera lieu à différentes actions. La première partie concernant la fonction commerciale a été achevée.
La prochaine étape aura trait à la restructuration de Tuninter, la filiale domestique, lourdement endettée et qui a "plombé" les comptes de Tunisair. Elle passera certainement par une augmentation de capital mais aussi d'autres mesures visant une compression drastique des coûts.2004 sera l'année de la reprise et de la diversification
La restructuration de Tuninter est à l'ordre du jour
Pour Rafâa Dekhil, 2004 sera l'année de la reprise mais aussi celle de la diversification. En effet, Tunisair veut anticiper le vent de "libéralisation" qui souffle sur le ciel africain et la concurrence, qui ne tardera pas à se manifester. D'ores et déjà, la compagnie tunisienne a créé, étoffé et diversifié son réseau et ses activités vers l'Afrique de l'Ouest. (lire Afrique : du nouveau à l'''Ouest'' pour Tunisair)
L'ouverture le 18 décembre dernier de la ligne Bamako/Abidjan, témoigne de cette "nouvelle donne". Avec plus de 50% de remplissage, cette liaison bi-hebdomadaire a déjà généré 2 200 passagers et pourrait bénéficier d'un renforcement de fréquences prochainement.
Par ailleurs, Tunisair qui entend profiter à plein de son statut de "compagnie de 5e liberté" pourrait jouer un rôle de partenaire privilégié dans le cadre du montage de la future compagnie aérienne malienne. Concernant la stratégie globale de Tunisair en Afrique, le président de la compagnie précise que : "Nous irons aussi loin que nous le pourrons dans ce processus..."
Jean da LUZ à Bamako (Mali)
A LA LOUPE Fondée en 1948, la compagnie nationale tunisienne dispose aujourd'hui d'une flotte de 29 avions qui ont une moyenne d'âge de 5 ans. Le réseau de Tunisair s’étend sur plus de 28 pays, et 101 destinations réparties sur 48 vols réguliers et 90 vols charters.Effectuant une moyenne de 47 vols par jour, la compagnie a un trafic très dense englobant les villes les plus importantes de l’Europe de l’Ouest et a diversifié son réseau en créant des liaisons vers l'Afrique de l'Ouest où elle se prépare à nouer des partenariats avec d'autres compagnies régionales. Saluée dernièrement par l'Expansion comme "La Compagnie zéro mort", Tunisair a mis l'accent sur la sécurité et la sûreté. Elle souscrit aux normes JAA(Joint Airworthiness Authorities) et dispose des certifications JAR pour l'entretien de ses appareils. Elle dispose par ailleurs de la certification ISO 9002 depuis octobre 2001. Son trafic est constitué à 80% par le tourisme et elle a transporté 3,5 millions de passagers en 2003 pour un CA de 500 millions d'euros. |