Les équipes d'Examonde Voyages - DR
Un choc. Abasourdis...
L'annonce de la liquidation de Selectour Examonde Voyages (adhérent APST) a fait l'effet d'un "boom", résume Catherine Avor, animatrice du réseau et responsable des ventes tourisme.
Les équipes de l'entreprise dirigée par Marie-Thérèse Gouby ont dû faire face à une situation inédite liée à la crise du Covid-19.
Lire : Examonde Voyages : "Nous sommes des agences de proximité, cette crise le prouve une fois de plus"
Télétravail, activité partielle : la priorité était de rester en contact avec les clients et de leur porter assistance.
Mais très vite, la situation se grippe et début avril, Marie-Thérèse Gouby annonce qu'il n'y a plus d'argent dans les caisses. Adhérente Selectour, elle coupe les paiements de la CRF puis tout s'enchaîne très vite.
"En 15 jours en plein confinement, tout s'est arrêté" explique Catherine Arvor, qui a représenté une partie des salariés. "Le Tribunal de commerce de Versailles nous a convoqués pour une séance en visio-conférence à 10h, et à 10h30, la décision tombait : liquidation. Tout s'est passé très vite dans ces conditions particulières : c'était violent, je ne souhaite à personne de vivre cette situation".
L'annonce de la liquidation de Selectour Examonde Voyages (adhérent APST) a fait l'effet d'un "boom", résume Catherine Avor, animatrice du réseau et responsable des ventes tourisme.
Les équipes de l'entreprise dirigée par Marie-Thérèse Gouby ont dû faire face à une situation inédite liée à la crise du Covid-19.
Lire : Examonde Voyages : "Nous sommes des agences de proximité, cette crise le prouve une fois de plus"
Télétravail, activité partielle : la priorité était de rester en contact avec les clients et de leur porter assistance.
Mais très vite, la situation se grippe et début avril, Marie-Thérèse Gouby annonce qu'il n'y a plus d'argent dans les caisses. Adhérente Selectour, elle coupe les paiements de la CRF puis tout s'enchaîne très vite.
"En 15 jours en plein confinement, tout s'est arrêté" explique Catherine Arvor, qui a représenté une partie des salariés. "Le Tribunal de commerce de Versailles nous a convoqués pour une séance en visio-conférence à 10h, et à 10h30, la décision tombait : liquidation. Tout s'est passé très vite dans ces conditions particulières : c'était violent, je ne souhaite à personne de vivre cette situation".
20 salariés licenciés
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Courant mai, les 20 salariés de l'entreprise sont licenciés. Reste aussi sur le carreau une personne en free lance dédiée aux groupes et à l'activité séminaires.
"Je travaille depuis 14 ans dans cette entreprise, c'est même moi qui avait trouvé le nom Examonde. D'autres étaient en poste depuis 30 ans !
Nous n'avons pas vu la situation se dégrader. Nous savions que Mme Gouby qui a repris les rênes de l'entreprise après la mort de sa sœur Marie-Gabrielle Perrière cherchait à vendre.
Elle souhaitait mettre en place un plan d'économie. Personnellement, je sentais qu'il y avait un "truc", je n'arrivais pas à me projeter, mais de là à pressentir que la fin était proche...", précise Catherine Arvor qui a encore du mal à réaliser la situation.
"Je crois que nous avons commencé à réaliser que tout s'était vraiment arrêté avec la fin du déconfinement et la reprise de l'activité... Tout le monde a repris en partie ou en totalité, sauf nous."
Pour autant, la désormais ex-responsable des ventes tourisme n'a pas voulu laisser en plan les clients. "J'ai voulu continuer à jouer mon rôle pour informer les clients. Sauf que le mandataire a été nommé tout de suite et que le fichier clients ne nous appartenait plus", explique Catherine Arvor.
A force de persuasion, elle réussit à mettre en place un message automatique sur les téléphones et les emails pour leur donner le contact du mandataire et de l'APST.
Pour l'organisme de garantie, le coût du sinistre s'élève à près de 400 000 €, selon nos informations.
"Je travaille depuis 14 ans dans cette entreprise, c'est même moi qui avait trouvé le nom Examonde. D'autres étaient en poste depuis 30 ans !
Nous n'avons pas vu la situation se dégrader. Nous savions que Mme Gouby qui a repris les rênes de l'entreprise après la mort de sa sœur Marie-Gabrielle Perrière cherchait à vendre.
Elle souhaitait mettre en place un plan d'économie. Personnellement, je sentais qu'il y avait un "truc", je n'arrivais pas à me projeter, mais de là à pressentir que la fin était proche...", précise Catherine Arvor qui a encore du mal à réaliser la situation.
"Je crois que nous avons commencé à réaliser que tout s'était vraiment arrêté avec la fin du déconfinement et la reprise de l'activité... Tout le monde a repris en partie ou en totalité, sauf nous."
Pour autant, la désormais ex-responsable des ventes tourisme n'a pas voulu laisser en plan les clients. "J'ai voulu continuer à jouer mon rôle pour informer les clients. Sauf que le mandataire a été nommé tout de suite et que le fichier clients ne nous appartenait plus", explique Catherine Arvor.
A force de persuasion, elle réussit à mettre en place un message automatique sur les téléphones et les emails pour leur donner le contact du mandataire et de l'APST.
Pour l'organisme de garantie, le coût du sinistre s'élève à près de 400 000 €, selon nos informations.
Le fichier clients à vendre
"Je n'ai pas cessé de travailler. J'ai aidé les clients pour les aider à préparer leur dossier à l'APST. Jusqu'au bout, j'ai répondu aux emails... Nous avons d'ailleurs reçu de nombreux messages de soutien", témoigne l'animatrice du réseau.
Pour cette dernière, la liquidation est tombée au plus mauvais moment : "si nous avions été en difficulté avant ou après en septembre, nous aurions pu avoir des repreneurs. Mais là pendant le confinement..."
Reste que le fichier clients - 36 000 clients tourisme, 1 400 clients affaires et 500 contacts groupes - attise les convoitises.
"Certains confrères m'ont contactée pour justement avoir des informations sur notre fichier clients. Mais il fait partie des actifs de l'entreprise. Il est à vendre. Je me suis moi-même positionnée. Je pourrais me lancer à domicile, mais il me faudrait un investisseur pour m'épauler", ajoute Catherine Arvor.
Cette dernière croit encore à la profession : "bien sûr, les agences traditionnelles qui ne sauront pas s'adapter vont avoir des difficultés avec cette crise, mais je pense que l'activité va repartir.
Différemment, mais ça va repartir... Et surtout les agences vont devoir se former sur le produit France ! A l'image d'Asia qui rebondit avec une nouvelle offre !"
Examonde Voyages comptait un plateau affaires, un implant chez Dassault Aviation, trois agences de voyages et un service groupes.
Pour cette dernière, la liquidation est tombée au plus mauvais moment : "si nous avions été en difficulté avant ou après en septembre, nous aurions pu avoir des repreneurs. Mais là pendant le confinement..."
Reste que le fichier clients - 36 000 clients tourisme, 1 400 clients affaires et 500 contacts groupes - attise les convoitises.
"Certains confrères m'ont contactée pour justement avoir des informations sur notre fichier clients. Mais il fait partie des actifs de l'entreprise. Il est à vendre. Je me suis moi-même positionnée. Je pourrais me lancer à domicile, mais il me faudrait un investisseur pour m'épauler", ajoute Catherine Arvor.
Cette dernière croit encore à la profession : "bien sûr, les agences traditionnelles qui ne sauront pas s'adapter vont avoir des difficultés avec cette crise, mais je pense que l'activité va repartir.
Différemment, mais ça va repartir... Et surtout les agences vont devoir se former sur le produit France ! A l'image d'Asia qui rebondit avec une nouvelle offre !"
Examonde Voyages comptait un plateau affaires, un implant chez Dassault Aviation, trois agences de voyages et un service groupes.