A.Minchella : "Dans une conjoncture extrêmement périlleuse, il faut remettre en cause, remettre à plat, tous nos comportements commerciaux, organisationnels, financiers, associatifs (SNAV, CETO, APST, etc.)". - DR
TourMaG.com - Les grands réseaux se montrent circonspects ou préconisent à leurs adhérents d’arrêter de vendre STI qui se plaint de difficultés de trésorerie “passagères”. Qu’en pensez-vous ?
Adriana Minchella : "Je ne peux qu’être en total désaccord avec une telle prise de position !
Je suis contre la peine de mort en toutes circonstances, y compris pour un TO qui rencontre des difficultés passagères de trésorerie.
Les dirigeants de STI et surtout le personnel se démènent, dans cette circonstance pénible, pour assurer des vacances sereines à tous les clients que nous leur avons confiés.
Arrêter de vendre STI, c’est amorcer sa disparition. Je comprends que l’on soit prudent, que l’on ne verse pas d’argent à STI pour les nouveaux clients et que l’on paye directement ses prestataires, en accord avec STI, mais pas plus !
Depuis 30 ans, STI a apporté la preuve de son honnêteté et de la qualité de ses prestations : c’est un TO avec lequel les litiges sont rares et vite réglés ; sachons l’aider quand il est en danger."
Adriana Minchella : "Je ne peux qu’être en total désaccord avec une telle prise de position !
Je suis contre la peine de mort en toutes circonstances, y compris pour un TO qui rencontre des difficultés passagères de trésorerie.
Les dirigeants de STI et surtout le personnel se démènent, dans cette circonstance pénible, pour assurer des vacances sereines à tous les clients que nous leur avons confiés.
Arrêter de vendre STI, c’est amorcer sa disparition. Je comprends que l’on soit prudent, que l’on ne verse pas d’argent à STI pour les nouveaux clients et que l’on paye directement ses prestataires, en accord avec STI, mais pas plus !
Depuis 30 ans, STI a apporté la preuve de son honnêteté et de la qualité de ses prestations : c’est un TO avec lequel les litiges sont rares et vite réglés ; sachons l’aider quand il est en danger."
TM.com - Les Réseaux ont-ils raison de bloquer les règlements (y compris des passagers revenus) au risque de compromettre définitivement l’avenir de STI ?
Adriana Minchella : "Non, c’est insupportable ! Il ne faut pas exagérer, comme on le fait trop souvent en France dans tous les domaines, dans l’application stupide d’un principe de précaution.
Si les passagers sont revenus, c’est que STI a accompli correctement et loyalement sa mission. Nul n’a le droit de retenir des sommes qu’il doit.
Au contraire, je pense que, dans de telles circonstances, nous devons tous être solidaires et verser les sommes dues sans même attendre l’échéance contractuelle."
TM.com - Faut-il craindre, compte tenu de la situation actuelle, la disparition progressive des petits et moyens TO ?
Adriana Minchella : "Oui, on peut craindre que de tels agissements des grands réseaux ne laissent que très peu de chances aux petits et moyens TO.
Pourtant nous avons grand besoin d’eux pour ne pas nous retrouver dans une configuration du type Belgique, avec 2 grands TO qui dominent la situation et dictent leur loi aux distributeurs."
Adriana Minchella : "Non, c’est insupportable ! Il ne faut pas exagérer, comme on le fait trop souvent en France dans tous les domaines, dans l’application stupide d’un principe de précaution.
Si les passagers sont revenus, c’est que STI a accompli correctement et loyalement sa mission. Nul n’a le droit de retenir des sommes qu’il doit.
Au contraire, je pense que, dans de telles circonstances, nous devons tous être solidaires et verser les sommes dues sans même attendre l’échéance contractuelle."
TM.com - Faut-il craindre, compte tenu de la situation actuelle, la disparition progressive des petits et moyens TO ?
Adriana Minchella : "Oui, on peut craindre que de tels agissements des grands réseaux ne laissent que très peu de chances aux petits et moyens TO.
Pourtant nous avons grand besoin d’eux pour ne pas nous retrouver dans une configuration du type Belgique, avec 2 grands TO qui dominent la situation et dictent leur loi aux distributeurs."
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TM.com - Ne faudrait-il pas, au contraire, mettre en place dans les Réseaux des conditions privilégiées de référencement et de traitement des petits et moyens TO ?
Adriana Minchella : "Je le pense. Ce serait dans l’intérêt bien pensé de tous les distributeurs.
Il faut trouver des formules intelligentes, gagnant-gagnant, pour que les petits et moyens TO soient protégés quand ils font preuve d’originalité dans leur programmation, de grande qualité dans leurs services, d’une véritable proximité avec leurs partenaires.
Au CEDIV, nous sommes prêts à participer à toute initiative, lancée par exemple par le SNAV, pour réfléchir avec les représentants des distributeurs et ceux des TO petits et moyens aux dispositions à mettre en place pour sauvegarder la pluralité de producteurs à laquelle nous tenons."
TM.com - Faut-il selon vous remettre à plat les rapports entre production et distribution et réfléchir à un “new deal” ?
Adriana Minchella : "Par les temps que nous vivons, dans une conjoncture extrêmement périlleuse et qui s’éternise, ce ne sont pas seulement les relations entre production et distribution qu’il faut revoir mais je suis convaincue qu’il faut remettre en cause, remettre à plat, tous nos comportements commerciaux, organisationnels, financiers, associatifs (SNAV, CETO, APST, etc.).
Nos institutions doivent prendre une initiative d’urgence, peut-être des Etats généraux, sans prétention mais pragmatiques, francs, abordant tous les sujets et à la recherche conjointe de solutions."
Adriana Minchella : "Je le pense. Ce serait dans l’intérêt bien pensé de tous les distributeurs.
Il faut trouver des formules intelligentes, gagnant-gagnant, pour que les petits et moyens TO soient protégés quand ils font preuve d’originalité dans leur programmation, de grande qualité dans leurs services, d’une véritable proximité avec leurs partenaires.
Au CEDIV, nous sommes prêts à participer à toute initiative, lancée par exemple par le SNAV, pour réfléchir avec les représentants des distributeurs et ceux des TO petits et moyens aux dispositions à mettre en place pour sauvegarder la pluralité de producteurs à laquelle nous tenons."
TM.com - Faut-il selon vous remettre à plat les rapports entre production et distribution et réfléchir à un “new deal” ?
Adriana Minchella : "Par les temps que nous vivons, dans une conjoncture extrêmement périlleuse et qui s’éternise, ce ne sont pas seulement les relations entre production et distribution qu’il faut revoir mais je suis convaincue qu’il faut remettre en cause, remettre à plat, tous nos comportements commerciaux, organisationnels, financiers, associatifs (SNAV, CETO, APST, etc.).
Nos institutions doivent prendre une initiative d’urgence, peut-être des Etats généraux, sans prétention mais pragmatiques, francs, abordant tous les sujets et à la recherche conjointe de solutions."