Voilà un métier de passion, un vrai, avec des risques et d'innombrables ''pépins'' en prévision...
TourMaG.com - Comment allez-vous aborder cette responsabilité ?
Gilbert Baladi :"Nous n'avons pas encore siégé et vous devez comprendre mon devoir de réserve. Comme l'ensemble de la profession je suis satisfait de voir que la loi du 22 juillet 2009 exige une garantie financière.
C'est le garde-fou en matière de protection du consommateur. Agent de voyages est un métier à risque financier et il faut rester vigilant.
En France 'on utilise l'argent déposé par les clients – notamment en matière de voyages à forfait - pour fonctionner et investir.
Dans d'autres pays dont les Etats-Unis, les professionnels ne travaillent qu'avec les marges. Atout France a fait une belle avancée en privilégiant le système électronique qui permet une réelle rapidité de réponse."
T.M.com - Ne trouvez-vous pas légères les conditions d'aptitudes professionnelles ?
G.B. : "La loi simplifie globalement les conditions d'accès à la profession, ce qui encourage l'initiative personnelle et facilite la création de nouveaux emplois et de nouvelles vocations.
Il y a de nouvelles idées à développer notamment en matière de tourisme réceptif. Je trouve également très positif le fait que les immatriculations se fassent sur un mode déclaratif.
Basé sur la confiance il donne la préférence à un engagement sur l'honneur. Et qu'on en finisse avec les enquêtes de police liées à la « licence » qui a été inventée sous Vichy."
Gilbert Baladi :"Nous n'avons pas encore siégé et vous devez comprendre mon devoir de réserve. Comme l'ensemble de la profession je suis satisfait de voir que la loi du 22 juillet 2009 exige une garantie financière.
C'est le garde-fou en matière de protection du consommateur. Agent de voyages est un métier à risque financier et il faut rester vigilant.
En France 'on utilise l'argent déposé par les clients – notamment en matière de voyages à forfait - pour fonctionner et investir.
Dans d'autres pays dont les Etats-Unis, les professionnels ne travaillent qu'avec les marges. Atout France a fait une belle avancée en privilégiant le système électronique qui permet une réelle rapidité de réponse."
T.M.com - Ne trouvez-vous pas légères les conditions d'aptitudes professionnelles ?
G.B. : "La loi simplifie globalement les conditions d'accès à la profession, ce qui encourage l'initiative personnelle et facilite la création de nouveaux emplois et de nouvelles vocations.
Il y a de nouvelles idées à développer notamment en matière de tourisme réceptif. Je trouve également très positif le fait que les immatriculations se fassent sur un mode déclaratif.
Basé sur la confiance il donne la préférence à un engagement sur l'honneur. Et qu'on en finisse avec les enquêtes de police liées à la « licence » qui a été inventée sous Vichy."
T.M.com - L'aptitude professionnelle et la technicité ne sont-elles pas des qualités essentielles ?
G.B. : "Les gens qui investissent dans une entreprise libérale prennent des risques, le
risque majeur étant de perdre de l'argent.
Apprendre à gérer, user des notions d'économie « de père de famille » me semblent être aujourd'hui des qualités essentielles. Les nouvelles technologies donnent à tous, clients, vendeurs, producteurs le même accès aux informations !
Le vendeur a des outils que nous n'imaginions même pas il y a 30 ans. Il est organisé en réseaux où circule l'information. Il doit donc aussi savoir expliquer la vérité d'un prix. Ne pas dire la vérité est totalement déloyal."
T.M.com - Que pensez-vous de la tendance générale qui veut que ce soit le prix bas qui fasse la vente et non la qualité et le contenu du voyage ?
G.B. : "C'est au vendeur d'expliquer que, d'une part, un produit « bradé » n'est pas forcément un mauvais produit et que, d'autre part, on ne peut acheter du Caviar au prix du Hachis Parmentier.
C'est en effet un peu complexe mais cela se comprend bien quand on a une mentalité d'acheteur et qu'on sait faire « la » bonne négociation. Le bon agent de voyages est-il celui qui vend le moins cher ou celui qui garde sa clientèle ?''
G.B. : "Les gens qui investissent dans une entreprise libérale prennent des risques, le
risque majeur étant de perdre de l'argent.
Apprendre à gérer, user des notions d'économie « de père de famille » me semblent être aujourd'hui des qualités essentielles. Les nouvelles technologies donnent à tous, clients, vendeurs, producteurs le même accès aux informations !
Le vendeur a des outils que nous n'imaginions même pas il y a 30 ans. Il est organisé en réseaux où circule l'information. Il doit donc aussi savoir expliquer la vérité d'un prix. Ne pas dire la vérité est totalement déloyal."
T.M.com - Que pensez-vous de la tendance générale qui veut que ce soit le prix bas qui fasse la vente et non la qualité et le contenu du voyage ?
G.B. : "C'est au vendeur d'expliquer que, d'une part, un produit « bradé » n'est pas forcément un mauvais produit et que, d'autre part, on ne peut acheter du Caviar au prix du Hachis Parmentier.
C'est en effet un peu complexe mais cela se comprend bien quand on a une mentalité d'acheteur et qu'on sait faire « la » bonne négociation. Le bon agent de voyages est-il celui qui vend le moins cher ou celui qui garde sa clientèle ?''
T.M.com - Que dire des pure players ?
G.B. : "Un grand vendeur sur Internet m'a confié que pour une vente réalisée en ligne son call center reçoit 3 coups de téléphone !
Le consommateur a besoin d'être rassuré. Il aime remonter les bretelles de son agent de voyages quand il y a un loupé. Il aime tout autant le féliciter et le remercier directement quand il est content. Cela se traduit souvent par une boîte de chocolats."
T.M.com - Nous sommes en pleine crise économique. Les professionnels du tourisme viennent de vivre une année particulièrement difficile. N'est-ce pas un mauvais moment pour changer toute la réglementation professionnelle ?
G.B. : "Les situations de crises nous obligent à réagir. Cela me rappelle mes débuts, en janvier 1967, six mois avant la Guerre des Six jours qui a opposé Israël à l'Egypte, la Jordanie, la Syrie et l'Irak...
J'arrivais du Liban pour ouvrir en France le bureau « Klat Travel » spécialiste du Moyen-Orient ! Je vous laisse imaginer la situation d'un jeune débutant qui se retrouve avec toutes les brochures sur les bras et pas un client.
En 44 ans notre profession a traversé bien des crises et connu bien des difficultés. Elle est toujours là. Les crises ne ralentissent pas l'ingéniosité.
Je crois au contraire qu'elles stimulent les initiatives et permettent d'évoluer. Et pour citer quelques vagues souvenirs de mon passage chez les Jésuites « ubi bene, nemo melius – ubi male, nomo pegus ».
(*) Où il est bien, nul n'est meilleur. Où il est mauvais, nul n'est pire. ndlr)
G.B. : "Un grand vendeur sur Internet m'a confié que pour une vente réalisée en ligne son call center reçoit 3 coups de téléphone !
Le consommateur a besoin d'être rassuré. Il aime remonter les bretelles de son agent de voyages quand il y a un loupé. Il aime tout autant le féliciter et le remercier directement quand il est content. Cela se traduit souvent par une boîte de chocolats."
T.M.com - Nous sommes en pleine crise économique. Les professionnels du tourisme viennent de vivre une année particulièrement difficile. N'est-ce pas un mauvais moment pour changer toute la réglementation professionnelle ?
G.B. : "Les situations de crises nous obligent à réagir. Cela me rappelle mes débuts, en janvier 1967, six mois avant la Guerre des Six jours qui a opposé Israël à l'Egypte, la Jordanie, la Syrie et l'Irak...
J'arrivais du Liban pour ouvrir en France le bureau « Klat Travel » spécialiste du Moyen-Orient ! Je vous laisse imaginer la situation d'un jeune débutant qui se retrouve avec toutes les brochures sur les bras et pas un client.
En 44 ans notre profession a traversé bien des crises et connu bien des difficultés. Elle est toujours là. Les crises ne ralentissent pas l'ingéniosité.
Je crois au contraire qu'elles stimulent les initiatives et permettent d'évoluer. Et pour citer quelques vagues souvenirs de mon passage chez les Jésuites « ubi bene, nemo melius – ubi male, nomo pegus ».
(*) Où il est bien, nul n'est meilleur. Où il est mauvais, nul n'est pire. ndlr)
Ils siègent à la Commission d'Immatriculaiton...
Nommés par arrêté par le ministre du tourisme Hervé Novelli, les membres de la Commission d'Immatriculaiton, spécialistes du tourisme vérifieront les documents et conditions exigés par la loi.
A eux d'approuver (ou de rejeter) les demandes d'immatriculation que doivent désormais déposer dans un registre unique toute personne physique ou morale désirant exercer le métier d'agent de voyages.
En voici la compsotion.
Jean-Jacques Sanvert, membre du contrôle général économique et financier ,en qualité de président. Suppléante : Michèle Hourt, membre du contrôle général économique et financier.
Membres titulaires : Gilbert Baladi, Audrey Hallot, Gérard Leray, Jean-Pierre Michel, Jean Perrin (ancien président du SNAV), Annie-Claire Roos.
En qualité de membres suppléants : Paul Baylac-Martres, Aurélie Bruder, Christian Dumeige, Floréal Gavalda, Jean-Marc Lapeyre, Dominique Vaucy.
A eux d'approuver (ou de rejeter) les demandes d'immatriculation que doivent désormais déposer dans un registre unique toute personne physique ou morale désirant exercer le métier d'agent de voyages.
En voici la compsotion.
Jean-Jacques Sanvert, membre du contrôle général économique et financier ,en qualité de président. Suppléante : Michèle Hourt, membre du contrôle général économique et financier.
Membres titulaires : Gilbert Baladi, Audrey Hallot, Gérard Leray, Jean-Pierre Michel, Jean Perrin (ancien président du SNAV), Annie-Claire Roos.
En qualité de membres suppléants : Paul Baylac-Martres, Aurélie Bruder, Christian Dumeige, Floréal Gavalda, Jean-Marc Lapeyre, Dominique Vaucy.