Dans le secteur des voyages, le cabinet Altares recense 31 défaillances au 4e trimestre 2024, dont 18 agences de voyages et 3 voyagistes - DepositPhotos.com, JanPietruszka
Chaque trimestre, le cabinet Altares fait un état des lieux des défaillances et des sauvegardes d’entreprises en France.
L'étude concernant le 4e trimestre 2024, vient de sortir ; une période qui a franchi "un seuil historique" avec 18 709 sauvegardes, redressements ou liquidations judiciaires.
Le cabinet dresse également le bilan de l'année écoulée, avec un record de 67 830 procédures enregistrées. Néanmoins, "la trajectoire de ralentissement observée depuis plusieurs mois se confirme avec une hausse deux fois moins rapide sur 12 mois : +17% sur 2024 contre +36% sur 2023. Une décélération d’autant plus marquée au 4ème trimestre (+10%)", souligne Altares dans un communiqué.
Lire aussi : Economie de la France : c'est grave docteur Touati ?
L'étude concernant le 4e trimestre 2024, vient de sortir ; une période qui a franchi "un seuil historique" avec 18 709 sauvegardes, redressements ou liquidations judiciaires.
Le cabinet dresse également le bilan de l'année écoulée, avec un record de 67 830 procédures enregistrées. Néanmoins, "la trajectoire de ralentissement observée depuis plusieurs mois se confirme avec une hausse deux fois moins rapide sur 12 mois : +17% sur 2024 contre +36% sur 2023. Une décélération d’autant plus marquée au 4ème trimestre (+10%)", souligne Altares dans un communiqué.
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Thierry Millon (Altares) : "Les PGE demeurent un point d’attention"
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Le Groupe poursuit son analyse globale en évoquant une situation qui reste "particulièrement tendue chez les structures de plus de 50 salariés avec une hausse de +30% (553) des procédures sur 2024". Des taux records sont observés chez les PME-ETI, notamment dans le transport (+59 %).
"Le contexte de flou politique et budgétaire, conjugué à une conjoncture économique morose, trouble la visibilité des affaires et invite à l’attentisme, tant du côté des entreprises que des Français. Une stagnation générale mortifère pour les structures les plus faibles financièrement ou trop endettées, notamment celles qui n’ont pas encore pu tourner la page Covid, analyse Thierry Millon, le directeur des études Altares.
A ce titre, les PGE demeurent un point d’attention. Selon Bpifrance, 38,4 milliards d'euros restaient à rembourser en décembre sur les 145 milliards accordés. L’essentiel, soit 37 milliards €, est porté par les TPE-PME. Fait rassurant, "seules" 4% d’entre elles craindraient de ne pas pouvoir rembourser leur prêt, poursuit-il.
Autre facteur de remontée des défaillances : la reprise du recouvrement forcé des URSSAF, pointe le cabinet.
Enfin, au-delà des procédures ouvertes cette année, "c’est le transfert du risque vers les partenaires commerciaux qui doit être surveillé, prévient Thierry Millon.
Les défauts de 2024 consolidaient plus de 30 milliards de chiffre d’affaires, une perte de revenu que les fournisseurs devront aller chercher ailleurs. Pire encore, ces défauts portent des impayés lourds. Dans ce contexte, le risque d’effet domino est élevé et la faible croissance attendue par l’exécutif pour 2025 (0.9%) augure mal d’un reflux des défauts en particulier chez les TPE-PME."
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"Le contexte de flou politique et budgétaire, conjugué à une conjoncture économique morose, trouble la visibilité des affaires et invite à l’attentisme, tant du côté des entreprises que des Français. Une stagnation générale mortifère pour les structures les plus faibles financièrement ou trop endettées, notamment celles qui n’ont pas encore pu tourner la page Covid, analyse Thierry Millon, le directeur des études Altares.
A ce titre, les PGE demeurent un point d’attention. Selon Bpifrance, 38,4 milliards d'euros restaient à rembourser en décembre sur les 145 milliards accordés. L’essentiel, soit 37 milliards €, est porté par les TPE-PME. Fait rassurant, "seules" 4% d’entre elles craindraient de ne pas pouvoir rembourser leur prêt, poursuit-il.
Autre facteur de remontée des défaillances : la reprise du recouvrement forcé des URSSAF, pointe le cabinet.
Enfin, au-delà des procédures ouvertes cette année, "c’est le transfert du risque vers les partenaires commerciaux qui doit être surveillé, prévient Thierry Millon.
Les défauts de 2024 consolidaient plus de 30 milliards de chiffre d’affaires, une perte de revenu que les fournisseurs devront aller chercher ailleurs. Pire encore, ces défauts portent des impayés lourds. Dans ce contexte, le risque d’effet domino est élevé et la faible croissance attendue par l’exécutif pour 2025 (0.9%) augure mal d’un reflux des défauts en particulier chez les TPE-PME."
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Chez les voyagistes, les défaillances en hausse de 40%
Dans le secteur des voyages, le cabinet recense 31 défaillances au 4e trimestre 2024, dont 18 agences de voyages et 3 voyagistes.
Au total, en 2024, Altares dénombre 120 défaillances, dont 66 agences de voyages (tout comme en 2023) et 21 voyagistes (en hausse de +40% par rapport à 2023).
La hausse des défaillances pour les services de réservation et activités connexes atteint, elle, +50% au global par rapport à 2023, avec 33 défaillances.
Du côté des transports, ce sont surtout les transports de voyageurs par taxis qui ont connu un grand nombre de défaillances en 2024 (656), en hausse de près de 40% par rapport à 2023. Le 4e trimestre s'inscrit dans cette tendance, avec 198 défaillances pour cette catégorie (+38%).
A noter que sur l'ensemble de l'année, les défaillances de transports routiers réguliers de voyageurs sont en baisse de -20% par rapport à 2023.
Au total, en 2024, Altares dénombre 120 défaillances, dont 66 agences de voyages (tout comme en 2023) et 21 voyagistes (en hausse de +40% par rapport à 2023).
La hausse des défaillances pour les services de réservation et activités connexes atteint, elle, +50% au global par rapport à 2023, avec 33 défaillances.
Du côté des transports, ce sont surtout les transports de voyageurs par taxis qui ont connu un grand nombre de défaillances en 2024 (656), en hausse de près de 40% par rapport à 2023. Le 4e trimestre s'inscrit dans cette tendance, avec 198 défaillances pour cette catégorie (+38%).
A noter que sur l'ensemble de l'année, les défaillances de transports routiers réguliers de voyageurs sont en baisse de -20% par rapport à 2023.