Nous nous inquiétons surtout de l'évolution de l'euro. La BCE insiste qu'elle n'est pas influencée par la Fed, mais si elle baisse ses taux de 50 à 75 points de base cette année et que la Fed ne change rien, cela pourrait affecter la paire EUR/USD. - Depositphotos.com, Auteur nevarpp
Enfin ! Le grand jour arrive. Ce jeudi, la Banque Centrale Européenne (BCE) va commencer à baisser les taux. Il y a quelques semaines encore, on se demandait quand la BCE agirait. Traditionnellement, la BCE n'a jamais baissé ses taux avant la Réserve Fédérale américaine (Fed).
Mais la situation est différente maintenant. La croissance stagne en zone euro, alors qu'aux États-Unis, l'inflation montre que la demande reste forte. La BCE ne peut plus attendre pour soutenir l'économie européenne. Cependant, ce soutien sera d'abord limité : une baisse de seulement 25 points de base est prévue. D'autres baisses suivront. Le marché anticipe deux à trois baisses supplémentaires cette année, et un rythme similaire en 2025, ce qui correspond à nos attentes.
Lire aussi : Taux de change : le dollar restera-t-il fort cette année ?
La BCE soulignera qu'elle est « data-dependent » ce jeudi, ce qui signifie qu'elle ne promettra pas de nouvelles baisses en juillet. Le gouverneur de la Banque de France, membre du conseil des gouverneurs de la BCE, est pour deux baisses consécutives, mais il n'y a pas encore de consensus.
Quelques gouverneurs, minoritaires, veulent s'assurer que les hausses de salaires en zone euro, notamment en Allemagne, n'entraînent pas une inflation durable.
Nous nous inquiétons surtout de l'évolution de l'euro. La BCE insiste qu'elle n'est pas influencée par la Fed, mais si elle baisse ses taux de 50 à 75 points de base cette année et que la Fed ne change rien, cela pourrait affecter la paire EUR/USD. Le gouverneur de la banque centrale autrichienne a évoqué cette question la semaine dernière.
Il est pour une baisse des taux en juin et confirme que la BCE est « data-dependent », mais admet que le différentiel de taux va s'accentuer entre les deux côtés de l'Atlantique. Logiquement, cela devrait entraîner une dépréciation de l'euro face au dollar, augmentant l'inflation importée en zone euro. Nous pensons que le taux de change EUR/USD doit être entre 1,05 et 1,03 pour devenir un vrai problème pour la BCE. Nous n'y sommes pas encore.
L'euro tend plutôt à s'apprécier face au dollar. Pourquoi ?
- Prises de bénéfices sur le dollar après un bon premier trimestre
- Visibilité à court terme de la politique monétaire en zone euro
- Flux de capitaux entrants qui se tournent vers les actions européennes sous-valorisées. Ce phénomène, observé depuis un mois, explique en grande partie la hausse de l'euro, mais cela pourrait ne pas durer. Il s'agit principalement d'un positionnement tactique des fonds spéculatifs et des gestionnaires d'actifs. À moyen terme, la croissance boursière est plus forte aux États-Unis qu'en zone euro.
- Quelques bonnes nouvelles économiques dans le secteur manufacturier en zone euro.
Malheureusement pour l'euro, tout cela ne suffit probablement pas pour inverser durablement la tendance baissière. Sur le marché des changes, le différentiel de taux reste un facteur déterminant pour les devises. Selon les prévisions, ce différentiel sera défavorable à l'euro à partir de l'été. Il faut donc rester vigilant.
Mais la situation est différente maintenant. La croissance stagne en zone euro, alors qu'aux États-Unis, l'inflation montre que la demande reste forte. La BCE ne peut plus attendre pour soutenir l'économie européenne. Cependant, ce soutien sera d'abord limité : une baisse de seulement 25 points de base est prévue. D'autres baisses suivront. Le marché anticipe deux à trois baisses supplémentaires cette année, et un rythme similaire en 2025, ce qui correspond à nos attentes.
Lire aussi : Taux de change : le dollar restera-t-il fort cette année ?
La BCE soulignera qu'elle est « data-dependent » ce jeudi, ce qui signifie qu'elle ne promettra pas de nouvelles baisses en juillet. Le gouverneur de la Banque de France, membre du conseil des gouverneurs de la BCE, est pour deux baisses consécutives, mais il n'y a pas encore de consensus.
Quelques gouverneurs, minoritaires, veulent s'assurer que les hausses de salaires en zone euro, notamment en Allemagne, n'entraînent pas une inflation durable.
Nous nous inquiétons surtout de l'évolution de l'euro. La BCE insiste qu'elle n'est pas influencée par la Fed, mais si elle baisse ses taux de 50 à 75 points de base cette année et que la Fed ne change rien, cela pourrait affecter la paire EUR/USD. Le gouverneur de la banque centrale autrichienne a évoqué cette question la semaine dernière.
Il est pour une baisse des taux en juin et confirme que la BCE est « data-dependent », mais admet que le différentiel de taux va s'accentuer entre les deux côtés de l'Atlantique. Logiquement, cela devrait entraîner une dépréciation de l'euro face au dollar, augmentant l'inflation importée en zone euro. Nous pensons que le taux de change EUR/USD doit être entre 1,05 et 1,03 pour devenir un vrai problème pour la BCE. Nous n'y sommes pas encore.
L'euro tend plutôt à s'apprécier face au dollar. Pourquoi ?
- Prises de bénéfices sur le dollar après un bon premier trimestre
- Visibilité à court terme de la politique monétaire en zone euro
- Flux de capitaux entrants qui se tournent vers les actions européennes sous-valorisées. Ce phénomène, observé depuis un mois, explique en grande partie la hausse de l'euro, mais cela pourrait ne pas durer. Il s'agit principalement d'un positionnement tactique des fonds spéculatifs et des gestionnaires d'actifs. À moyen terme, la croissance boursière est plus forte aux États-Unis qu'en zone euro.
- Quelques bonnes nouvelles économiques dans le secteur manufacturier en zone euro.
Malheureusement pour l'euro, tout cela ne suffit probablement pas pour inverser durablement la tendance baissière. Sur le marché des changes, le différentiel de taux reste un facteur déterminant pour les devises. Selon les prévisions, ce différentiel sera défavorable à l'euro à partir de l'été. Il faut donc rester vigilant.
Le point technique :
Dans l’immédiat, le marché continue de vendre le dollar. Le dollar index a chuté de 0,90% en l’espace d’un mois. Ce n’est pas non plus dramatique. Il s’agit essentiellement de prises de bénéfices. Cette baisse n’est pas uniforme.
Elle est plus importante sur les devises majeures que sur les devises émergentes, particulièrement les monnaies de la zone Asie. Ces dernières sont en chute libre face au dollar, à l’image du yen japonais.
Elle est plus importante sur les devises majeures que sur les devises émergentes, particulièrement les monnaies de la zone Asie. Ces dernières sont en chute libre face au dollar, à l’image du yen japonais.
|
SUPPORTS HEBDO |
RESISTANCES HEBDO |
||
|
S1 |
S2 |
R1 |
R2 |
EUR/USD |
1,0713 |
1,0688 |
1,0987 |
1,1011 |
EUR/GBP |
0,8490 |
0,8440 |
0,8644 |
0,8701 |
EUR/CHF |
0,9609 |
0,9600 |
0,9987 |
1,0015 |
EUR/CAD |
1,4722 |
1,4599 |
1,4944 |
1,5011 |
EUR/JPY |
168,00 |
167,22 |
171,00 |
172,10 |
Les annonces à suivre :
En plus de la BCE, qui sera au centre de l'attention cette semaine, la Banque du Canada (BoC) se réunira également. Nous pensons qu'elle pourrait baisser ses taux de 25 points de base. Cette baisse n'est pas totalement anticipée par le marché, donc on peut s'attendre à un peu de volatilité.
Concernant les statistiques, le rapport sur l'emploi américain est toujours surveillé de près. Cependant, cela ne devrait pas influencer la politique monétaire américaine à court terme, qui est en mode pilotage automatique jusqu'à la rentrée de septembre.
Il faudrait une baisse significative des prix à la consommation dans les prochaines semaines pour envisager une baisse des taux en juillet, ce qui n'est pas notre scénario. Nous prévoyons que l'inflation américaine restera autour de 3% pendant la majeure partie de l'été, avant de tomber sous ce niveau symbolique à partir d'octobre.
Concernant les statistiques, le rapport sur l'emploi américain est toujours surveillé de près. Cependant, cela ne devrait pas influencer la politique monétaire américaine à court terme, qui est en mode pilotage automatique jusqu'à la rentrée de septembre.
Il faudrait une baisse significative des prix à la consommation dans les prochaines semaines pour envisager une baisse des taux en juillet, ce qui n'est pas notre scénario. Nous prévoyons que l'inflation américaine restera autour de 3% pendant la majeure partie de l'été, avant de tomber sous ce niveau symbolique à partir d'octobre.
Jour |
Heure |
Pays |
Indicateur |
A quoi s’attendre ? |
Impact |
05/06 |
15:45 |
Canada |
Réunion de la banque centrale |
Taux directeur actuellement à 5%. Une baisse des taux de 25 points de base est possible. |
Élevé |
06/06 |
14:15 |
Zone euro |
Réunion de la banque centrale |
Baisse des taux de 25 points de base. |
Élevé |
07/06 |
14:30 |
États-Unis |
Rapport sur l’emploi (Mai) |
Précédent à 175k. |
Élevé |
Mondial Change est un établissement financier français, fondé en 2015, spécialisé dans la gestion des paiements internationaux et du risque de change.
Mondial Change accompagne notamment de nombreux acteurs du tourismes, agences de voyages, groupistes, tour-opérateurs, réceptifs...
www.mondialchange.com
Contact : nicolas@mondialchange.com
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