S’il existe un opérateur de niche qui doit son succès à la vente directe et à Internet, c’est bien Corendon. Après avoir réussi sa percée en Hollande, le groupe a naturellement décidé d’élargir sa sphère d’action en s’attaquant aux marchés allemand et belge.
En Belgique, logiquement, dans un premier temps, la société a surtout travaillé le marché flamand pour une raison très simple: la langue commune entre les Pays-Bas et la partie néerlandophone de Belgique. En juillet 2004, cet opérateur décide de tenter de pénétrer les AGV du pays et, pour ce faire, recrute Roland Vernaillen
Choix judicieux car celui-ci non seulement connaît très bien la destination Turquie: il a été directeur commercial de Marmara en Belgique (NDLR : à l’époque où cette société appartenait au groupe Tekker) et consultant d’Orion International. Grâce à cette expérience, il dispose également d’une bonne connaissance des AGV belges.
De plus, cerise sur le gâteau, il permet à Corendon de travailler sous sa licence d’agent de voyages et donc d’éviter au groupe hollandais toute une série de démarches administratives fastidieuses.
Le 29 septembre : exit Roland Verenaillen
Cette tentative de pénétration des AGV aussi bien francophones que flamande semble s’être soldée par un échec. Logique! En dehors d’un manque de matériel documentaire en français, les AGV francophones doutaient que leurs clients soient accueillis en français lorsqu’ils arrivaient sur leurs lieux de vacances.
Comme nous l’a expliqué un responsable d’une agence de Liège: « Si j’envoie un groupe en Turquie pour un circuit, il est indispensable pour moi que celui-ci soit accueilli et guidé prioritairement en français.
Or avec Corendon et les contacts que j’ai eu avec leur personnel belge je doute que ce soit le cas. ». Tandis que les AGV flamandes, elles, se méfiaient de ce TO qui n’avait du son succès aux Pays-Bas qu’en grande partie grâce à ses ventes directes.
De plus, le responsable belge de la filiale avait eu des mots très durs envers le VVR, l’association flamande des AGV. Ce qui avait provoquer une réaction négative de celle-ci auprès de ses adhérents.
Par ailleurs, si le budget de pub était assez conséquent, force est de constater que la majorité de celui-ci était et est encore dirigé vers le soutien de la vente directe. Sauf erreur de notre part, Roland Vernaillen n’a en fait jamais pu disposer d’un véritable budget pour promouvoir ses opérations avec les AGV aussi bien du Nord du pays que de Sud.
Difficulté également pour le vol low cost Bruxelles Istanbul
Avec entre deux et trois vols directs entre Bruxelles et Istanbul à des prix plus que compétitifs, la compagnie aérienne low cost du groupe pensait pouvoir se développer dans la clientèle ethnique en Belgique. Mais encore eût-il fallu que les horaires correspondent aux souhaits des passagers.
En effet, avec un départ pour un vol moyen courrier à 02h25, il ne faut pas s’étonner que le taux de remplissage ne suive pas. Par ailleurs, en utilisant l’aéroport de Bruxelles, les stratèges hollandais avaient négligé une donnée assez importante.
Une partie non négligeable de la communauté turque de Belgique est établie dans la province du Limbourg et est plus proche de l’aéroport d’Eindhoven (utilisé comme base par la compagnie aux Pays-Bas) que de Bruxelles.
Il aurait été beaucoup plus logique d’opérer au départ de l’aéroport de Charleroi situé au Sud du pays. Ce qui aurait permis en plus de capter une part de la clientèle ethnique de la région Lilloise . Sans oublier que cet aéroport dispose, grâce à Ryanair et à Wizzair, d’une grande expérience en ce qui concerne les compagnies low cost.
Priorité aux opérations de vente directe ?
Tout semble indiquer qu’avec le départ de Roland Vernaillen, le groupe va, en Belgique, donner priorité aux opérations de vente directe. Quant à sa licence, qu’elle perd avec le départ de son directeur commercial, il lui faudra se mettre en règle avant la fin novembre sous peine de se voir interdire de travailler encore en Belgique.
Quant aux opérations, autant le dire de suite, si le marché francophone continue d’intéresser le groupe en ce qui concerne la compagnie aérienne (le site www.corendon.com de réservation est multilingue), par contre en ce qui concerne le TO, le site www.corendon.be est, en dehors de quelques pages en français consacrées au séjours « golf », unilingue néerlandais. Ce qui est un indice certain..
En Belgique, logiquement, dans un premier temps, la société a surtout travaillé le marché flamand pour une raison très simple: la langue commune entre les Pays-Bas et la partie néerlandophone de Belgique. En juillet 2004, cet opérateur décide de tenter de pénétrer les AGV du pays et, pour ce faire, recrute Roland Vernaillen
Choix judicieux car celui-ci non seulement connaît très bien la destination Turquie: il a été directeur commercial de Marmara en Belgique (NDLR : à l’époque où cette société appartenait au groupe Tekker) et consultant d’Orion International. Grâce à cette expérience, il dispose également d’une bonne connaissance des AGV belges.
De plus, cerise sur le gâteau, il permet à Corendon de travailler sous sa licence d’agent de voyages et donc d’éviter au groupe hollandais toute une série de démarches administratives fastidieuses.
Le 29 septembre : exit Roland Verenaillen
Cette tentative de pénétration des AGV aussi bien francophones que flamande semble s’être soldée par un échec. Logique! En dehors d’un manque de matériel documentaire en français, les AGV francophones doutaient que leurs clients soient accueillis en français lorsqu’ils arrivaient sur leurs lieux de vacances.
Comme nous l’a expliqué un responsable d’une agence de Liège: « Si j’envoie un groupe en Turquie pour un circuit, il est indispensable pour moi que celui-ci soit accueilli et guidé prioritairement en français.
Or avec Corendon et les contacts que j’ai eu avec leur personnel belge je doute que ce soit le cas. ». Tandis que les AGV flamandes, elles, se méfiaient de ce TO qui n’avait du son succès aux Pays-Bas qu’en grande partie grâce à ses ventes directes.
De plus, le responsable belge de la filiale avait eu des mots très durs envers le VVR, l’association flamande des AGV. Ce qui avait provoquer une réaction négative de celle-ci auprès de ses adhérents.
Par ailleurs, si le budget de pub était assez conséquent, force est de constater que la majorité de celui-ci était et est encore dirigé vers le soutien de la vente directe. Sauf erreur de notre part, Roland Vernaillen n’a en fait jamais pu disposer d’un véritable budget pour promouvoir ses opérations avec les AGV aussi bien du Nord du pays que de Sud.
Difficulté également pour le vol low cost Bruxelles Istanbul
Avec entre deux et trois vols directs entre Bruxelles et Istanbul à des prix plus que compétitifs, la compagnie aérienne low cost du groupe pensait pouvoir se développer dans la clientèle ethnique en Belgique. Mais encore eût-il fallu que les horaires correspondent aux souhaits des passagers.
En effet, avec un départ pour un vol moyen courrier à 02h25, il ne faut pas s’étonner que le taux de remplissage ne suive pas. Par ailleurs, en utilisant l’aéroport de Bruxelles, les stratèges hollandais avaient négligé une donnée assez importante.
Une partie non négligeable de la communauté turque de Belgique est établie dans la province du Limbourg et est plus proche de l’aéroport d’Eindhoven (utilisé comme base par la compagnie aux Pays-Bas) que de Bruxelles.
Il aurait été beaucoup plus logique d’opérer au départ de l’aéroport de Charleroi situé au Sud du pays. Ce qui aurait permis en plus de capter une part de la clientèle ethnique de la région Lilloise . Sans oublier que cet aéroport dispose, grâce à Ryanair et à Wizzair, d’une grande expérience en ce qui concerne les compagnies low cost.
Priorité aux opérations de vente directe ?
Tout semble indiquer qu’avec le départ de Roland Vernaillen, le groupe va, en Belgique, donner priorité aux opérations de vente directe. Quant à sa licence, qu’elle perd avec le départ de son directeur commercial, il lui faudra se mettre en règle avant la fin novembre sous peine de se voir interdire de travailler encore en Belgique.
Quant aux opérations, autant le dire de suite, si le marché francophone continue d’intéresser le groupe en ce qui concerne la compagnie aérienne (le site www.corendon.com de réservation est multilingue), par contre en ce qui concerne le TO, le site www.corendon.be est, en dehors de quelques pages en français consacrées au séjours « golf », unilingue néerlandais. Ce qui est un indice certain..