Les réseaux français dénoncent solidairement l'attitude de Lufthansa et de ses filiales, consistant à appliquer une surcharge de 16€ pour toute réservation effectuée par le biais d'un GDS - DR : Fotolia, Lenets Tan
Ils sont venus, ils étaient quasi tous là, à l'invitation du Snav et de son Président, Jean-Pierre Mas, lequel n'a décidément pas le temps de souffler en ce moment, afin de réagir aux intentions dictatoriales de Lufthansa.
Rappelons, pour ceux qui auraient déjà oublié, que la compagnie allemande et ses filiales associées, a décidé, sans aucune concertation, de taxer de 16€ les agences de voyages qui procéderaient à partir du 1er septembre prochain, à des réservations via les GDS.
Jusqu'à présent d'ailleurs, seul Amadeus a réagi, jouant la totale surprise de cette décision… Etrange, dans la mesure où l'on se rencontre pour renouveler un contrat.
La situation n'est pas simple, mais, pour une fois, les dirigeants des principaux réseaux français indépendants sont tombés d'accord et ont pondu un communiqué commun, signé des quatre présidents (à l'exception de celui de TourCom).
Et donc Selectour Afat, Manor, Cediv et TourCom se déclarent "extrêmement surpris de l'initiative prise par Lufthansa et ses filiales".
Rappelons, pour ceux qui auraient déjà oublié, que la compagnie allemande et ses filiales associées, a décidé, sans aucune concertation, de taxer de 16€ les agences de voyages qui procéderaient à partir du 1er septembre prochain, à des réservations via les GDS.
Jusqu'à présent d'ailleurs, seul Amadeus a réagi, jouant la totale surprise de cette décision… Etrange, dans la mesure où l'on se rencontre pour renouveler un contrat.
La situation n'est pas simple, mais, pour une fois, les dirigeants des principaux réseaux français indépendants sont tombés d'accord et ont pondu un communiqué commun, signé des quatre présidents (à l'exception de celui de TourCom).
Et donc Selectour Afat, Manor, Cediv et TourCom se déclarent "extrêmement surpris de l'initiative prise par Lufthansa et ses filiales".
On ne parle donc pas de boycott, mais presque...
Autres articles
-
Air France - KLM : la Taxe Chirac va impacter de 90 à 170M€ le résultat d’exploitation
-
Air France : quelles sont les économies réalisées avec NDC ?
-
Air France et KLM : la surcharge GDS passera à 3€ en janvier
-
Emirates répercute à son tour la taxe de solidarité sans attendre le vote
-
Air France suspend le survol de la Mer Rouge jusqu'à nouvel ordre
Bon, on le saurait à moins, d'autant que le communiqué précise quand même que, avant de prendre une résolution "extrême", on va quand même attendre la position de l'Ectaa (l'Association Européenne des Agents de Voyages), qui représente environ 31 pays en Europe.
Toutefois, les réseaux français "dénoncent solidairement l'attitude de Lufthansa et de ses filiales, consistant à appliquer une surcharge de 16€" pour toute réservation effectuée par le biais d'un GDS.
Les réseaux dénoncent l'attitude "agressive" de Lufthansa envers les agences de voyages et leurs clients et nous passons les détails largement expliqués dans nos colonnes ces derniers jours.
En clair et en fin de communiqué, les distributeurs français demandent aux agences de voyages du pays de "privilégier toute alternative autre que celle impliquant l'usage de Lufthansa et ses filiales".
On ne parle donc pas de boycott, mais le message est assez clair.
Reste à savoir maintenant si la compagnie allemande est assez forte pour résister. D'autant que, contourner ce diktat, par le jeu des grandes alliances, est assez simple…
Toutefois, les réseaux français "dénoncent solidairement l'attitude de Lufthansa et de ses filiales, consistant à appliquer une surcharge de 16€" pour toute réservation effectuée par le biais d'un GDS.
Les réseaux dénoncent l'attitude "agressive" de Lufthansa envers les agences de voyages et leurs clients et nous passons les détails largement expliqués dans nos colonnes ces derniers jours.
En clair et en fin de communiqué, les distributeurs français demandent aux agences de voyages du pays de "privilégier toute alternative autre que celle impliquant l'usage de Lufthansa et ses filiales".
On ne parle donc pas de boycott, mais le message est assez clair.
Reste à savoir maintenant si la compagnie allemande est assez forte pour résister. D'autant que, contourner ce diktat, par le jeu des grandes alliances, est assez simple…
Ça mérite un carton rouge !
N'importe quel agent de voyages sera capable de pondre un billet sur (je cite n'importe quoi, au hasard) un British Airways qui sera volé par Lufth…
C'est même un exercice primaire, à condition que les autres compagnies, comme nous l'évoquions récemment, ne soient tentées de suivre Lufthansa.
Quant au Snav, que nous avons interrogé par courrier électronique (faut pas dire mail), Jean-Pierre Mas indique "suivre, au niveau français, les pistes juridiques, nous nous rapprochons de la DGCCRF et des associations de consommateurs.
Nous allons également partager avec les quatre éditeurs de SBT et les Associations de Travel Managers".
Sur la question de savoir si Air France et les propos tenus par Alexandre de Juniac durant la conférence Iata, qui "pourrait suivre le mouvement", le Président reste prudent, ou du moins, ouvre une porte au patron d'Air France.
"A mon avis, je ne suis ni linguiste, ni psy, c'est une mauvaise interprétation de l'expression "we follow" tenue par le Président d'Air France : nous suivons, c’est-à-dire à dire ce que fait Lufthansa.
Alors que, d'après moi, la pensée était "nous suivons avec attention", c’est-à-dire que nous prêtons attention à ce que fait LH, nous allons analyser l'efficacité et les réactions du marché".
Plus diplomate, on ne fait pas mieux !
Enfin, à la question de l'interdiction de paiement d'un billet par un agent de voyages au moyen d'une carte bancaire, Jean-Pierre Mas répond : "LH incite à transgresser la résolution IATA 890 qui est très claire. Ça mérite un carton rouge.
Nous ne pouvons pas être complices d'une telle incitation à l'infraction"!
C'est même un exercice primaire, à condition que les autres compagnies, comme nous l'évoquions récemment, ne soient tentées de suivre Lufthansa.
Quant au Snav, que nous avons interrogé par courrier électronique (faut pas dire mail), Jean-Pierre Mas indique "suivre, au niveau français, les pistes juridiques, nous nous rapprochons de la DGCCRF et des associations de consommateurs.
Nous allons également partager avec les quatre éditeurs de SBT et les Associations de Travel Managers".
Sur la question de savoir si Air France et les propos tenus par Alexandre de Juniac durant la conférence Iata, qui "pourrait suivre le mouvement", le Président reste prudent, ou du moins, ouvre une porte au patron d'Air France.
"A mon avis, je ne suis ni linguiste, ni psy, c'est une mauvaise interprétation de l'expression "we follow" tenue par le Président d'Air France : nous suivons, c’est-à-dire à dire ce que fait Lufthansa.
Alors que, d'après moi, la pensée était "nous suivons avec attention", c’est-à-dire que nous prêtons attention à ce que fait LH, nous allons analyser l'efficacité et les réactions du marché".
Plus diplomate, on ne fait pas mieux !
Enfin, à la question de l'interdiction de paiement d'un billet par un agent de voyages au moyen d'une carte bancaire, Jean-Pierre Mas répond : "LH incite à transgresser la résolution IATA 890 qui est très claire. Ça mérite un carton rouge.
Nous ne pouvons pas être complices d'une telle incitation à l'infraction"!