"On ne peut pas imposer des frais GDS aussi brutalement, à la hussarde. On a trop besoin de la distribution", Gilles Ringwald, Air © DR Air Transat
Semaine chargée pour les Québécois d'Air Transat. Après avoir été nommée, pour la 6e année consécutive, meilleur compagnie loisir d'Amérique du nord par Skytrax, puis meilleur compagnie américaine en termes de services et de ponctualité par Air Help, la compagnie établie à Montréal a inauguré une nouvelle ligne vers Tel-Aviv.
Avant d'annoncer, lundi 19 juin 2017, une restructuration de ses équipes en France, pour soutenir le développement de la compagnie sur le marché. Nous avons fait le point avec Gilles Ringwald, vie-président commercial, qui se dit "extrêmement fier" de ces dernières actualités.
TourMaG.com - Alors que commence la saison d'été, comment se porte Air Transat ?
Gilles Ringwald : Mieux que l'année dernière. Après une année 2016 difficile sur l'Europe à cause du contexte d'attentats, on constate sur l'été 2017 une hausse à deux chiffres des Canadiens qui se rendent en Europe.
La France, notre premier marché, se porte très bien, et nous sommes même en avance sur nos prévisions. Sur le Royaume-Uni, notre deuxième marché émetteur, on constate en revanche un tassement, dû aux événements malheureux de Londres et Manchester. Mais globalement, les remplissages de vols sur nos 27 destinations européennes sont bons, nos objectifs vont être atteints.
TourMaG.com - Sur l'Europe, comme ailleurs, quelle est votre stratégie d'ouverture de nouvelles destinations ?
G.R. : De continuer à ouvrir des lignes nouvelles, idéalement une par an. Que ce soit sur l'Europe ou sur les Caraïbes, où nous proposons 32 destinations. Après Zagreb en 2016, nous venons d'ouvrir il y a quelques jours Tel-Aviv, à raison de 2 vols par semaines pour commencer.
Pour la suite, nous allons continuer à nous déployer sur l'Europe, mais nous réfléchissons aussi à des opportunités sur l'Amérique du Sud. A plus long termes nous pensons aussi à l'Asie, mais pour l'instant, nous n'avons pas les avions pour ça...
TourMaG.com - Un renouvellement de votre flotte est donc prévu ?
G.R. : Aujourd'hui, nous possédons 30 avions, des 737 pour le moyen-courrier mais aussi 24 Airbus. Et, pour tout vous dire, je suis actuellement à Toulouse... Nous sommes en train de regarder des solutions mono-couloir long-courrier pour nos transatlantiques, si vous voyez ce que je veux dire.
Un renouvellement de notre flotte avec des A321 Neo nous séduit beaucoup, c'est vrai, car c'est un avion moderne, intéressant, qui permet de mettre de la fréquence avec des coûts d'exploitations raisonnables.
TourMaG.com - Et sur le marché français ?
G.R. : Nos dernières nouveautés : une fréquence supplémentaire sur Paris pour l'été, pour nous permettre de proposer jusqu'à 3 vols par jour, une de plus à Marseille, et plus de capacités sur d'autres villes de province comme Bordeaux, on nous déployons des A330.
Notre stratégie pour le marché français c'est d'offrir plus de flexibilité aux voyageurs en ajoutant des fréquences sur nos vols intérieurs au Canada, vers Toronto, Quebec et Vancouver. Le but est d'offrir plus de solutions aux Français, surtout au départ de province, en leur offrant un maximum de correspondances.
Avant d'annoncer, lundi 19 juin 2017, une restructuration de ses équipes en France, pour soutenir le développement de la compagnie sur le marché. Nous avons fait le point avec Gilles Ringwald, vie-président commercial, qui se dit "extrêmement fier" de ces dernières actualités.
TourMaG.com - Alors que commence la saison d'été, comment se porte Air Transat ?
Gilles Ringwald : Mieux que l'année dernière. Après une année 2016 difficile sur l'Europe à cause du contexte d'attentats, on constate sur l'été 2017 une hausse à deux chiffres des Canadiens qui se rendent en Europe.
La France, notre premier marché, se porte très bien, et nous sommes même en avance sur nos prévisions. Sur le Royaume-Uni, notre deuxième marché émetteur, on constate en revanche un tassement, dû aux événements malheureux de Londres et Manchester. Mais globalement, les remplissages de vols sur nos 27 destinations européennes sont bons, nos objectifs vont être atteints.
TourMaG.com - Sur l'Europe, comme ailleurs, quelle est votre stratégie d'ouverture de nouvelles destinations ?
G.R. : De continuer à ouvrir des lignes nouvelles, idéalement une par an. Que ce soit sur l'Europe ou sur les Caraïbes, où nous proposons 32 destinations. Après Zagreb en 2016, nous venons d'ouvrir il y a quelques jours Tel-Aviv, à raison de 2 vols par semaines pour commencer.
Pour la suite, nous allons continuer à nous déployer sur l'Europe, mais nous réfléchissons aussi à des opportunités sur l'Amérique du Sud. A plus long termes nous pensons aussi à l'Asie, mais pour l'instant, nous n'avons pas les avions pour ça...
TourMaG.com - Un renouvellement de votre flotte est donc prévu ?
G.R. : Aujourd'hui, nous possédons 30 avions, des 737 pour le moyen-courrier mais aussi 24 Airbus. Et, pour tout vous dire, je suis actuellement à Toulouse... Nous sommes en train de regarder des solutions mono-couloir long-courrier pour nos transatlantiques, si vous voyez ce que je veux dire.
Un renouvellement de notre flotte avec des A321 Neo nous séduit beaucoup, c'est vrai, car c'est un avion moderne, intéressant, qui permet de mettre de la fréquence avec des coûts d'exploitations raisonnables.
TourMaG.com - Et sur le marché français ?
G.R. : Nos dernières nouveautés : une fréquence supplémentaire sur Paris pour l'été, pour nous permettre de proposer jusqu'à 3 vols par jour, une de plus à Marseille, et plus de capacités sur d'autres villes de province comme Bordeaux, on nous déployons des A330.
Notre stratégie pour le marché français c'est d'offrir plus de flexibilité aux voyageurs en ajoutant des fréquences sur nos vols intérieurs au Canada, vers Toronto, Quebec et Vancouver. Le but est d'offrir plus de solutions aux Français, surtout au départ de province, en leur offrant un maximum de correspondances.
"On a trop besoin de la distribution"
TourMaG.com - En quoi le rachat de Vacances Transat par TUI a modifié vos activités ? Une dépendance envers ce dernier s'est-elle installée ?
G.R. : Non car nous avons réussi à diversifier nos ventes ces dernières années. D'abord nos canaux de distributions, en trouvant un bon équilibre avec la vente directe. Et parallèlement nous avons développé des partenariats très forts avec les acteurs de la distribution, notamment avec Selectour, dont le positionnement sur le loisir et l'implantation en province nous correspond bien.
La vente nous a donc affecté dans notre stratégie, c'est normal. Néanmoins, en ce qui concerne nos résultats sur la France, ça n'a pas eu d'impact.
TourMaG.com - A l'instar de certains de vos concurrents, réfléchissez-vous à privilégier la vente en direct et à inclure des frais sur les réservations via GDS ?
G.R. : Ce n'est pas au programme. Je pense qu'on ne peut pas imposer ce genre de frais, à la hussarde, on a trop besoin de la distribution. Et nous ne sommes par Lufthansa ou British Airways.
Cependant, on est en train de regarder différentes solutions pour réduire nos coûts de distribution. On est très attentifs au développement de solution technologiques qui pourraient nous permettre de réduire ces coûts.
TourMaG.com - Vous venez d'annoncer une restructuration de vos équipes en France. A quelle logique répond cette réorganisation ?
G.R. : Cette restructuration, et ce renforcement de nos équipes en France, s'est faite en coordination avec la vente de Transat. Je veux qu'on identifie clairement Air Transat comme une compagnie aérienne bien distincte de Vacances Transat.
Cela manquait de visibilité vu de l'extérieur. J'ai voulu ainsi que la distribution face clairement la distinction entre la compagnie aérienne d'une part et Transat France de l'autre.
TourMaG.com - A quoi faut-il s'attendre dans le cadre de ce développement en France ?
G.R. : A beaucoup de projets, mais il serait un peu prématuré d'en parler tout de suite. La France est notre premier marché à l'international, et nous comptons continuer à le développer, c'est une priorité pour nous. Notamment en faisant le choix de nous implanter en province. C'est un challenge important d'arriver à y remplir nos avions puis à rentabiliser nos lignes. On veut continuer à développer ça.
Autre idée de développement : on regarde pour travailler avec des partenaires français pour acheminer les passagers vers Charles de Gaulle...
G.R. : Non car nous avons réussi à diversifier nos ventes ces dernières années. D'abord nos canaux de distributions, en trouvant un bon équilibre avec la vente directe. Et parallèlement nous avons développé des partenariats très forts avec les acteurs de la distribution, notamment avec Selectour, dont le positionnement sur le loisir et l'implantation en province nous correspond bien.
La vente nous a donc affecté dans notre stratégie, c'est normal. Néanmoins, en ce qui concerne nos résultats sur la France, ça n'a pas eu d'impact.
TourMaG.com - A l'instar de certains de vos concurrents, réfléchissez-vous à privilégier la vente en direct et à inclure des frais sur les réservations via GDS ?
G.R. : Ce n'est pas au programme. Je pense qu'on ne peut pas imposer ce genre de frais, à la hussarde, on a trop besoin de la distribution. Et nous ne sommes par Lufthansa ou British Airways.
Cependant, on est en train de regarder différentes solutions pour réduire nos coûts de distribution. On est très attentifs au développement de solution technologiques qui pourraient nous permettre de réduire ces coûts.
TourMaG.com - Vous venez d'annoncer une restructuration de vos équipes en France. A quelle logique répond cette réorganisation ?
G.R. : Cette restructuration, et ce renforcement de nos équipes en France, s'est faite en coordination avec la vente de Transat. Je veux qu'on identifie clairement Air Transat comme une compagnie aérienne bien distincte de Vacances Transat.
Cela manquait de visibilité vu de l'extérieur. J'ai voulu ainsi que la distribution face clairement la distinction entre la compagnie aérienne d'une part et Transat France de l'autre.
TourMaG.com - A quoi faut-il s'attendre dans le cadre de ce développement en France ?
G.R. : A beaucoup de projets, mais il serait un peu prématuré d'en parler tout de suite. La France est notre premier marché à l'international, et nous comptons continuer à le développer, c'est une priorité pour nous. Notamment en faisant le choix de nous implanter en province. C'est un challenge important d'arriver à y remplir nos avions puis à rentabiliser nos lignes. On veut continuer à développer ça.
Autre idée de développement : on regarde pour travailler avec des partenaires français pour acheminer les passagers vers Charles de Gaulle...