Air Méditerranée décroche l'Irak avec sa filiale grecque Hermès

Götebord-Bagdad et Göteborg-Erbil avec Hermès, la nouvelle filiale d'Air Med.

Voilà une nouvelle qui ne fera probablement pas revenir les représentants syndicaux, SNPL en tête, sur leur décision de porter devant le parquet toulousain leur entreprise pour travail dissimulé.

Mais le scénario redouté d’équipages français payés en salaires grecs pour venir assurer des vols en France avec la filiale « lower » cost semble s’éloigner. Il est vrai aussi que la législation européenne est récemment passée par là….

C’est donc un des six appareils transférés de la flotte française vers la Grèce pour la filiale Hermès qui va assurer quatre vols hebdomadaires entre la Suède (Göteborg) et l’Irak avec deux destinations, Bagdad et Erbil.

La filiale du groupe toulousain a en effet répondu à un appel d’offres du gouvernement suédois qui souhaitait instaurer des liaisons directes entre les deux pays pour la communauté irakienne importante qui a trouvé refuge en Suède.

« Ce vol marque le premier succès d’Hermès quelques mois seulement après sa création et confirme le positionnement de la compagnie sur les nouveaux marchés sur lesquels elle base son développement », indique Antoine Ferretti, le Pdg d’Air Méditerranée.

L’annonce arrive juste après celle de l’accord signé avec trois syndicats (UNAC, SNPNC et SNPNAC) qui réduit de 85 à 61 le nombre de licenciements dans le cadre du plan de sauvegarde de l’emploi.

En contrepartie, les représentants du personnel ont accepté de donner 7 jours de congés à l’entreprise et de passer de 4 à 9 jours d’astreinte par mois.

Mais l’accord prévoit aussi le rapatriement dès cette année d’un des six appareils qu’Air Méditerranée transféré en Grèce et d’un autre en 2013. Ce qui laisserait la compagnie française avec 6 appareils en France.

Avec un pied en Irak, Air Méditerranée songerait-elle à prendre la suite d’Aigle Azur pour assurer des vols au départ de France ?

Aigle Azur avait renoncé très vite au projet d'instaurer une ligne régulière entre Paris et Bagdad, faute d’un marché suffisant.