Fram fera cependant un été "correct", permettant ainsi de repousser à l'hiver les problèmes de trésorerie. Repousser seulement un manque de tréso, évalué, selon nos informations à environ 10M€ et toujours pendant à l'heure actuelle.- Photo C.E.
On ne peut pas dire que l'ambiance soit particulièrement enjouée au sein de Fram à Toulouse.
Il est vrai que depuis le début de l'été, rien n'est franchement clair chez le TO.
A peine trois mois après sa nomination, le "reconstructeur" choisi par les actionnaires (et les banques), Daniel Cohen, est brusquement débarqué, remplacé dans les 48 heures par un autre, choisi également par les actionnaires :Thierry Miremont.
Incompréhension de la part des salariés qui voient arriver en moins de deux ans leur cinquième Président !
A peine quelques semaines après, la Présidente du Conseil de surveillance, Claire Dreyfus Cloarec et le vice-président du même conseil, Jean-Pierre Charpentier, démissionnent à leur tour.
Pour les représentants du personnel, c'en est trop !
Dans un courrier adressé au Président du Tribunal de Commerce de Toulouse, avec copie au Procureur de la République, au CIRI (Comité Interministériel de Restructuration Industriel) et au Ministère du Redressement Productif, le Comité d'Entreprise voit dans ces démissions la dénonciation "des décisions non conformes au protocole d'accord de conciliation signé entre les actionnaires du groupe Fram et leurs créanciers".
Ajoutant également que "la révocation de Daniel Cohen le 20 juin 2013, sous l'arbitrage de Maitre Christian Caviglioli (mandataire ad hoc nommé par le Tribunal de Commerce de Toulouse et conciliateur pour l'homologation du protocole de conciliation du 28 janvier 2013, ndlr) représente une grave entorse quant à la stabilité du Directoire."
Il est vrai que depuis le début de l'été, rien n'est franchement clair chez le TO.
A peine trois mois après sa nomination, le "reconstructeur" choisi par les actionnaires (et les banques), Daniel Cohen, est brusquement débarqué, remplacé dans les 48 heures par un autre, choisi également par les actionnaires :Thierry Miremont.
Incompréhension de la part des salariés qui voient arriver en moins de deux ans leur cinquième Président !
A peine quelques semaines après, la Présidente du Conseil de surveillance, Claire Dreyfus Cloarec et le vice-président du même conseil, Jean-Pierre Charpentier, démissionnent à leur tour.
Pour les représentants du personnel, c'en est trop !
Dans un courrier adressé au Président du Tribunal de Commerce de Toulouse, avec copie au Procureur de la République, au CIRI (Comité Interministériel de Restructuration Industriel) et au Ministère du Redressement Productif, le Comité d'Entreprise voit dans ces démissions la dénonciation "des décisions non conformes au protocole d'accord de conciliation signé entre les actionnaires du groupe Fram et leurs créanciers".
Ajoutant également que "la révocation de Daniel Cohen le 20 juin 2013, sous l'arbitrage de Maitre Christian Caviglioli (mandataire ad hoc nommé par le Tribunal de Commerce de Toulouse et conciliateur pour l'homologation du protocole de conciliation du 28 janvier 2013, ndlr) représente une grave entorse quant à la stabilité du Directoire."
L'ingérence négative des deux actionnaires majoritaires
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La missive envoyée fait état aussi du changement de cabinet chargé de trouver des investisseurs potentiels qui, selon le CE, "remet en cause toute chance de trouver un investisseur dans des délais raisonnables (…) et engendre une grande fragilité dans la gestion et la prévision de trésorerie".
Et qui pour faire bonne mesure, signale que "l'ingérence négative des deux actionnaires majoritaires, qui tour à tour ont été dirigeants de l'entreprise, porte à chaque fois un frein dans la mise en œuvre des mesures susceptibles d'améliorer la rentabilité de l'entreprise".
Et le CE de conclure en demandant, "en extrême urgence, la nomination d'un nouvel administrateur judiciaire indépendant qui échappe au microcosme toulousain et de sa région, et, dans l'idéal, la nomination d'un administrateur provisoire de l'entreprise, ceci afin d'éviter toute nouvelle instrumentalisation dans la gestion de ce dossier. (…) Les salariés des Voyages Fram refusent d'être les victimes de cette gabegie".
Il n'y aura jamais de réponse !
Fram fera cependant un été "correct", permettant ainsi de repousser à l'hiver les problèmes de trésorerie.
Repousser seulement un manque de tréso, évalué, selon nos informations à environ 10M€ et toujours pendant à l'heure actuelle.
Néanmoins, Thierry Miremont poursuit la stratégie annoncée en septembre de cette année, avec un objectif immédiat de se séparer de certains actifs immobiliers du groupe, de façon à pallier encore le déficit immédiat de tréso.
Et qui pour faire bonne mesure, signale que "l'ingérence négative des deux actionnaires majoritaires, qui tour à tour ont été dirigeants de l'entreprise, porte à chaque fois un frein dans la mise en œuvre des mesures susceptibles d'améliorer la rentabilité de l'entreprise".
Et le CE de conclure en demandant, "en extrême urgence, la nomination d'un nouvel administrateur judiciaire indépendant qui échappe au microcosme toulousain et de sa région, et, dans l'idéal, la nomination d'un administrateur provisoire de l'entreprise, ceci afin d'éviter toute nouvelle instrumentalisation dans la gestion de ce dossier. (…) Les salariés des Voyages Fram refusent d'être les victimes de cette gabegie".
Il n'y aura jamais de réponse !
Fram fera cependant un été "correct", permettant ainsi de repousser à l'hiver les problèmes de trésorerie.
Repousser seulement un manque de tréso, évalué, selon nos informations à environ 10M€ et toujours pendant à l'heure actuelle.
Néanmoins, Thierry Miremont poursuit la stratégie annoncée en septembre de cette année, avec un objectif immédiat de se séparer de certains actifs immobiliers du groupe, de façon à pallier encore le déficit immédiat de tréso.
Vente : des négociations toujours en cours
Des appels d'offres sont lancés et certains acheteurs potentiels se montrent intéressés, particulièrement sur deux établissement aux Baléares, des deux Framissima situés à Palma.
A signaler toutefois que, pour procéder à la vente de ces établissements, les représentants du CE sont informés et doivent (c'est la loi) "émettre un avis".
Réservés, les membres du CE ne veulent toutefois pas "bloquer" cette vente, hélas indispensable pour la survie immédiate du Groupe. Ils donnent donc un avis … pour une vente qui devait se conclure dans les jours suivants.
Les négociations sont toujours en cours...
Vint le Conseil de Surveillance de la fin du mois d'octobre dernier. Le représentant du CE ose poser la question de l'éventualité de cette vente et, par conséquent de la pérennité immédiate de l'entreprise.
La réponse viendra sous la forme du constat de manque de trésorerie.
Bien évidemment, la première question posée par le CE fuse: "les banques vont-elles soutenir l'entreprise ?"
Suivie de la question qui fâche: "Monsieur Miremont est-il oui ou non le champion de la vente rapide d'actifs"?
Bien évidemment, il n'y aura pas de réponse et, furieux, le délégué CGT quittera la salle, non sans avoir rappelé le coût de la prestation du Président et en appelant au Commissaire aux comptes et aux membres du conseil de surveillance.
Ce qui motivera la réaction des membres du CE, qui publieront leur "lettre ouverte", reflet de leur inquiétude grandissante pour la survie de leur entreprise.
A signaler toutefois que, pour procéder à la vente de ces établissements, les représentants du CE sont informés et doivent (c'est la loi) "émettre un avis".
Réservés, les membres du CE ne veulent toutefois pas "bloquer" cette vente, hélas indispensable pour la survie immédiate du Groupe. Ils donnent donc un avis … pour une vente qui devait se conclure dans les jours suivants.
Les négociations sont toujours en cours...
Vint le Conseil de Surveillance de la fin du mois d'octobre dernier. Le représentant du CE ose poser la question de l'éventualité de cette vente et, par conséquent de la pérennité immédiate de l'entreprise.
La réponse viendra sous la forme du constat de manque de trésorerie.
Bien évidemment, la première question posée par le CE fuse: "les banques vont-elles soutenir l'entreprise ?"
Suivie de la question qui fâche: "Monsieur Miremont est-il oui ou non le champion de la vente rapide d'actifs"?
Bien évidemment, il n'y aura pas de réponse et, furieux, le délégué CGT quittera la salle, non sans avoir rappelé le coût de la prestation du Président et en appelant au Commissaire aux comptes et aux membres du conseil de surveillance.
Ce qui motivera la réaction des membres du CE, qui publieront leur "lettre ouverte", reflet de leur inquiétude grandissante pour la survie de leur entreprise.
L'appel à l'union sacrée... mais une pétition contre les "traitres" !
La réaction de la direction de Fram ne se fait pas attendre.
Dans un courrier interne, adressé à l'ensemble des salariés, le Comité de Direction indique avoir pris "connaissance avec consternation des multiples communications faites à la presse (…) qui jettent le discrédit sur les actionnaires et la direction du groupe, tout en développant des allégations volontairement inexactes propices à déstabiliser notre personnel, nos clients et nos partenaires".
"La plupart des actions relevant du plan stratégique sont aujourd'hui amorcées et le Comité de Direction est plus que jamais mobilisé pour inverser la courbe de résultats, dont la tendance positive pour 2013 résulte des actions initiées courant 2012".
Et de conclure : "L'union sacrée de tous est plus que jamais nécessaire autour de Fram"!
Néanmoins, dès le lendemain, une pétition circulait dans l'entreprise, émise par les chefs de service de l'entreprise. Selon nos informations, elle disait à peu près ceci :
"Un article publié dans TourMag en date du jeudi 31 octobre 2013, dévoile qu'un membre du CE et délégué syndical CGT des Voyages FRAM a pris l'initiative de contacter la presse professionnelle, au nom des salariés FRAM, pour lui délivrer des informations alarmantes suite à un conseil de surveillance.
Encore aujourd'hui, mercredi 6 novembre, un représentant du CE a validé les propos du représentant syndical. Maintenant, il nous semble indispensable de faire entendre la voix de salariés qui n'approuvent pas cette démarche.
Nous ne pouvons pas rester silencieux et donc laisser penser que nous nous rangeons derrière cette prise de position aux conséquences potentiellement désastreuses pour chacun d'entre nous.
Il est important de souligner que la démarche qui nous anime aujourd'hui ne se revendique d'aucune étiquette que ce soit.
Si vous non plus vous n'adhérez pas à la démarche du membre du CE et du délégué syndical CGT des Voyages FRAM, nous vous invitons à signer la pétition ci-jointe".
Nous avons tenté de joindre Thierry Miremont.
Trop occupé, ce qui est compréhensible, il nous a fait répondre par son service de presse que "C'est vrai, la vente des actifs de Palma est toujours en cours sur les biens situés à Palma, mais également sur d'autres sites.
Nous restons mobilisés afin de redresser pleinement les Voyages Fram".
En revanche, aucun commentaire concernant l'échéance des salaires à fin novembre…
Dans un courrier interne, adressé à l'ensemble des salariés, le Comité de Direction indique avoir pris "connaissance avec consternation des multiples communications faites à la presse (…) qui jettent le discrédit sur les actionnaires et la direction du groupe, tout en développant des allégations volontairement inexactes propices à déstabiliser notre personnel, nos clients et nos partenaires".
"La plupart des actions relevant du plan stratégique sont aujourd'hui amorcées et le Comité de Direction est plus que jamais mobilisé pour inverser la courbe de résultats, dont la tendance positive pour 2013 résulte des actions initiées courant 2012".
Et de conclure : "L'union sacrée de tous est plus que jamais nécessaire autour de Fram"!
Néanmoins, dès le lendemain, une pétition circulait dans l'entreprise, émise par les chefs de service de l'entreprise. Selon nos informations, elle disait à peu près ceci :
"Un article publié dans TourMag en date du jeudi 31 octobre 2013, dévoile qu'un membre du CE et délégué syndical CGT des Voyages FRAM a pris l'initiative de contacter la presse professionnelle, au nom des salariés FRAM, pour lui délivrer des informations alarmantes suite à un conseil de surveillance.
Encore aujourd'hui, mercredi 6 novembre, un représentant du CE a validé les propos du représentant syndical. Maintenant, il nous semble indispensable de faire entendre la voix de salariés qui n'approuvent pas cette démarche.
Nous ne pouvons pas rester silencieux et donc laisser penser que nous nous rangeons derrière cette prise de position aux conséquences potentiellement désastreuses pour chacun d'entre nous.
Il est important de souligner que la démarche qui nous anime aujourd'hui ne se revendique d'aucune étiquette que ce soit.
Si vous non plus vous n'adhérez pas à la démarche du membre du CE et du délégué syndical CGT des Voyages FRAM, nous vous invitons à signer la pétition ci-jointe".
Nous avons tenté de joindre Thierry Miremont.
Trop occupé, ce qui est compréhensible, il nous a fait répondre par son service de presse que "C'est vrai, la vente des actifs de Palma est toujours en cours sur les biens situés à Palma, mais également sur d'autres sites.
Nous restons mobilisés afin de redresser pleinement les Voyages Fram".
En revanche, aucun commentaire concernant l'échéance des salaires à fin novembre…