Le château de Chaumont est entouré d'un immense parc peuplé d'oeuvres d'artistes contemporains (@Eric Sander/ Domaine de Chaumont)
Depuis sa création, voici 31 ans, le Festival international des jardins à Chaumont-sur-Loire (Loir-et-Cher) est devenu une véritable vitrine de la création paysagère contemporaine.
Il n'attire cependant pas seulement les amateurs de jardins. En effet, cette manifestation qui dure, chaque année, de début mai à la Toussaint, contribue aussi à renforcer la fréquentation touristique du Val de Loire.
Cela est d'autant plus vrai que, depuis son arrivée en 2007, à la tête d'un domaine de Chaumont-sur-Loire devenu Centre d’Arts et de Nature, la directrice Chantal Colleu-Dumond a misé, en sus, sur les expositions pérennes et temporaires d’artistes contemporains et multiplié les événements culturels et botaniques.
Lire aussi : Domaine de Chaumont-sur-Loire : demandez le programme 2023 !
Un pas de plus a été fait en 2022, avec l’ouverture, sur le domaine, d’un restaurant gastronomique Le Grand Chaume ainsi que d'un hôtel, le Bois des chambres (39 chambres), dessiné par Patrick Bouchain et Loïc Julienne, de l’atelier d’architecture Construire.
Il n'attire cependant pas seulement les amateurs de jardins. En effet, cette manifestation qui dure, chaque année, de début mai à la Toussaint, contribue aussi à renforcer la fréquentation touristique du Val de Loire.
Cela est d'autant plus vrai que, depuis son arrivée en 2007, à la tête d'un domaine de Chaumont-sur-Loire devenu Centre d’Arts et de Nature, la directrice Chantal Colleu-Dumond a misé, en sus, sur les expositions pérennes et temporaires d’artistes contemporains et multiplié les événements culturels et botaniques.
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Un pas de plus a été fait en 2022, avec l’ouverture, sur le domaine, d’un restaurant gastronomique Le Grand Chaume ainsi que d'un hôtel, le Bois des chambres (39 chambres), dessiné par Patrick Bouchain et Loïc Julienne, de l’atelier d’architecture Construire.
"Ouvrir des pistes" pour résister au dérèglement climatique
La salle du restaurant Le Grand Chaume où officie Guillaume Foucault, un chef précédemment étoilé au Pertica à Vendôme (@Eric Sander/Domaine de Chaumont)
L'objectif de toutes ces initiatives était, bien sûr, d'élargir le public. Et, les résultats sont là : en 2022, le Domaine de Chaumont-sur-Loire -un établissement public, propriété de la région Centre-Val de Loire - a accueilli 536 000 visiteurs, dont quelque 300 000 pour le seul Festival des Jardins.
Cette année encore, le succès devrait être au rendez-vous. En effet, loin de se limiter à des créations simplement ornementales, le Festival international des jardins de Chaumont s'ouvre de plus en plus à l'esprit du temps, autrement dit aux préoccupations environnementales.
Proposez un "jardin résilient" : c’est à cette invite qu’ont dû répondre les paysagistes, designers, scénographes, architectes et urbanistes internationaux qui participent, en 2023, au concours du Festival des jardins de Chaumont-sur-Loire.
Face au dérèglement climatique, à la dégradation du monde vivant auxquelles les zones naguère tempérées du globe comme la France sont désormais confrontées, ces créateurs de jardins étaient donc conviés à faire preuve de sobriété, d'autosuffisance -notamment grâce à la permaculture- , de s'adapter à la raréfaction de l'ombre et de l'eau, de lutter contre les ilots de chaleur, de repenser des solutions traditionnelles et aussi d'en inventer de nouvelles.
A l'arrivée, les projet retenus par le jury tentent bel et bien "d’ouvrir des pistes permettant au jardin, condensé de vie et de biodiversité, de résister aux outrances de l’Anthropocène".
Cette année encore, le succès devrait être au rendez-vous. En effet, loin de se limiter à des créations simplement ornementales, le Festival international des jardins de Chaumont s'ouvre de plus en plus à l'esprit du temps, autrement dit aux préoccupations environnementales.
Proposez un "jardin résilient" : c’est à cette invite qu’ont dû répondre les paysagistes, designers, scénographes, architectes et urbanistes internationaux qui participent, en 2023, au concours du Festival des jardins de Chaumont-sur-Loire.
Face au dérèglement climatique, à la dégradation du monde vivant auxquelles les zones naguère tempérées du globe comme la France sont désormais confrontées, ces créateurs de jardins étaient donc conviés à faire preuve de sobriété, d'autosuffisance -notamment grâce à la permaculture- , de s'adapter à la raréfaction de l'ombre et de l'eau, de lutter contre les ilots de chaleur, de repenser des solutions traditionnelles et aussi d'en inventer de nouvelles.
A l'arrivée, les projet retenus par le jury tentent bel et bien "d’ouvrir des pistes permettant au jardin, condensé de vie et de biodiversité, de résister aux outrances de l’Anthropocène".
Des parades concrètes
Esquisse du projet baptisé "Une (presque) île vertueuse" sélectionné par le jury du festival 2023 (@Domaine de Chaumont)
Les dix-huit projets sélectionnés par le jury du Festival, seront, comme c'est la règle, installés "en vrai" dans le parc du château de Chaumont où le public pourra les admirer.
Que d'engagements en faveur d'un monde plus vivable et que de belles surprises ! En voici quelques exemples. Ainsi, le "Corridor végétal" de Ashley Martinez et Julie Cote façonne-t-il un espace de fraîcheur où la nature se régénère, favorisant la biodiversité pour les oiseaux et les pollinisateurs. là où le minéral et la stérilité régnaient jusque là.
Ainsi aussi, l'île artificielle "presque vertueuse" du jardin "Neo Chinampas" imaginée par Louise Quintana et Guillaume Collaudin s'inscrit-elle dans une tradition agricole mexicaine tout en apportant une réponse innovante aux crises -climatique, écologique et alimentaire- actuelles.
Ainsi également le Jardin patchwork né de la volonté d’autonomie alimentaire de Annelies Dijkman et Lau Heemskerk, se pose-t-il en jardin nourricier. De même, le jardin baptisé "Demain, tout ira bien" propose-t-il, lui aussi, de parvenir à une plus grande autonomie grâce notamment à un système de récupération de l'eau de pluie.
Lire aussi : Le domaine de Chaumont-sur-Loire se dote d’un nouvel hôtel
Si toutes ces créations ambitionnent de restaurer un meilleur équilibre du monde vivant, la même ambition se retrouve, bien sûr, dans les "Cartes vertes" proposées, comme d'habitude, à des paysagistes de renom. Prenons, par exemple, les deux "nids" végétaux et protecteurs imaginés par Catherine Cocherel. Comme une grande diversité végétale s’y épanouit, ces deux "nids" s'offrent aux visiteurs comme des petites planètes à rêver, à habiter, à protéger. Tout un programme !
Grâce à toutes ces créations porteuses de parades face à un dérèglement climatique qui angoisse de plus en plus, l'édition 2023 du Festival des jardins de Chaumont devrait, une fois encore, attirer plusieurs centaines de milliers de visiteurs.
Que d'engagements en faveur d'un monde plus vivable et que de belles surprises ! En voici quelques exemples. Ainsi, le "Corridor végétal" de Ashley Martinez et Julie Cote façonne-t-il un espace de fraîcheur où la nature se régénère, favorisant la biodiversité pour les oiseaux et les pollinisateurs. là où le minéral et la stérilité régnaient jusque là.
Ainsi aussi, l'île artificielle "presque vertueuse" du jardin "Neo Chinampas" imaginée par Louise Quintana et Guillaume Collaudin s'inscrit-elle dans une tradition agricole mexicaine tout en apportant une réponse innovante aux crises -climatique, écologique et alimentaire- actuelles.
Ainsi également le Jardin patchwork né de la volonté d’autonomie alimentaire de Annelies Dijkman et Lau Heemskerk, se pose-t-il en jardin nourricier. De même, le jardin baptisé "Demain, tout ira bien" propose-t-il, lui aussi, de parvenir à une plus grande autonomie grâce notamment à un système de récupération de l'eau de pluie.
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Grâce à toutes ces créations porteuses de parades face à un dérèglement climatique qui angoisse de plus en plus, l'édition 2023 du Festival des jardins de Chaumont devrait, une fois encore, attirer plusieurs centaines de milliers de visiteurs.
Publié par Paula Boyer
Responsable rubrique LuxuryTravelMaG - TourMaG.com
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