Alain de Mendonça, président de FRAM : "Nous avions, dans notre business plan, prévu deux ans de déficit et la troisième année excédentaire. Il est clair que notre troisième année nous permettra simplement d’atteindre l’équilibre" - Photo DR
Incontestablement, Alain de Mendonça est un taiseux, comme on dit. Néanmoins, il a accepté de converser, en toute liberté et, apparemment sans langue de bois.
« On ne peut pas empêcher la rumeur de faire son chemin », déclare-t-il lorsque nous lui faisons part des mauvais bruits circulant sur Fram. Et il avoue bien volontiers que, comme tous ses confrères la saison estivale n’a pas été particulièrement reluisante.
Attentats, grèves, économie peu encourageante, intempéries, et surtout la faillite d’Air Méditerranée ont, il est vrai plombé la « renaissance » du TO. « La défaillance d’Air Med, reconnait Alain de Mendonça, a été pour nous une énorme gifle. Nous avons dû, en très peu de temps, rebâtir quasiment tout le plan de transports. Et, croyez-moi, cela nous a couté fort cher : plusieurs millions d’euros que nous aurions préféré investir dans la "reconquête" ! »
Cependant, Alain de Mendonça se montre tout à fait serein : « C’est vrai, tout ceci a décalé notre plan de marche, lequel est très dense : refonte totale des systèmes informatiques, réorganisation des forces commerciales, refonte de nos agences et de la distribution… Nous avions, dans notre business plan, prévu deux ans de déficit et la troisième année excédentaire. Il est clair que notre troisième année nous permettra simplement d’atteindre l’équilibre » !
Certes, il admet sans trop insister que cette année, Fram enregistrera un déficit d’environ 19M€, « mais sensiblement conforme au plan de marche établi lors de la reprise. Nous avions prévu un peu moins. Malheureusement Air Med ne nous a pas aidés » !
« On ne peut pas empêcher la rumeur de faire son chemin », déclare-t-il lorsque nous lui faisons part des mauvais bruits circulant sur Fram. Et il avoue bien volontiers que, comme tous ses confrères la saison estivale n’a pas été particulièrement reluisante.
Attentats, grèves, économie peu encourageante, intempéries, et surtout la faillite d’Air Méditerranée ont, il est vrai plombé la « renaissance » du TO. « La défaillance d’Air Med, reconnait Alain de Mendonça, a été pour nous une énorme gifle. Nous avons dû, en très peu de temps, rebâtir quasiment tout le plan de transports. Et, croyez-moi, cela nous a couté fort cher : plusieurs millions d’euros que nous aurions préféré investir dans la "reconquête" ! »
Cependant, Alain de Mendonça se montre tout à fait serein : « C’est vrai, tout ceci a décalé notre plan de marche, lequel est très dense : refonte totale des systèmes informatiques, réorganisation des forces commerciales, refonte de nos agences et de la distribution… Nous avions, dans notre business plan, prévu deux ans de déficit et la troisième année excédentaire. Il est clair que notre troisième année nous permettra simplement d’atteindre l’équilibre » !
Certes, il admet sans trop insister que cette année, Fram enregistrera un déficit d’environ 19M€, « mais sensiblement conforme au plan de marche établi lors de la reprise. Nous avions prévu un peu moins. Malheureusement Air Med ne nous a pas aidés » !
LBO Francedonne toute sa confiance et son appui
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Mais la fragilité de Fram ne risque-t-elle pas de mettre en péril le TO « maison », Karavel / Promovacances ?
Alain de Mendonça reste ferme et définitif. « Comment voulez-vous que cela puisse affecter Promovac ? Nous allons, pour la seizième année consécutive, dégager du bénéfice. Vous connaissez beaucoup de voyagistes qui peuvent afficher un tel résultat ? »
Et d’ajouter que LBO France, son principal actionnaire, lui donne toute sa confiance et son appui.
« En peu de temps, poursuit-il, nous avons entièrement reconstruit un site BtoB performant, nous avons remodelé la majorité de nos produits. Notre brochure est sortie depuis le début du mois de septembre et distribuée dans les agences.
Enfin, toute la force commerciale a été réorganisée, intégrant des forces de Fram et de Plein Vent (filiale de Fram, ndlr). »
Mais alors, comment peut-on expliquer la « frilosité » des agences de voyages ?
« Vous savez, confie le président de TO, la confiance se perd d’un coup. Il est beaucoup plus long de rétablir la confiance, mais nous sommes tout à fait confiants… D’ailleurs, nous avons renforcé nos accords avec les réseaux de distribution, sans lésiner sur les taux de commission et nous poursuivons nos discussions avec ceux qui se montrent encore un peu… prudents. »
Alain de Mendonça reste ferme et définitif. « Comment voulez-vous que cela puisse affecter Promovac ? Nous allons, pour la seizième année consécutive, dégager du bénéfice. Vous connaissez beaucoup de voyagistes qui peuvent afficher un tel résultat ? »
Et d’ajouter que LBO France, son principal actionnaire, lui donne toute sa confiance et son appui.
« En peu de temps, poursuit-il, nous avons entièrement reconstruit un site BtoB performant, nous avons remodelé la majorité de nos produits. Notre brochure est sortie depuis le début du mois de septembre et distribuée dans les agences.
Enfin, toute la force commerciale a été réorganisée, intégrant des forces de Fram et de Plein Vent (filiale de Fram, ndlr). »
Mais alors, comment peut-on expliquer la « frilosité » des agences de voyages ?
« Vous savez, confie le président de TO, la confiance se perd d’un coup. Il est beaucoup plus long de rétablir la confiance, mais nous sommes tout à fait confiants… D’ailleurs, nous avons renforcé nos accords avec les réseaux de distribution, sans lésiner sur les taux de commission et nous poursuivons nos discussions avec ceux qui se montrent encore un peu… prudents. »
Tous les tour-opérateurs ont intérêt à ce que Fram disparaisse…
Alain de Mendonça reste cependant très conscient de la méfiance qui persiste auprès des distributeurs. « Il est clair que nous n’avons pas été aidés. Tous les tour-opérateurs ont bien entendu, intérêt à ce que Fram disparaisse… »
Est-ce à dire que TUI, par exemple, lequel arrive « en force » sur le secteur, serait à l’origine de ces mauvais bruits ?
Alain de Mendonça sourit : « Je ne sais pas, élude-t-il. Ce géant accuse quand même encore quelque 1,4 milliard de pertes. Moi, quand j’ai lancé Karavel, je disposais en tout et pour tout de 3 millions d’euros.
Je crains que les distributeurs ne se rendent pas vraiment compte du monopole qu’ils sont en train de mettre en place. Et lorsque le marché sera totalement entre leurs mains, je crains qu’il soit assez difficile pour les distributeurs de négocier quoi que ce soit… »
Nous n’en saurons pas plus, Alain de Mendonça préférant se tourner vers l’avenir : « nous sommes en train de reconstruire le futur, explique-t-il. C’est vrai, ce n’est pas simple, mais nous avons trois ans devant nous et nous allons le faire. »
Reste encore le volet « social » de la reconstruction de Fram. « C’est compliqué, reconnait le président du groupe, il y a beaucoup de choses à faire. 2017 va encore être une année délicate, mais nous sommes vraiment convaincus que la confiance va se rétablir. »
« D’ailleurs, ajoute t-il nous sommes condamnés à réussir ! »
Est-ce à dire que TUI, par exemple, lequel arrive « en force » sur le secteur, serait à l’origine de ces mauvais bruits ?
Alain de Mendonça sourit : « Je ne sais pas, élude-t-il. Ce géant accuse quand même encore quelque 1,4 milliard de pertes. Moi, quand j’ai lancé Karavel, je disposais en tout et pour tout de 3 millions d’euros.
Je crains que les distributeurs ne se rendent pas vraiment compte du monopole qu’ils sont en train de mettre en place. Et lorsque le marché sera totalement entre leurs mains, je crains qu’il soit assez difficile pour les distributeurs de négocier quoi que ce soit… »
Nous n’en saurons pas plus, Alain de Mendonça préférant se tourner vers l’avenir : « nous sommes en train de reconstruire le futur, explique-t-il. C’est vrai, ce n’est pas simple, mais nous avons trois ans devant nous et nous allons le faire. »
Reste encore le volet « social » de la reconstruction de Fram. « C’est compliqué, reconnait le président du groupe, il y a beaucoup de choses à faire. 2017 va encore être une année délicate, mais nous sommes vraiment convaincus que la confiance va se rétablir. »
« D’ailleurs, ajoute t-il nous sommes condamnés à réussir ! »