Près de 14% des agences de voyages présentent de gros retards de paiement, de plus de 30 jours - Depositphotos.com Auteur glazeimage
Selon le panorama Altares des retards de paiement des entreprises en France et en Europe au 1e semestre 2023, en France comme en Europe, en moyenne 1 entreprise sur 2 règle ses factures à l’heure.
"Ce chiffre ne doit pas masquer cependant la recrudescence des gros retardataires (plus de 30 jours). Une situation particulièrement préoccupante chez les plus petites structures". indique le groupe dans un communiqué.
A lire aussi : Défaillances d'entreprises : faut-il craindre la sortie de l'été ?
Avec respectivement 12 et 13 jours de retard en moyenne, les entreprises françaises et européennes voient leur comportement de paiement se tendre légèrement sur un an.
Thierry Millon, directeur des études Altares : "Au cours de ce premier semestre 2023, dans un contexte de ralentissement de l’activité conjugué à une inflation toujours forte et des taux d’intérêt plus élevés, l’étau s’est resserré sur les trésoreries et a contrarié les bonnes intentions observées en 2022.
Les organisations retrouvent leurs anciennes habitudes, semblant ne pas pouvoir durablement s’écarter du référentiel des 12 jours en France et 13 jours en Europe en moyenne.
L’initiative de la Commission européenne (2) visant à ramener les délais de règlement à 30 jours va devoir composer avec des habitudes de paiements interentreprises très contrastées au sein de l’Europe."
"Ce chiffre ne doit pas masquer cependant la recrudescence des gros retardataires (plus de 30 jours). Une situation particulièrement préoccupante chez les plus petites structures". indique le groupe dans un communiqué.
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Avec respectivement 12 et 13 jours de retard en moyenne, les entreprises françaises et européennes voient leur comportement de paiement se tendre légèrement sur un an.
Thierry Millon, directeur des études Altares : "Au cours de ce premier semestre 2023, dans un contexte de ralentissement de l’activité conjugué à une inflation toujours forte et des taux d’intérêt plus élevés, l’étau s’est resserré sur les trésoreries et a contrarié les bonnes intentions observées en 2022.
Les organisations retrouvent leurs anciennes habitudes, semblant ne pas pouvoir durablement s’écarter du référentiel des 12 jours en France et 13 jours en Europe en moyenne.
L’initiative de la Commission européenne (2) visant à ramener les délais de règlement à 30 jours va devoir composer avec des habitudes de paiements interentreprises très contrastées au sein de l’Europe."
Retard de paiement : quid du secteur du voyage ?
Retards de paiement |
Voyages |
Agences de voyage |
Voyagistes |
Autres services de réservation |
% à échéance |
49,2% |
48,9% |
57,0% |
45,8% |
% Plus de 30 jours |
9,8% |
13,8% |
7,7% |
5,6% |
Retard moyen |
13,3 |
16,9 |
10,2 |
11,4 |
Qu'en est-il pour le secteur du voyage ?
Au global sur le retard moyen, le tourisme et le voyage se comportent mieux que la moyenne nationale sauf pour les agences de voyages.
Sur une moyenne de retard de paiement qui est de 12 jours en France, le secteur des agences de voyages est à près de 17 jours en moyenne, contre 10 pour les voyagistes et 11 pour "les autres services de réservation".
"Ces données sur le voyage font référence au mois de juin pour être précis mais ce mois n'est pas très différent des mois précédents" nous explique Thierry Millon que nous avons joint par téléphone.
En moyenne donc pour le secteur du voyage, les retards de paiement sont de 13,3 jours tirés vers le bas par les agences de voyages.
Autre enseignement : les voyagistes sont plus nombreux à payer en temps et en heure (57 %) alors que "les autres types de réservation" sont ceux qui sont le moins enclin à payer à échéance (45,8%).
Les agences de voyages sont quant à elles, pas loin de la moyenne du secteur et de la moyenne nationale à près de 49%.
Au global sur le retard moyen, le tourisme et le voyage se comportent mieux que la moyenne nationale sauf pour les agences de voyages.
Sur une moyenne de retard de paiement qui est de 12 jours en France, le secteur des agences de voyages est à près de 17 jours en moyenne, contre 10 pour les voyagistes et 11 pour "les autres services de réservation".
"Ces données sur le voyage font référence au mois de juin pour être précis mais ce mois n'est pas très différent des mois précédents" nous explique Thierry Millon que nous avons joint par téléphone.
En moyenne donc pour le secteur du voyage, les retards de paiement sont de 13,3 jours tirés vers le bas par les agences de voyages.
Autre enseignement : les voyagistes sont plus nombreux à payer en temps et en heure (57 %) alors que "les autres types de réservation" sont ceux qui sont le moins enclin à payer à échéance (45,8%).
Les agences de voyages sont quant à elles, pas loin de la moyenne du secteur et de la moyenne nationale à près de 49%.
Près de 14 % des agences présentent des retards de paiement de plus de 30 jours
En revanche le point important à souligner c'est que près de 14% des agences de voyages présentent des retards importants de paiement, de plus de 30 jours. La moyenne du secteur est à 9,8%, quand la moyenne nationale est à 7,6%.
"Dans le secteur du voyage, nous avons à faire à des entreprises de petites taille ou de très petites tailles. Près de la moitié paie à l'heure, en revanche une grande proportion paie avec de grands retards. Cette situation traduit deux situations bien distinctes : d'un côté, des entreprises s'en sortent très bien et d'autres, sont tellement mal que nous pouvons avoir des doutes sur leur capacités à résister durablement. Ce sont des chiffres qui traduisent des entreprises qui sont à bout de trésorerie." analyse Thierry Millon.
Il ajoute : "Nous rencontrons rarement des taux aussi élevés sur des secteurs où les petites entreprises sont nombreuses. En effet sur ce type de profil, on voit des entreprises qui sont tenues par leur fournisseurs ou par leurs donneurs d'ordre. Elles ont plutôt tendance à payer mieux que les autres car elles ont moins la possibilité de négocier
Ces petits acteurs sont encore debout malgré le covid, grâce au quoi qu'il en coûte. Mais il faut désormais rembourser les aides, et les différés de paiement : de cotisation sociales ou d'impôt et la trésorerie s'effrite vite."
"Dans le secteur du voyage, nous avons à faire à des entreprises de petites taille ou de très petites tailles. Près de la moitié paie à l'heure, en revanche une grande proportion paie avec de grands retards. Cette situation traduit deux situations bien distinctes : d'un côté, des entreprises s'en sortent très bien et d'autres, sont tellement mal que nous pouvons avoir des doutes sur leur capacités à résister durablement. Ce sont des chiffres qui traduisent des entreprises qui sont à bout de trésorerie." analyse Thierry Millon.
Il ajoute : "Nous rencontrons rarement des taux aussi élevés sur des secteurs où les petites entreprises sont nombreuses. En effet sur ce type de profil, on voit des entreprises qui sont tenues par leur fournisseurs ou par leurs donneurs d'ordre. Elles ont plutôt tendance à payer mieux que les autres car elles ont moins la possibilité de négocier
Ces petits acteurs sont encore debout malgré le covid, grâce au quoi qu'il en coûte. Mais il faut désormais rembourser les aides, et les différés de paiement : de cotisation sociales ou d'impôt et la trésorerie s'effrite vite."
Le trimestre Ă venir sera t-il meilleur ?
"Les entreprises du tourisme sont moins concernées par les contraintes énergétiques, mais leur clientèle fait face à un pouvoir d'achat en baisse et à des arbitrages très inconfortables pour le secteur.
Et même, si le revenu peut être en augmentation, le résultat dégagé par ce revenu est en revanche insuffisant pour faire face à l'envolée des charges d'exploitation".
La situation pourrait-elle s'améliorer ? Les mois de juillet et d'août sont à prendre avec du recul, car c'est une période de congés pendant laquelle les retards de paiement augmentent, mais selon Thierry Millon, les chiffres ne s'améliore pas sur l'été, ni sur septembre.
Et même, si le revenu peut être en augmentation, le résultat dégagé par ce revenu est en revanche insuffisant pour faire face à l'envolée des charges d'exploitation".
La situation pourrait-elle s'améliorer ? Les mois de juillet et d'août sont à prendre avec du recul, car c'est une période de congés pendant laquelle les retards de paiement augmentent, mais selon Thierry Millon, les chiffres ne s'améliore pas sur l'été, ni sur septembre.
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En France, le retard moyen remonte légèrement à la défaveur de retards supérieurs à 30 jours plus fréquents (7,6% contre 5,7% il y a un an). La proportion de bons payeurs est à son plus haut historique, tout proche de 50% (49,3%), un ratio comparable à celui de l’Europe (49,9%).
La situation se tend fortement chez les PME mais aussi les TPE.
En 2022, les PME françaises renouaient avec leurs comportements d’avant crise Covid, passant sous les 12 jours.
Au cours du 1er semestre 2023, les sociétés de 10 à 49 salariés se maintiennent sous 11,5 jours. Mais les entreprises de 50 à 200 salariés voient leurs retards s’allonger de plus d’une journée sur un an (12,4 jours en T2 2023 vs 11,2 en T2 2022).
Constat diamétralement inverse chez les TPE. Les plus grosses structures - plus de 3 salariés - se maintiennent aux environs de 11,5 jours tandis que les plus petites, de moins de 3 salariés, repassent à 12,2 jours au 2e trimestre 2023.
Les ETI et grandes entreprises de plus de 1000 salariés ne confirment pas en 2023 l’amélioration engagée l’année précédente. Réduits à 16,5 jours durant l’été 2022, les retards moyens avoisinent désormais 18 jours (17,7 au 2eme trimestre).
Un segment d’activité requiert une attention. Il s’agit de l’administration où les comportements de paiement se dégradent sensiblement depuis 2022.
Sous 12 jours en 2021, le retard moyen approchait 13 jours fin 2022 et dépasse désormais 14 jours.
La situation se tend fortement chez les PME mais aussi les TPE.
En 2022, les PME françaises renouaient avec leurs comportements d’avant crise Covid, passant sous les 12 jours.
Au cours du 1er semestre 2023, les sociétés de 10 à 49 salariés se maintiennent sous 11,5 jours. Mais les entreprises de 50 à 200 salariés voient leurs retards s’allonger de plus d’une journée sur un an (12,4 jours en T2 2023 vs 11,2 en T2 2022).
Constat diamétralement inverse chez les TPE. Les plus grosses structures - plus de 3 salariés - se maintiennent aux environs de 11,5 jours tandis que les plus petites, de moins de 3 salariés, repassent à 12,2 jours au 2e trimestre 2023.
Les ETI et grandes entreprises de plus de 1000 salariés ne confirment pas en 2023 l’amélioration engagée l’année précédente. Réduits à 16,5 jours durant l’été 2022, les retards moyens avoisinent désormais 18 jours (17,7 au 2eme trimestre).
Un segment d’activité requiert une attention. Il s’agit de l’administration où les comportements de paiement se dégradent sensiblement depuis 2022.
Sous 12 jours en 2021, le retard moyen approchait 13 jours fin 2022 et dépasse désormais 14 jours.