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Voyage d’affaires : bientôt une Convention des entreprises pour le climat ?

Les entreprises exhortées à agir


La RSE est l’un des sujets forts de l’activité du business travel. Mais comment concilier des objectifs de réduction carbone quand on est rémunéré sur un volume de déplacements ?


Rédigé par le Mercredi 5 Octobre 2022

Laurent La Rocca, CEO du SBT The Treep a développé sa vision du voyage d’affaires responsable lors d’une conférence à l’IFTM, mercredi 21 septembre 2022. -CL
Laurent La Rocca, CEO du SBT The Treep a développé sa vision du voyage d’affaires responsable lors d’une conférence à l’IFTM, mercredi 21 septembre 2022. -CL
Comment faire voyager les gens en émettant le moins possible de CO2 ? C’est la problématique à laquelle The Treep, Self-Booking Tool (SBT) éco-responsable souhaite répondre, et ce depuis sa création en 2016, au moment des Accords de Paris. .

« Le secteur des transports représente 30% des émissions de gaz à effet de serre », rappelle Laurent La Rocca, CEO et co-fondateur de The Treep.

« Pour une entreprise de service, le business travel peut représenter jusqu’à 90% de son empreinte carbone », complète-t-il. De quoi sérieusement sous-estimer son impact.

La bonne nouvelle concerne l’intérêt pour les enjeux de responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Cette notion est de toutes les stratégies d’entreprises. « Le volet RSE entre en ligne de compte dans les critères de choix des fournisseurs, même si ce n’est pas le premier critère. 41% des entreprises affirment intégrer les enjeux RSE à leur politique de voyages », poursuit Laurent La Rocca, CEO du SBT éco-responsable.

Quid du voyage d’affaires ? Le business travel contribue-t-il positivement ou négativement à la RSE de l’entreprise ?

« Malheureusement, les entreprises n’ont pas l’obligation de prendre en compte le scope 3 dans le calcul de leur bilan carbone. Sauf qu’il correspond aux déplacements des collaborateurs », explique Laurent La Rocca.

Lire aussi : Comment le SBT The Treep décarbone les déplacements professionnels

Mais quand est-il dans les faits ?

Si la mesure est biaisée, comment réduire alors son impact carbone ? « Avoir un bilan carbone n’est pas important, c’est de le réduire qui importe », rappelle Laurent La Rocca, CEO et co-fondateur de the Treep.

« Le problème est qu’on se focalise sur la mesure, mais à aucun moment on essaie de réduire le voyage. Le principe est toujours le même, comme quand on parle de tri : éviter, réduire, compenser ou contribuer. Planter des millions d’arbres équivaut à se donner un permis à émettre du CO2, c’est du greenwashing », souligne Laurent La Rocca.

De quoi relancer le débat sur l’essentialité du voyage et le business model. D’ailleurs, certains ont revu le leur, tel que TripActions ou Supertripper ou encore CWT.

D’autres initiatives se mettent en place. « L’aviation est en train d’énormément s’améliorer, nous avons des flottes de plus en plus performantes, avec des carburants verts. J’espère un jour voir les premiers avions à hydrogène », note le CEO de The Treep.

Le « go between » est une option pour se retrouver à mi-chemin, réduire le trajet de deux partis amenés à se rencontrer.

« Eviter de voyager, c’est compliquer pour nous, car nous avons des modèles transactionnels. Nous sommes dans un modèle écocide. Plus nous achetons des billets, plus les gens autour de nous gagnent de l’argent.

TripActions ou Supertripper sont sortis de cette logique en adoptant l’abonnement. Cela contribue à désindexer le nombre de voyages par rapport au revenu des acteurs. Il y a une piste à explorer », selon Laurent La Rocca.

Cela reviendrait en effet à se priver de business. « Nous travaillons en R&D sur un outil d’aide à la décision. Entreprise, quand je vous dis qu’il ne faut pas se déplacer, est-ce que vous êtes prêts à me rémunérer, car je vous fais faire des économies financières et sur l’environnement ? »

« Quand on peut se déplacer, il faut aussi organiser la concorde entre celui qui va pouvoir voyager et celui qui approuve le voyage. Car nous avons tous des perceptions différentes. »

Lire aussi : Business travel : l’abonnement, un modèle de référence des fournisseurs ?

Objectif : réduire de 55% les émissions de CO2 des entreprises d’ici 2050

The Treep a participé à la Convention des entreprises pour le climat (CEC). Pendant 10 mois, 150 sociétés se sont réunies, ont mené des études, des workshops, pour réfléchir à comment réduire de 55% leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050.

« L’objectif est aussi de transformer les business models pour qu’ils ne soient pas écocides, mais régénératifs, précise Laurent La Rocca. Dans le Business Travel, comment y répondre quand on est un acteur du transport ou du numérique ? Il y a un épuisement des ressources et un impact sur l’activité humaine dont on ressent déjà les effets. »

La réflexion a mené à l’élaboration de 10 règles à adopter par les entreprises. Elles ont été présentées au Gouvernement. L’un d’elle concerne la prise en compte obligatoire du scope 3 dans le calcul du bilan carbone, qui mesure l’impact des déplacements de tous ses collaborateurs et son écosystème, à savoir les clients et fournisseurs.

Concernant le business travel, deux leviers ont été identifiés sur la mobilité longue et celle concernant la courte distance, incitant aux mobilités alternatives.

Une CEC sur le secteur du déplacement professionnel ?

Peut-on envisager une CEC sur le secteur du déplacement professionnel ?

« Je pense que cette idée est bonne. Il y a un sacré gap entre la théorie, où la RSE est présente dans tous les appels d’offres, où on est très exigeants avec les fournisseurs, et l’application qui est très compliquée », observe Michel Dieleman, président de l'Association française du travel management (AFTM).

« Les fournisseurs, travel managers et clients ont un travail important à faire ensemble pour trouver des solutions intelligentes et permettre de progresser dans ce domaine », remarque-t-il.

Reste que l’AFTM s’est déjà penchée sur la question et a publié son livre blanc « RSE dans les mobilités d’affaires » en 2020. « Il a été mis de côté. Les retours sur les fiches pratiques sont positifs mais la question reste : Comment s’y prend-on ? », reconnaît le président de l’AFTM.

« Les travel managers et acheteurs n’ont pas tous les mêmes pouvoirs, même s’ils ont envie de bien faire et de trouver un certain équilibre entre le voyage nécessaire et celui que l’on peut éviter. D’ailleurs on le voit, nous allons finir l’année à -20% de l’activité sur 2022 par rapport à 2019. On va moins, mais mieux voyager », augure le président de l’AFTM.

« Ce qu’il faut, c’est qu’à la fin de la CEC de l'Association française du travel management (AFTM), toutes les entreprises qui ont envie de faire quelque chose repartent avec une feuille de route claires », insiste Laurent La Rocca.

Caroline Lelievre Publié par Caroline Lelievre Journaliste - TourMaG.com
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Tags : The treep
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