Voyages d'affaires versus visioconférence : De grandes firmes comme Microsoft ont divisé leur budget déplacement par 4 © depositphotos
Que ce soit en Chine, aux Etats-Unis ou en Europe, la crainte des professionnels du secteur est la même depuis 2020 : et si la visioconférence allait tuer le marché du voyage d’affaires ?
Le refrain se fait entendre en continu depuis le début de la crise sanitaire, mais, alors que les restrictions de voyages se lèvent tant bien que mal sur la planète, les derniers chiffres en la matière ne devraient pas rassurer les TMC.
Ainsi, un rapport, réalisé en ces premiers jours de 2022 par le cabinet Roland Berger, le confirme à nouveau : une fois les restrictions liées au Covid totalement levées, seulement 8% des voyageurs d’affaires européens et américains (2% des chinois) comptent reprendre leurs voyages d’affaires sur le même rythme qu’avant la crise sanitaire.
Le refrain se fait entendre en continu depuis le début de la crise sanitaire, mais, alors que les restrictions de voyages se lèvent tant bien que mal sur la planète, les derniers chiffres en la matière ne devraient pas rassurer les TMC.
Ainsi, un rapport, réalisé en ces premiers jours de 2022 par le cabinet Roland Berger, le confirme à nouveau : une fois les restrictions liées au Covid totalement levées, seulement 8% des voyageurs d’affaires européens et américains (2% des chinois) comptent reprendre leurs voyages d’affaires sur le même rythme qu’avant la crise sanitaire.
Des budgets de déplacements divisés par 4
Et pour 44% d’entre eux (en Europe), la raison tient en ces quelques mots : l’usage des nouvelles « mobilités virtuelles », à savoir les réunions en distanciel, via visioconférence.
Seulement après viennent les raisons liées aux politiques des entreprises en terme de voyages (comprendre : les baisses de budget) ou encore les motivations environnementales.
« Evidemment, les communications à distance vont continuer à faire du mal au transport aérien. Les politiques d’entreprise vont encore se durcir sur le sujet », a lancé Didier Brechemier, du cabinet Roland Berger, lors de la 73e assemblée générale du BAR France (Board of Airlines Representatives), mardi 25 janvier 2022, devant un parterre de responsables de compagnies aériennes pour le moins incertains dans l’avenir.
« Des firmes comme Microsoft ont déjà divisé par 4 les budgets de déplacements de ses commerciaux », ajoutait-il.
Seulement après viennent les raisons liées aux politiques des entreprises en terme de voyages (comprendre : les baisses de budget) ou encore les motivations environnementales.
« Evidemment, les communications à distance vont continuer à faire du mal au transport aérien. Les politiques d’entreprise vont encore se durcir sur le sujet », a lancé Didier Brechemier, du cabinet Roland Berger, lors de la 73e assemblée générale du BAR France (Board of Airlines Representatives), mardi 25 janvier 2022, devant un parterre de responsables de compagnies aériennes pour le moins incertains dans l’avenir.
« Des firmes comme Microsoft ont déjà divisé par 4 les budgets de déplacements de ses commerciaux », ajoutait-il.
1400 milliards de dollars avant crise
En parallèle, le sujet alimente toujours les grands rendez-vous de l’autrefois juteux écosystème du business travel.
Lors du dernier grand live du voyage d’affaires, David Autissier, directeur des chaires ESSEC du changement et de l’innovation ne voyait pas les choses revenir en arrière : « on a brisé le plafond de verre du tout présentiel. Le principe depuis le 18e siècle, c’était unité de temps, unité de lieu ».
Lire : Le "voyage d'affaires" face au défi du télétravail
Plusieurs autres études récentes, notamment un rapport de la Chaire Pégase, mettent déjà en avant pour les compagnies une nécessaire évolution de leurs modèles économiques pour réduire leur dépendance vis-à-vis des voyageurs d’affaires.
« Mais tout peut être réuni assez rapidement pour que les trafics reprennent. Il nous faut nous accrocher à cette idée là », lançait de son côté, optimiste, Jean-Pierre Sauvage, à la tête du Bar France, mardi 25 janvier.
Avant la crise, les voyages d’affaires, bien que ne représentant que 20% de l’ensemble des voyages, revendiquaient un marché de près de 1 400 milliards de dollars à échelle mondiale.
En attendant de savoir si le secteur atteindra à nouveau ce niveau un jour, les boules de cristal continuent d’être de sortie. Régulièrement, de nouvelles prévisions de retour des trafics affaires « au même niveau qu’avant crise », sont publiées. 2025 pour certains, 2027 pour d’autres. Et si la réponse était : jamais ?
Lire : Assemblée générale du BAR : "Appelons à lever les restrictions de voyages !"
Lors du dernier grand live du voyage d’affaires, David Autissier, directeur des chaires ESSEC du changement et de l’innovation ne voyait pas les choses revenir en arrière : « on a brisé le plafond de verre du tout présentiel. Le principe depuis le 18e siècle, c’était unité de temps, unité de lieu ».
Lire : Le "voyage d'affaires" face au défi du télétravail
Plusieurs autres études récentes, notamment un rapport de la Chaire Pégase, mettent déjà en avant pour les compagnies une nécessaire évolution de leurs modèles économiques pour réduire leur dépendance vis-à-vis des voyageurs d’affaires.
« Mais tout peut être réuni assez rapidement pour que les trafics reprennent. Il nous faut nous accrocher à cette idée là », lançait de son côté, optimiste, Jean-Pierre Sauvage, à la tête du Bar France, mardi 25 janvier.
Avant la crise, les voyages d’affaires, bien que ne représentant que 20% de l’ensemble des voyages, revendiquaient un marché de près de 1 400 milliards de dollars à échelle mondiale.
En attendant de savoir si le secteur atteindra à nouveau ce niveau un jour, les boules de cristal continuent d’être de sortie. Régulièrement, de nouvelles prévisions de retour des trafics affaires « au même niveau qu’avant crise », sont publiées. 2025 pour certains, 2027 pour d’autres. Et si la réponse était : jamais ?
Lire : Assemblée générale du BAR : "Appelons à lever les restrictions de voyages !"