Plusieurs pays de l'Union européenne ont récemment rétabli des contrôles aux frontières - Photo : Fotolia / Alain Wacquier
Face à la forte croissance des arrivées de réfugiés venus d'Irak, de Syrie et d'Afghanistan, plusieurs pays de l'Union européenne (UE) ont pris leurs propres mesures.
C'est le cas notamment de l'Autriche qui a instauré les contrôles aux frontières dès l'automne 2015 et a monté une clôture pour se séparer physiquement du territoire de la Slovénie, autre pays membre de l'espace Schengen.
L'Allemagne a, de son côté, rétabli les contrôles aux frontières en septembre 2015, tout comme la France avec l'instauration de l'état d'urgence à la suite des attentats du 13 novembre 2015. Des décisions prises ensuite, début 2016, par le Danemark et la Suède.
Elles sont permises de manière ponctuelle et provisoire par les accords de Schengen. Mais les États de l'UE souhaitent prolonger ces mesures pour deux années supplémentaires. Ce qui nécessite une procédure juridique de la Commission européenne. C'est ce qu'ont demandé les ministres de l'intérieur de l'UE, réunis à Amsterdam (Pays-Bas) le 26 janvier 2016.
C'est le cas notamment de l'Autriche qui a instauré les contrôles aux frontières dès l'automne 2015 et a monté une clôture pour se séparer physiquement du territoire de la Slovénie, autre pays membre de l'espace Schengen.
L'Allemagne a, de son côté, rétabli les contrôles aux frontières en septembre 2015, tout comme la France avec l'instauration de l'état d'urgence à la suite des attentats du 13 novembre 2015. Des décisions prises ensuite, début 2016, par le Danemark et la Suède.
Elles sont permises de manière ponctuelle et provisoire par les accords de Schengen. Mais les États de l'UE souhaitent prolonger ces mesures pour deux années supplémentaires. Ce qui nécessite une procédure juridique de la Commission européenne. C'est ce qu'ont demandé les ministres de l'intérieur de l'UE, réunis à Amsterdam (Pays-Bas) le 26 janvier 2016.
"Le temps de passage aux frontières a un impact sur le tourisme"
La mise à mal des accords de Schengen, signés en 1985 et entrés en vigueur en 1995, a des conséquences sur la circulation des personnes en UE. Elle touche donc le tourisme également.
Avec des exemples très concrets, comme au Perthus, à la frontière entre la France et l'Espagne. Tous les véhicules qui la franchissent sur l'autoroute A9 y sont contrôlés. Ce qui cause de gros embouteillages. Cela a particulièrement été le cas pour le retour des vacances de Noël dernier.
"A terme, il est probable que ces difficultés conduisent à une baisse des flux, avec des coûts économiques non négligeables", estime France Stratégie dans sa note d'analyse n° 39 de février 2016.
Pour chiffrer ces conséquences, l'organisme a imaginé deux scénarios : le premier prévoit un contrôle réduit des passages en voitures particulières et un contrôle perlé des camions et le deuxième se base sur un contrôle renforcé renforcé des passages en voitures particulières et un contrôle systématique des camions qui entraîne un doublement des temps de passage par rapport au premier scenario.
"Le temps de passage aux frontière peut avoir un impact significatif sur le tourisme", assure France Stratégie.
Avec des exemples très concrets, comme au Perthus, à la frontière entre la France et l'Espagne. Tous les véhicules qui la franchissent sur l'autoroute A9 y sont contrôlés. Ce qui cause de gros embouteillages. Cela a particulièrement été le cas pour le retour des vacances de Noël dernier.
"A terme, il est probable que ces difficultés conduisent à une baisse des flux, avec des coûts économiques non négligeables", estime France Stratégie dans sa note d'analyse n° 39 de février 2016.
Pour chiffrer ces conséquences, l'organisme a imaginé deux scénarios : le premier prévoit un contrôle réduit des passages en voitures particulières et un contrôle perlé des camions et le deuxième se base sur un contrôle renforcé renforcé des passages en voitures particulières et un contrôle systématique des camions qui entraîne un doublement des temps de passage par rapport au premier scenario.
"Le temps de passage aux frontière peut avoir un impact significatif sur le tourisme", assure France Stratégie.
Remise en cause du visa de circulation Schengen ?
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Voilà pourquoi, selon le scenario 1, les flux touristiques subiraient une baisse nette de 5 % pour les excursionnistes et de 2,5 % pour les touristes en provenance de l'espace Schengen dont la durée de séjour ne dépasse pas de 2 nuits.
Quant au scénario 2, s'il venait à s'appliquer, il entraînerait un recul de 10 % du nombre d'excursionnistes et de 5 % des touristes en France.
"Sous ces hypothèses, la baisse des recettes touristiques pour la France est estimée à 500 millions d'euros par an dans le scenario 1 et à près d'un milliard par an dans le scenario 2", conclut l'étude de France Stratégie.
Par ailleurs, si jamais, à terme, la reprise des contrôles aux frontières était accompagnée d'une remise en cause du visa de circulation Schengen, qui permet aux visiteurs venus de pays tiers de visiter plusieurs États de la zone, les flux touristiques pourraient se réduire de manière drastique en UE.
Surtout que, selon une étude de l'European Tour Operator Association (ETOA) de 2010, les exigences actuelles en matière de visas dissaudent déjà 21 % des voyageurs potentiels à se rendre dans l'espace Schengen.
"Une plus grande flexibilité du système de visas pourrait se traduire par plusieurs dizaines de milliards d'euros de gains annuels", analyse France Stratégie.
Un rapport qui mérite d'être lu !
Quant au scénario 2, s'il venait à s'appliquer, il entraînerait un recul de 10 % du nombre d'excursionnistes et de 5 % des touristes en France.
"Sous ces hypothèses, la baisse des recettes touristiques pour la France est estimée à 500 millions d'euros par an dans le scenario 1 et à près d'un milliard par an dans le scenario 2", conclut l'étude de France Stratégie.
Par ailleurs, si jamais, à terme, la reprise des contrôles aux frontières était accompagnée d'une remise en cause du visa de circulation Schengen, qui permet aux visiteurs venus de pays tiers de visiter plusieurs États de la zone, les flux touristiques pourraient se réduire de manière drastique en UE.
Surtout que, selon une étude de l'European Tour Operator Association (ETOA) de 2010, les exigences actuelles en matière de visas dissaudent déjà 21 % des voyageurs potentiels à se rendre dans l'espace Schengen.
"Une plus grande flexibilité du système de visas pourrait se traduire par plusieurs dizaines de milliards d'euros de gains annuels", analyse France Stratégie.
Un rapport qui mérite d'être lu !