TourMaG.com - Quels effets a eu pour vous la mise en place de ce nouveau système de commissionnement ?
Claudine Morvan - "Cela a été assez peu ressenti chez nous, puisque nous faisons environ 95% de CA en tourisme pur. Il est certain cependant que nous ne faisons plus de billetterie de passage. L’agence est au centre ville, bien située, et nous avions beaucoup de demandes ponctuelles de la part des professions libérales locales.
C’était un contact direct, personnalisé, et bien souvent, c’était des clients à qui nous faisions aussi des dossiers tourisme. Mais là, ils se sont tournés vers le net pour tout ce qui est vols secs sur la métropole ou l’Europe."
TourMaG.com - Comment a réagi la clientèle ?
Claudine Morvan - "Ils ont fait leurs comptes, rapidement. Les tarifs Air France n’ont pas baissé et nous leur avons rajouté le coût de nos prestations. C’est vite vu pour le client. Il a le même billet sans surcoût sur le net. Nous avons subi une perte sèche bien sûr, mais elle est due au cumul de la commission zéro avec la montée en puissance des ventes sur internet. Tout est arrivé en même temps. S’il n’y avait eu qu’une cause, on s’en sortait sans problème.
Pour les longs courriers par exemple, les gens sont toujours demandeurs de conseils, de ré-assurance. Nous nous battons pour ça, c’est ça notre métier."
TourMaG.com - Face à cette nouvelle donne, l'appartenance à un réseau (Carlson) vous a-t-elle aidés ?
Claudine Morvan - Nous nous sommes rapprochés de Carlson depuis deux ans environ. La commission zéro a été très préparée au niveau de la communication. Ceux chez nous qui traitent avec des sociétés ont été aidés par toute une série de courriers, de mailings, de rendez-vous, de grilles de frais, même si nous adaptons cette dernière à chaque client. Les sociétés sont toujours rassurées par une appartenance à un gros réseau.
TourMaG.com Vos relations avec les compagnies aériennes ont-elles changé ?
Claudine Morvan - "À Brest, c’est simple. Nous avons Air France et personne d’autre. Les lignes ne sont pas assez rentables, même si on a agrandi l’aéroport dans cet espoir. Le TGV met encore 4h30 sur Paris, c’est trop long pour un voyage d’affaires et trop cher si on y rajoute une nuit d’hôtel. Air France joue quand même ici son rôle de service public et de défense de la continuité territoriale. Mais nos rapports sont, je dirai, un peu à l’économie. "
TourMaG.com - Alors finalement, dix mois plus tard, contents ou pas contents ?
Claudine Morvan - "Pas contents bien sûr. On a été bernés par les compagnies. Elles nous ont endormis en disant qu’elles allaient baisser leurs tarifs et que nous pourrions marger sur ces nouveaux prix, et évidemment, elles n’en ont rien fait, et elles savaient pertinemment qu’elles n’en feraient rien dès le début.
Si la manœuvre avait été claire, ça ne se serait peut-être pas passé aussi facilement. Quoique… (soupir) nous sommes assez mal représentés. Mais ça reste un beau métier."
Claudine Morvan - "Cela a été assez peu ressenti chez nous, puisque nous faisons environ 95% de CA en tourisme pur. Il est certain cependant que nous ne faisons plus de billetterie de passage. L’agence est au centre ville, bien située, et nous avions beaucoup de demandes ponctuelles de la part des professions libérales locales.
C’était un contact direct, personnalisé, et bien souvent, c’était des clients à qui nous faisions aussi des dossiers tourisme. Mais là, ils se sont tournés vers le net pour tout ce qui est vols secs sur la métropole ou l’Europe."
TourMaG.com - Comment a réagi la clientèle ?
Claudine Morvan - "Ils ont fait leurs comptes, rapidement. Les tarifs Air France n’ont pas baissé et nous leur avons rajouté le coût de nos prestations. C’est vite vu pour le client. Il a le même billet sans surcoût sur le net. Nous avons subi une perte sèche bien sûr, mais elle est due au cumul de la commission zéro avec la montée en puissance des ventes sur internet. Tout est arrivé en même temps. S’il n’y avait eu qu’une cause, on s’en sortait sans problème.
Pour les longs courriers par exemple, les gens sont toujours demandeurs de conseils, de ré-assurance. Nous nous battons pour ça, c’est ça notre métier."
TourMaG.com - Face à cette nouvelle donne, l'appartenance à un réseau (Carlson) vous a-t-elle aidés ?
Claudine Morvan - Nous nous sommes rapprochés de Carlson depuis deux ans environ. La commission zéro a été très préparée au niveau de la communication. Ceux chez nous qui traitent avec des sociétés ont été aidés par toute une série de courriers, de mailings, de rendez-vous, de grilles de frais, même si nous adaptons cette dernière à chaque client. Les sociétés sont toujours rassurées par une appartenance à un gros réseau.
TourMaG.com Vos relations avec les compagnies aériennes ont-elles changé ?
Claudine Morvan - "À Brest, c’est simple. Nous avons Air France et personne d’autre. Les lignes ne sont pas assez rentables, même si on a agrandi l’aéroport dans cet espoir. Le TGV met encore 4h30 sur Paris, c’est trop long pour un voyage d’affaires et trop cher si on y rajoute une nuit d’hôtel. Air France joue quand même ici son rôle de service public et de défense de la continuité territoriale. Mais nos rapports sont, je dirai, un peu à l’économie. "
TourMaG.com - Alors finalement, dix mois plus tard, contents ou pas contents ?
Claudine Morvan - "Pas contents bien sûr. On a été bernés par les compagnies. Elles nous ont endormis en disant qu’elles allaient baisser leurs tarifs et que nous pourrions marger sur ces nouveaux prix, et évidemment, elles n’en ont rien fait, et elles savaient pertinemment qu’elles n’en feraient rien dès le début.
Si la manœuvre avait été claire, ça ne se serait peut-être pas passé aussi facilement. Quoique… (soupir) nous sommes assez mal représentés. Mais ça reste un beau métier."