Agences, voyagistes : les marges se redressent depuis 2013...

L'INSEE a décrypté le secteur des agences de voyages et des voyagistes dans un document accessible sur le site internet et paru le 29 janvier 2019.

Cette étude trace les grandes lignes du secteur en 2016 et son évolution entre 2000 - 2017.

Ainsi, l'INSEE a dénombré en France, 4 800 unités légales exerçant une activité d'agences de voyages ou de voyagistes.

Ces entreprises réalisent 12 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2016. A l'exception des années noires 2008-2011, le chiffre d'affaires du secteur augmente fortement depuis 2000.

Avant et après la crise, l’activité du secteur a été très dynamique : + 5,9 % de croissance moyenne annuelle entre 2000 et 2008 (1,2 point de plus que dans l'ensemble des services marchands) et + 3,4 % entre 2011 et 2016 (0,8 point de plus).

Les marges se redressent également.

Après une baisse de 6 points de 2010 à 2011, le taux de marge progresse depuis 2013 pour atteindre 8 % en 2016. Il reste toutefois très inférieur à celui de l'ensemble des services marchands (28 %), indique l'INSEE.

Les unités légales de 10 à 249 salariés sont très présentes : elles réalisent la moitié du chiffre d’affaires du secteur.

À l’inverse, les petites structures, de moins de 10 salariés, pèsent très peu économiquement. Elles sont, pour beaucoup, organisées en franchise, ajoute l'INSEE.

Les 4 800 unités légales réalisent 98 % de leur chiffre d'affaires dans la conception de voyages, la vente de voyages, de vols et d'hébergements. Les autres activités, soit les 2% restants sont l'événementiel, l'hébergement touristique et des fonctions de soutien.

La conception de voyages génère plus des deux tiers du chiffre d'affaires du secteur . Ces voyages sont vendus à parts égales à d’autres entreprises (B2B) ou directement au client final indique l'INSEE.

La moitié du chiffre d'affaires des agences de voyages et voyagistes provient d'une clientèle d'entreprises, dont 10 % du même groupe de sociétés.

L'autre moitié se partage entre les particuliers (46 %) et les administrations ou les collectivités locales (4 %).

L'INSEE précise également que les entreprises s'adaptent au contexte économique en se restructurant : prise de participation, fusion, création de filiales à l'étranger pour se rapprocher des clients.

Ainsi, en moyenne sur 5 ans, les entreprises concernées par une restructuration représentent 12 % du chiffre d'affaires du secteur, contre 7 % pour l'ensemble des services marchands.