Oui, le Diois est au sud. Mais un sud encore emmailloté, comme si l’ombre sévère du Vercors et de la montagne de Glandasse l’obligeait à la retenue. Et sans accent chantant - DR : J.-F.R.
Rien de tel pour se faire une idée du Diois que d’arriver depuis le plateau du Vercors.
Par une journée froide et maussade d’automne, nimbée des premiers gels ou brouillards des hauts plateaux, vous conduisez entre sapinières et prairies d’altitude, le cœur éprouvé par tant de morosité.
Mais voilà qu’approche le tunnel de Rousset. Soudain, à l’opposé, tout s’éclaire : ciel azur, soleil radieux, air doux, mercure à la hausse. C’est la Provence !
L’arrivée dans le Diois est parfois vécue comme une résurrection.
La preuve ? Moins de 15 km après le tunnel, les premiers rangs de lavande apparaissent, à Chamaloc. Quelques tours de roues encore et voici les vignes à Clairette, le vin mousseux local, à Sainte-Croix, Saillans, Barsac…
Par une journée froide et maussade d’automne, nimbée des premiers gels ou brouillards des hauts plateaux, vous conduisez entre sapinières et prairies d’altitude, le cœur éprouvé par tant de morosité.
Mais voilà qu’approche le tunnel de Rousset. Soudain, à l’opposé, tout s’éclaire : ciel azur, soleil radieux, air doux, mercure à la hausse. C’est la Provence !
L’arrivée dans le Diois est parfois vécue comme une résurrection.
La preuve ? Moins de 15 km après le tunnel, les premiers rangs de lavande apparaissent, à Chamaloc. Quelques tours de roues encore et voici les vignes à Clairette, le vin mousseux local, à Sainte-Croix, Saillans, Barsac…
Die, cité accueillante
Oui, le Diois est au sud. Mais un sud encore emmailloté, comme si l’ombre sévère du Vercors et de la montagne de Glandasse l’obligeait à la retenue. Et sans accent chantant.
Bien sûr, l’été, ce val de Drôme sacrifie à tous les clichés méridionaux.
Prenez Die. La petite capitale du territoire (4 600 habitants) brille par son marché « provençal » (place de la République, au pied de la cathédrale) et ses nombreuses animations culturelles de plein air.
La cité donne franchement le change avec ses ruelles, ses passages sous voûte, sa pierre calcaire, son habitat resserré, ses terrasses animées.
Sa population néo-rurale, voire alternative, très visible en saison, conforte l’image d’une cité accueillante, d’un Sud nécessairement bienveillant quand le soleil est de la partie.
Parfois, pourtant, un avant-toit un peu plus long, une maçonnerie rude, disent la rigueur de l’hiver.
Bien sûr, l’été, ce val de Drôme sacrifie à tous les clichés méridionaux.
Prenez Die. La petite capitale du territoire (4 600 habitants) brille par son marché « provençal » (place de la République, au pied de la cathédrale) et ses nombreuses animations culturelles de plein air.
La cité donne franchement le change avec ses ruelles, ses passages sous voûte, sa pierre calcaire, son habitat resserré, ses terrasses animées.
Sa population néo-rurale, voire alternative, très visible en saison, conforte l’image d’une cité accueillante, d’un Sud nécessairement bienveillant quand le soleil est de la partie.
Parfois, pourtant, un avant-toit un peu plus long, une maçonnerie rude, disent la rigueur de l’hiver.
Tuiles claires mais falaises sévères
Die a toujours constitué le cœur de ce territoire entre Alpes et Provence.
Elle fut romaine, gallo-romaine (il reste des vestiges de remparts et de tours), puis centre ecclésiastique.
L’ancien palais épiscopal et la massive cathédrale romane Notre-Dame à nef unique, le prouvent. C’est d’ailleurs en grimpant en haut du clocher (visites guidées, à effectuer absolument pour la vue) que l’on mesure à nouveau l’ambivalence du territoire.
Oui, des tuiles claires au goût sudiste sur les toits, des parasols colorés sur les places... mais bornés à l’horizon par des falaises minérales et de sévères rebords calcaires, qui « racontent » une histoire différente.
Le Diois n’a pas échappé à l’influence de la Réforme, dont le sud-est de la France fut aussi, ailleurs, le témoin. Une université protestante s’établit à Die au 17e s. et aujourd’hui encore, les temples de la vallée rappellent cette mémoire.
Elle fut romaine, gallo-romaine (il reste des vestiges de remparts et de tours), puis centre ecclésiastique.
L’ancien palais épiscopal et la massive cathédrale romane Notre-Dame à nef unique, le prouvent. C’est d’ailleurs en grimpant en haut du clocher (visites guidées, à effectuer absolument pour la vue) que l’on mesure à nouveau l’ambivalence du territoire.
Oui, des tuiles claires au goût sudiste sur les toits, des parasols colorés sur les places... mais bornés à l’horizon par des falaises minérales et de sévères rebords calcaires, qui « racontent » une histoire différente.
Le Diois n’a pas échappé à l’influence de la Réforme, dont le sud-est de la France fut aussi, ailleurs, le témoin. Une université protestante s’établit à Die au 17e s. et aujourd’hui encore, les temples de la vallée rappellent cette mémoire.
« On dirait le Sud »
Il faut s’enfoncer vers l’est dans les tréfonds du Diois pour être confronté, de nouveau, au double langage du « pays ».
Certes, à Chatillon-en-Diois, à la saison des cigales, « on dirait le Sud », chanterait Nino Ferrer. Adorable village médiéval à viols (étroites allées couvertes) avec, devant la tour-porche, l’image d’Epinal associant fontaine, tilleul vigoureux, temple et terrasse de café.
Mais le vrai paradoxe surgit sur l’itinéraire entre Luc-en-Diois et Saillans, en passant par La Motte-Chalançon et la vallée de la Roanne.
Le genre de circuit dont l’Hexagone est encore coutumier, vallées perdues sur fond de déprise rurale, réseau de téléphonie mobile en pointillé…
Certes, à Chatillon-en-Diois, à la saison des cigales, « on dirait le Sud », chanterait Nino Ferrer. Adorable village médiéval à viols (étroites allées couvertes) avec, devant la tour-porche, l’image d’Epinal associant fontaine, tilleul vigoureux, temple et terrasse de café.
Mais le vrai paradoxe surgit sur l’itinéraire entre Luc-en-Diois et Saillans, en passant par La Motte-Chalançon et la vallée de la Roanne.
Le genre de circuit dont l’Hexagone est encore coutumier, vallées perdues sur fond de déprise rurale, réseau de téléphonie mobile en pointillé…
Bonheur de trekking routier
Ces 75 km immergent dans une France hors radars, par moments riante (champs de lavande), à d’autres austère (terres ravinées, routes désertes).
Un bonheur de trekking routier.
On y éprouve des sensations similaires à celles ressenties lorsqu’on parcourt les hautes terres des Alpes de Haute Provence, entre Sisteron et Gap.
On croise des bourgs de poche calfeutrés (Establet, Bellegarde-en-Diois) ou plaqués à la roche (Chalançon), des fermes isolées, des badlands noires comme l’encre, des gorges calcaires, des petits cols champêtres sans âme qui vive (de Prémol, des Roustans)…
Mais toujours avec cette sensation curieuse d’être entre le marteau et l’enclume, entre faconde provençale et réserve alpine. La marque de fabrique du Diois.
Un bonheur de trekking routier.
On y éprouve des sensations similaires à celles ressenties lorsqu’on parcourt les hautes terres des Alpes de Haute Provence, entre Sisteron et Gap.
On croise des bourgs de poche calfeutrés (Establet, Bellegarde-en-Diois) ou plaqués à la roche (Chalançon), des fermes isolées, des badlands noires comme l’encre, des gorges calcaires, des petits cols champêtres sans âme qui vive (de Prémol, des Roustans)…
Mais toujours avec cette sensation curieuse d’être entre le marteau et l’enclume, entre faconde provençale et réserve alpine. La marque de fabrique du Diois.
Infos pratiques
Comment venir en transports en commun ?
En train :
- TER Ligne 64 – Valence-Gap – dessert les gares de Die et Luc en Diois.
- TER Ligne 63 – Grenoble-Gap – dessert la gare de Lus-la-Croix-Haute.
En bus :
- La ligne 28 (axe Valence-Gap) dessert les villages de Pontaix, Ste Croix, Die. Plus d’infos sur www.keolis-drome-ardeche.fr.
- La ligne 29 dessert Die, Molières-Glandaz, Aix-en-Diois, Montmaur-en-Diois, Recoubeau, Montlaur-en-Diois, Luc-en-Diois, Miscon, Beaumont en Diois, Beaurières, Saint Roman-en-Diois, Menglon et Châtillon-en-Diois.
- La ligne 37 dessert La Motte-Chalacon, Cornillon sur l’Oule, Cornillac, Rémuzat, St May, Villeperdrix, Sahune, Curnier, Les Pilles, Aubres, Nyons, Mirabel-aux-Baronnies, Piegon, Puymeras, St-Romain-en-Viennois, Vaison la Romaine, Orange.
Plus d'infos sur le site de l'Office de Tourisme du Pays Diois
En train :
- TER Ligne 64 – Valence-Gap – dessert les gares de Die et Luc en Diois.
- TER Ligne 63 – Grenoble-Gap – dessert la gare de Lus-la-Croix-Haute.
En bus :
- La ligne 28 (axe Valence-Gap) dessert les villages de Pontaix, Ste Croix, Die. Plus d’infos sur www.keolis-drome-ardeche.fr.
- La ligne 29 dessert Die, Molières-Glandaz, Aix-en-Diois, Montmaur-en-Diois, Recoubeau, Montlaur-en-Diois, Luc-en-Diois, Miscon, Beaumont en Diois, Beaurières, Saint Roman-en-Diois, Menglon et Châtillon-en-Diois.
- La ligne 37 dessert La Motte-Chalacon, Cornillon sur l’Oule, Cornillac, Rémuzat, St May, Villeperdrix, Sahune, Curnier, Les Pilles, Aubres, Nyons, Mirabel-aux-Baronnies, Piegon, Puymeras, St-Romain-en-Viennois, Vaison la Romaine, Orange.
Plus d'infos sur le site de l'Office de Tourisme du Pays Diois