S’il fallait encore une preuve de la méfiance, voire de la parano des compagnies vis-à-vis de la distribution, la mésaventure récente de l’agence Runaworld vient en témoigner.
On le sait, les nouveaux critères de l’agrément IATA imposés « sans concertation », si l’on en croit la commission Air du SNAV, par les compagnies aux distributeurs français sont la conséquence directe d’une facture globale d’impayés de 16 millions d’euros pour l’année 2008.
Alors, lorsque l’agence en ligne espagnole Terminal A est dans l’impossibilité de payer sa facture de 30 millions d’euros le mois dernier à laquelle il faut ajouter 12 millions émis sur les quinze premiers jours du mois, soit 42 millions au BSP espagnol, les compagnies prennent carrément peur.
Or, Terminal A dispose d’une filiale française qui souhaite faire partir ses clients français coûte que coûte. Elle fait donc appel à Runaworld pour émettre sa billetterie. L’agence accepte, moyennant paiement immédiat, bien entendu.
Sauf qu’une compagnie espagnole s’aperçoit vite que l’agence émet pour des dossiers de réservation passés par Terminal A, et...c’est le branle-bas de combat !
On le sait, les nouveaux critères de l’agrément IATA imposés « sans concertation », si l’on en croit la commission Air du SNAV, par les compagnies aux distributeurs français sont la conséquence directe d’une facture globale d’impayés de 16 millions d’euros pour l’année 2008.
Alors, lorsque l’agence en ligne espagnole Terminal A est dans l’impossibilité de payer sa facture de 30 millions d’euros le mois dernier à laquelle il faut ajouter 12 millions émis sur les quinze premiers jours du mois, soit 42 millions au BSP espagnol, les compagnies prennent carrément peur.
Or, Terminal A dispose d’une filiale française qui souhaite faire partir ses clients français coûte que coûte. Elle fait donc appel à Runaworld pour émettre sa billetterie. L’agence accepte, moyennant paiement immédiat, bien entendu.
Sauf qu’une compagnie espagnole s’aperçoit vite que l’agence émet pour des dossiers de réservation passés par Terminal A, et...c’est le branle-bas de combat !
Certaines Cies refusent toujours...
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« J’ai vécu un grand moment de solitude... »
« Certaines compagnies ont pensé que nous étions filiales de l’agence espagnole puisque nous émettions pour elle.
En quelques heures, la nouvelle a fait le tour du monde et ce sont 28 transporteurs qui ont coupé les tuyaux, sans préavis.
Je n’avais tout simplement plus la possibilité d’émettre », raconte Christian Coulaud, le président de Runaworld.
Si certaines d’entre elles, comme Air France et British Airways ont appelé pour avoir des explications et ont décidé de maintenir, après coup, les autorisations d’émettre, « les autres n’ont même pas cherché à comprendre comme Cathay, American, United, etc ».
« Je pense même que certaines d’entre elles avaient l’explication, savaient que c’était une émission provisoire, mais elles ne voulaient pas que les clients de Terminal A partent, même avec un billet en bonne et due forme ».
Pourtant, l’aventure n’a pas duré longtemps. « Nous avons dû émettre pour 300 000 euros de billetterie en quatre jours », estime Christian Coulaud.
Il n’empêche que le manque à gagner de cette agence qui s’est fait une spécialisation de consolidateur pour des agences sans agrément IATA n’est pas anodin.
D’autant que certaines compagnies n’ont toujours pas redonné leurs autorisations. « Gulf Air l’a fait ce lundi, mais il en reste quatre ou cinq à convaincre comme Emirates ou Qatar Airways».
« J’ai vécu un grand moment de solitude », résume le président de Runaworld.
Même si les compagnies disent volontiers des distributeurs qu’ils sont leurs partenaires, ce sont des partenaires auxquels elles ne veulent, apparemment, rien prêter... même pas une oreille attentive !
En quelques heures, la nouvelle a fait le tour du monde et ce sont 28 transporteurs qui ont coupé les tuyaux, sans préavis.
Je n’avais tout simplement plus la possibilité d’émettre », raconte Christian Coulaud, le président de Runaworld.
Si certaines d’entre elles, comme Air France et British Airways ont appelé pour avoir des explications et ont décidé de maintenir, après coup, les autorisations d’émettre, « les autres n’ont même pas cherché à comprendre comme Cathay, American, United, etc ».
« Je pense même que certaines d’entre elles avaient l’explication, savaient que c’était une émission provisoire, mais elles ne voulaient pas que les clients de Terminal A partent, même avec un billet en bonne et due forme ».
Pourtant, l’aventure n’a pas duré longtemps. « Nous avons dû émettre pour 300 000 euros de billetterie en quatre jours », estime Christian Coulaud.
Il n’empêche que le manque à gagner de cette agence qui s’est fait une spécialisation de consolidateur pour des agences sans agrément IATA n’est pas anodin.
D’autant que certaines compagnies n’ont toujours pas redonné leurs autorisations. « Gulf Air l’a fait ce lundi, mais il en reste quatre ou cinq à convaincre comme Emirates ou Qatar Airways».
« J’ai vécu un grand moment de solitude », résume le président de Runaworld.
Même si les compagnies disent volontiers des distributeurs qu’ils sont leurs partenaires, ce sont des partenaires auxquels elles ne veulent, apparemment, rien prêter... même pas une oreille attentive !