Croisitour : un TO marseillais cinquantenaire en liquidation judiciaire !

C'est une bien mauvaise nouvelle pour démarrer l'année 2014.

Colette Vieira Da Silva, patronne emblématique de l'entreprise Croisières et Voyages et de Croisitour n'a rien vu venir : "Ce fut brutal et silencieux..."

L'entreprise créée il y a 52 ans a été placée en cessation de paiement le 2 janvier 2014.

Une procédure de liquidation judiciaire a été ouverte le 6 janvier 2014, selon Info Greffe.

"Tout ceci est inattendu. Ce sont deux évènements extérieurs à la société qui ont provoqué cette situation. On nous a tiré dessus en plein vol," commente la PDG, qui ne souhaite pas pour l'heure en dire davantage.

Mais elle prépare d'ores et déjà la riposte.

"J'ai lancé deux procédures judiciaires qui seront précieuses pour la profession, des millions d'euros sont en jeu, et j'espère que cela fera jurisprudence".

Selon Colette Vieira Da Silva, aucun client n'est dans la nature, information validée par nos soins auprès de l'APST.

"Ma priorité a été de reprotéger les voyageurs, quant aux agences qui étaient en compte, elle n'avaient pas encore réglé", assure-t-elle.

"De ce côté là, il n'y a pas de clash, ni de problème majeur".

L'entreprise comptait 22 salariés.

Après cette défaillance, le tissu de production de la métropole phocéenne se réduit comme peau de chagrin. En effet, elle arrive quasiment deux ans, jour pour jour, après celle de Voyageurs Associés.

Croisitour, TO régional a misé à fond sur la technologie et proposé souvent des solutions innovantes aux distributeurs au cours des dernières années.

Grand spécialiste de la Tunisie dans les années 80, il avait évolué pour devenir un multi-spécialiste, travaillant sur des niches très pointues telles les lunes de miel, les familles reconstituées, les voyages gay, etc.

Dans une interview accordée à TourMaG.com en mars dernier, Colette Vieira Da Silva se disait confiante pour l'exercice 2012-2013, pour lequel elle tablait sur "une progression de l'ordre de 9%" du chiffre d'affaires.

Bonjour à toutes et tous,
Cette situation a été brutale et inattendue , en effet , je confirme que nos bilans étaient tous positifs depuis des années et encore cette année ce n'est pas 9% de progression mais 10% que nous enregistrions...

On nous a tiré dessus en plein vol comme au tir au pigeon, touché tombé ... !! Nous faisons ce qu'il faut pour les clients des agences.

Deux éléments extérieurs inopinés ont été à l'origine de cette décision fatale aux 4 sociétés de tourisme que je dirige depuis leur création.

Des procédures importantes sont en cours ce qui ne m'autorisent pas à communiquer dans la presse. J'espère que l'issue de ces procès sera positive et bénéfique à la profession et fera peut être jurisprudence pour calmer les ardeurs de certains acteurs rattachées à notre profession.

Durant des années nous avons travaillé pour prendre, lorsqu'il le fallait, le virage du net.

Nous avons réussi puisque plusieurs de nos marques SONT présentes sur GOOGLE sur la PREMIÈRE LIGNE sur la PREMIÈRE PAGE GOOGLE (en veille depuis hier) et je dois un grand merci à l'équipe interne qui a œuvré dans ce sens.

Je souhaite que ce travail et que ces positions de première qualité sur la toile puissent intéresser un repreneur vivement orienté vers les nouvelles technologies et nos cibles de clients pour ne pas perdre les acquis sur toutes nos niches en forte progression sur le net.

L'agence de distribution de demain a toutes ses chances de bien réussir en faisant confiance au net. Il faut toujours des acteurs spécialisés pour donner la matière première sur des thématiques et des niches bien définies aux cotés des TO industriels.

C'est le consommateur qui choisit, il est plus exigent et doit avoir en face des professionnels qui combinent à la fois le conseil averti et la communication permanente via le net pour le fidéliser.

Je ne crois pas aux apprentis sorciers (certains réseaux) qui veulent faire à la fois le métier de distributeur et de producteur via un panel de réceptifs, il y a partout en France des petits TO spécialistes très pro que certains réseaux ignorent (on peut comparer cela à la tendance qui se dessine chez les consommateurs qui font la différence entre en la grande distribution alimentaire et le bio avec les les petits paysans et leur savoir faire...)

Ce sont deux métiers à part entière qui ont hélas depuis une grosse décennie connu des mélanges de genre pour préserver des prés carrés personnels ... au détriment des TO, mais in fine c'est le client qui a le dernier mot avec le choix d'aller aussi directement sur le net.

Bonne année à toutes et tous.
Colette VIEIRA DA SILVA
http://croisitour.com