En France, l'exception...c'est le train, surreprésenté dans les déplacements d'affaires contrairement à l'avion partout ailleurs en Europe et dans le monde.
« Le marché du voyage d’affaires a repris des couleurs et confirmé la reprise initiée en 2003. Avec un chiffre d’affaires estimé de 25,4 Md€, en progression de 2,3 % sur l’an dernier, le marché retrouve presque les niveaux des années 2000 et 2001 », se réjouit Régis Chambert, directeur général France d’American Express.
Mais ces bons chiffres masquent deux réalités qui vont peser chaque jour d’avantage. « Il va falloir compter avec l’augmentation des taxes et la recherche des réduction des coûts demandée par les entreprises. Les taxes sur un Paris-Londres peuvent représenter jusqu'à près de 72 % du prix du billet », reconnaît Régis Chambert qui précise « qu’elles ont quand même contribué à une meilleure sécurité des voyageurs. »
Ce sont les grandes et moyennes entreprises qui ont le plus augmenté leurs dépenses voyages avec, respectivement, + 4,8% et +3,9% par rapport à 2004. « Sans doute en raison de leur plus grande dépendance à la mauvaise conjoncture économique française, les petites entreprises ont dû, quant à elles, réduire leurs dépenses voyages de 3%. »
Des règles ''voyages'' de plus en plus strictes
Toutefois, la tendance s’inverse pour les dépenses liées aux déplacements à l’international où elles progressent d’environ 2%. « Face à cette reprise, les entreprises demandent deux choses ; contrôler encore d’avantage leur budget et attendre des solutions à valeur ajoutée.
Pour contenir les dépenses, les responsables voyages mettent en place des règles de plus en plus sévères notamment sur la partie hôtelière. « C’est sur ce point que l’on a le plus de mal à cerner les dépenses », remarque Régis Chambert.
On note également une plus grande formalisation des dépenses liées au rail et à l’aérien. Ce mouvement se traduit par une baisse de la part des dépenses consacrées à l’aérien, principalement au profit du rail (19,5% des dépenses voyages en 2005 contre 17,5% en 2001) et au basculement progressif de la « première » vers la « seconde » classe.
« Aujourd’hui, les entreprises ont pris pleinement conscience de l’importance de maîtriser leur poste dépenses voyages avec la carte corporate. Et pourtant, elles sont encore 60 % a n’avoir pas établi de politique pour le ferroviaire et 40 % pour l’aérien.»
Et pour savoir si la politique « voyages » est bien appliquée dans l’entreprise, l’an dernier, 65% des entreprises ont mis en place des processus de contrôle et de suivi de leur politique voyages, et 28% pu mesurer l’efficacité de leur politique.
On-line : nouvelles piste pour réduire les coûts
Dans la recherche de la réduction des coûts, les gestionnaires adoptent de plus en plus la gestion on-line pour leur déplacement. « Pourtant, nous n’avons qu’une satisfaction mitigée sur ce produit alors qu’il permet une réduction de 1 à 3 des coûts», explique le dg France.
En 2005, 14% des entreprises déclarent utiliser des outils de réservation en ligne. Paradoxalement, c’est pour les plus importantes que la mise en place de l’outil s’avère la plus compliquée : 10 % seulement utiliseraient la solution on-line contre 19 % des petites unités.
« L’exception française peut s’expliquer par la nécessité d’adapter les systèmes de réservation aux spécificités du marché, notamment avec la partie ferroviaire qui représente plus de la moitié des transactions des entreprises. »
Parallèlement, les entreprises ayant adopté des outils on-line, constatent une utilisation accrue de ce mode de réservation. Elles sont d’ailleurs 70% à considérer que l’usage du Net est en progression dans leur société. « Si la part des tractations en direct augmentent sans cesse, on remarque néanmoins un retour des entreprises vers les agences de voyages ».
Retour des entreprises vers les agences de voyages
Et la tendance amorcée depuis plus de 5 ans se trouve confirmée en 2005 où les grandes entreprises ont choisi de travailler quasi exclusivement avec un seul réseau d’agences, et font le choix de la contractualisation. Environ trois quarts des entreprises étaient concernée cette année contre 64 % en 2004.
« Elles ont besoin de consolider leurs dépenses, de disposer d’une couverture géographique mondiale et de niveaux d’engagement de services homogènes avec la possibilité d’une forte traçabilité », analyse Régis Chambert.
Le baromètre a également enregistré cette année le passage des agences à la fameuse commission 0 et au changement de modèle économique que cela a engendré avec la mise en place d’une grille de frais. Elles seraient 8 entreprises sur 10 à rémunérer désormais leurs agences à la transaction.
Le plus intéressant c’est qu’elles sont plus d'un quart à considérer que ce changement de rémunération leur permettra d’avoir une meilleure visibilité sur les coûts des prestations et favorisera le jeu de la concurrence.
« Avant, nous redistribuions les commissions en faisant un chèque. Chacun y allait de sa ristourne. Aujourd’hui, c’est le client qui nous fait le chèque. En facturant à la transaction, la comparaison est bien plus facile. »
Pour l’an prochain, le marché des déplacements professionnels devrait croître de 2 à 3% en 2006, pour s’établir à 26 milliards d’euros. 20% des entreprises interrogées prévoient une augmentation de leurs budgets voyages l’an prochain. « En France, nous attendons environ 2 % de croissance », explique Charles Pétrucelli, le PDG d’Amex. Décidément, on ne fera jamais rien comme les autres.
Mais ces bons chiffres masquent deux réalités qui vont peser chaque jour d’avantage. « Il va falloir compter avec l’augmentation des taxes et la recherche des réduction des coûts demandée par les entreprises. Les taxes sur un Paris-Londres peuvent représenter jusqu'à près de 72 % du prix du billet », reconnaît Régis Chambert qui précise « qu’elles ont quand même contribué à une meilleure sécurité des voyageurs. »
Ce sont les grandes et moyennes entreprises qui ont le plus augmenté leurs dépenses voyages avec, respectivement, + 4,8% et +3,9% par rapport à 2004. « Sans doute en raison de leur plus grande dépendance à la mauvaise conjoncture économique française, les petites entreprises ont dû, quant à elles, réduire leurs dépenses voyages de 3%. »
Des règles ''voyages'' de plus en plus strictes
Toutefois, la tendance s’inverse pour les dépenses liées aux déplacements à l’international où elles progressent d’environ 2%. « Face à cette reprise, les entreprises demandent deux choses ; contrôler encore d’avantage leur budget et attendre des solutions à valeur ajoutée.
Pour contenir les dépenses, les responsables voyages mettent en place des règles de plus en plus sévères notamment sur la partie hôtelière. « C’est sur ce point que l’on a le plus de mal à cerner les dépenses », remarque Régis Chambert.
On note également une plus grande formalisation des dépenses liées au rail et à l’aérien. Ce mouvement se traduit par une baisse de la part des dépenses consacrées à l’aérien, principalement au profit du rail (19,5% des dépenses voyages en 2005 contre 17,5% en 2001) et au basculement progressif de la « première » vers la « seconde » classe.
« Aujourd’hui, les entreprises ont pris pleinement conscience de l’importance de maîtriser leur poste dépenses voyages avec la carte corporate. Et pourtant, elles sont encore 60 % a n’avoir pas établi de politique pour le ferroviaire et 40 % pour l’aérien.»
Et pour savoir si la politique « voyages » est bien appliquée dans l’entreprise, l’an dernier, 65% des entreprises ont mis en place des processus de contrôle et de suivi de leur politique voyages, et 28% pu mesurer l’efficacité de leur politique.
On-line : nouvelles piste pour réduire les coûts
Dans la recherche de la réduction des coûts, les gestionnaires adoptent de plus en plus la gestion on-line pour leur déplacement. « Pourtant, nous n’avons qu’une satisfaction mitigée sur ce produit alors qu’il permet une réduction de 1 à 3 des coûts», explique le dg France.
En 2005, 14% des entreprises déclarent utiliser des outils de réservation en ligne. Paradoxalement, c’est pour les plus importantes que la mise en place de l’outil s’avère la plus compliquée : 10 % seulement utiliseraient la solution on-line contre 19 % des petites unités.
« L’exception française peut s’expliquer par la nécessité d’adapter les systèmes de réservation aux spécificités du marché, notamment avec la partie ferroviaire qui représente plus de la moitié des transactions des entreprises. »
Parallèlement, les entreprises ayant adopté des outils on-line, constatent une utilisation accrue de ce mode de réservation. Elles sont d’ailleurs 70% à considérer que l’usage du Net est en progression dans leur société. « Si la part des tractations en direct augmentent sans cesse, on remarque néanmoins un retour des entreprises vers les agences de voyages ».
Retour des entreprises vers les agences de voyages
Et la tendance amorcée depuis plus de 5 ans se trouve confirmée en 2005 où les grandes entreprises ont choisi de travailler quasi exclusivement avec un seul réseau d’agences, et font le choix de la contractualisation. Environ trois quarts des entreprises étaient concernée cette année contre 64 % en 2004.
« Elles ont besoin de consolider leurs dépenses, de disposer d’une couverture géographique mondiale et de niveaux d’engagement de services homogènes avec la possibilité d’une forte traçabilité », analyse Régis Chambert.
Le baromètre a également enregistré cette année le passage des agences à la fameuse commission 0 et au changement de modèle économique que cela a engendré avec la mise en place d’une grille de frais. Elles seraient 8 entreprises sur 10 à rémunérer désormais leurs agences à la transaction.
Le plus intéressant c’est qu’elles sont plus d'un quart à considérer que ce changement de rémunération leur permettra d’avoir une meilleure visibilité sur les coûts des prestations et favorisera le jeu de la concurrence.
« Avant, nous redistribuions les commissions en faisant un chèque. Chacun y allait de sa ristourne. Aujourd’hui, c’est le client qui nous fait le chèque. En facturant à la transaction, la comparaison est bien plus facile. »
Pour l’an prochain, le marché des déplacements professionnels devrait croître de 2 à 3% en 2006, pour s’établir à 26 milliards d’euros. 20% des entreprises interrogées prévoient une augmentation de leurs budgets voyages l’an prochain. « En France, nous attendons environ 2 % de croissance », explique Charles Pétrucelli, le PDG d’Amex. Décidément, on ne fera jamais rien comme les autres.