Aérien : comment réduire les risques dans les déplacements de ses collaborateurs ?

Révolutions, faillites de compagnies aériennes et même éruption volcanique... la liste des évènements qui peuvent perturber les déplacements des voyageurs d’affaires est longue.

Pour tenter de comprendre ces risques et de les anticiper, quelques professionnels du risk management sont venus donner des conseils aux participants du Meedex qui se déroulait dernièrement à Paris.

Depuis le Printemps Arabe, le risque politique est sur toutes les lèvres, mais reste difficile à évaluer.

Les opérations de type incentive se préparent bien souvent plus d’une année à l’avance, alors qu’une révolte peut déstabiliser un pays en quelques jours.

Pas de recette miracle pour se préparer, mieux vaut "avoir de bons informateurs pour prévoir l'imprévisible ", glisse Ariel Ohayon fondateur de l’agence de communication marketing Betwin.

Même chose pour le risque naturel. S’il est difficile d'anticiper les tsunamis, tremblements terre ou éruption volcanique, on peut tout de même s’appuyer sur des études statistiques.

Et rien n’empêche de garder un œil attentif sur la météo quelques semaines avant le départ.

Les entreprises doivent également bien choisir leurs prestataires.

Car les compagnies aériennes ne sont pas éternelles. Rien que cette année, neuf d’entre elles ont déjà fait faillite, dont Spanair et Malev.

Autre point important : la sécurité des avions. S’il semble évident qu’il ne faut pas faire voyager ses collaborateurs sur les compagnies de la liste noire, d’autres précautions sont à prendre.

Le courtier Air Partner possède par exemple un cahier des charges très précis. "Nous refusons les avions issus des chaînes de production de l’ex-URSS ou les mono-moteurs", explique Jonathan Raimbault, le responsable qualité.

Le courtier va même jusqu’à mandater un expert pour auditer certaines compagnies dans des pays exotiques. Il possède également un historique de tous les avions immatriculés qui sont en vol aujourd’hui.

Une expérience fort utile, avec laquelle ne peuvent rivaliser les entreprises peu expérimentées.

"Certains s’improvisent courtiers aériens avec une connexion internet et un téléphone", assure Jonathan Raimbault. "Mais cela ne suffit pas, car nous avons a une grosse responsabilité, qui peut aller jusqu’au pénal".

Pour se repérer, la certification ISO 9001 est un excellent gage de qualité de service, que peuvent obtenir les courtiers comme les compagnies aériennes.