Visiteurs : de bons résultats grâce à l'expansion de l'individuel

"Nous voulons continuer à être offensif", explique Patrice Arezina, directeur marketing et commercial de Visiteurs, à quelques jours de la fin de l'exercice financier du tour-opérateur. "D'ores et déjà, nous pouvons annoncer de bons résultats, de l'ordre de 10% de croissance par rapport à 2016", se félicite-t-il.

Principal raison de cet essor : la progression des ventes de voyages individuels, pour un tour opérateur historiquement spécialiste des groupes. "Aujourd'hui, on a trouvé l'équilibre", d'après Didier Blanchard, cofondateur. "Chaque activité a généré en 2017, 27 millions d'euros de chiffre d'affaires". Il ajoute : "Notre stratégie est de continuer à gagner en visibilité sur l'individuel".

"Le renforcement de nos équipes nous a permis de franchir des seuils, et nous avons dépassé la barre symbolique des 50 millions d'euros de chiffre d'affaires", confirme Didier Rabaux, autre cofondateur.

Sur l'exercice clôturé au 30 septembre 2017, Visiteurs va en effet avoisiner les 54 millions d'euros de chiffre d'affaires, et les 30 000 clients. "2017 a été une année de structuration et de consolidation. Nous sommes un tour-opérateur propre, positif et avec 0 dette. Cela promet un futur riant", lance Didier Blanchard.

Objectifs évoqués désormais par le voyagiste : se rapprocher des 60 millions d'euros de chiffre d'affaires total, et gagner 10% en pax.

Si le TO cite des destinations n'ayant pas fonctionné ces derniers mois, comme les Philippines ou La Réunion, il évoque de bons résultats sur les groupes au Sri Lanka ou en Afrique du Sud et note l'émergence du Kenya et de l'Iran.

En individuel, le tour-opérateur qui avait débuté comme un spécialiste de l'Asie (Visiteurs en Asie), a transporté près de 2200 personnes aux Etats-Unis en 2017, en faisant sa destination la plus vendue.

Viennent ensuite le Japon et la Chine. "Nous sommes passés d'un tour-opérateur spécialiste de l'Asie à un multi-spécialiste", décrypte Patrice Arezina. Et pour cause : pour sa brochure 2018, Visiteurs propose 5 couvertures différentes, correspondant chacune à un continent.

Dans celle-ci, une nouvelle rubrique fait cette année son apparition : l'Europe. "On croit qu'on connaît l'Europe, on pense que ce n'est pas un vrai voyage car les destinations sont trop proches, mais c'est faux", justifie Armelle le Scaon, directrice achats et production, parlant de "la corde qui manquait à notre arc".

Elle poursuit : "On se lance ainsi doucement sur le vieux-continent, en faisant le choix d'y entrer par la porte du Nord". Au programme, notamment : la Russie, la Norvège, ou les pays baltes. "On ne s'interdit pas de développer cette rubrique par la suite, peut-être en allant plus vers le Sud".

60 destinations (dont des nouveautés comme la Jordanie ou Cuba), 70 circuits avec 100 extensions possibles, complètent la production 2018 de Visiteurs, réunie dans une brochure qui gagne 30 pages par rapport à 2016. "La complexité ne nous effraie pas", sourit Armelle le Scaon.