La filiale domestique d'Air France, Air France-Hop, pourrait être la première touchée par un plan social qui sera annoncé le 13 mai © AF
Après l’arrivée de Benjamin Smith à sa tête, puis quelques mois d’accalmie sociale, Air France s’apprête-t-elle à replonger dans la tourmente ce printemps ?
Après avoir déposé un premier préavis de grève pour le week-end du 8 mai, le syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) l’a reporté sur la période du 14 au 19 mai 2019.
La cause : le puissant syndicat craint une remise en cause du système de caisse de retraite des pilotes.
Une grève qui serait une première depuis les vastes mouvements sociaux de 2018 au sein des navigants de la compagnie nationale, qui avait poussé son ancien P-DG, Jean-Marc Janaillac, à démissionner.
Et alors que cette menace de grève court, une autre annonce pourrait envenimer le dialogue social.
Après avoir déposé un premier préavis de grève pour le week-end du 8 mai, le syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) l’a reporté sur la période du 14 au 19 mai 2019.
La cause : le puissant syndicat craint une remise en cause du système de caisse de retraite des pilotes.
Une grève qui serait une première depuis les vastes mouvements sociaux de 2018 au sein des navigants de la compagnie nationale, qui avait poussé son ancien P-DG, Jean-Marc Janaillac, à démissionner.
Et alors que cette menace de grève court, une autre annonce pourrait envenimer le dialogue social.
Vers un plan social en mai ?
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D’après les informations de La Tribune en fin de semaine dernière, confirmées depuis par une source syndicale, la compagnie annoncera le 13 mai prochain une restructuration salariale et pourrait se séparer de 400 salariés dans le cadre d’un plan de départs volontaires.
Ce dernier concernerait avant tout le personnel au sol dans les aéroports, en particulier dans certaines escales, qui seraient en sureffectif.
La Corse, Marseille, Nice ou l’Alsace seraient concernées. Par ailleurs, 200 départs en retraite ne seraient pas remplacés.
Le court et le moyen-courrier, via la filiale Air France Hop, dont les pertes s’élèveraient à 185 millions d’euros, seraient particulièrement dans le collimateur de la direction.
Depuis sa création il y a 3 ans, lors de la fusion de trois anciennes compagnies domestiques françaises, Hop connaît des problèmes d’organisation et subit de plein fouet la concurrence du TGV et des compagnies low costs.
Air France envisagerait de réduire ses rotations de 10 à 15% et réfléchirait à fermer certaines lignes.
Ce dernier concernerait avant tout le personnel au sol dans les aéroports, en particulier dans certaines escales, qui seraient en sureffectif.
La Corse, Marseille, Nice ou l’Alsace seraient concernées. Par ailleurs, 200 départs en retraite ne seraient pas remplacés.
Le court et le moyen-courrier, via la filiale Air France Hop, dont les pertes s’élèveraient à 185 millions d’euros, seraient particulièrement dans le collimateur de la direction.
Depuis sa création il y a 3 ans, lors de la fusion de trois anciennes compagnies domestiques françaises, Hop connaît des problèmes d’organisation et subit de plein fouet la concurrence du TGV et des compagnies low costs.
Air France envisagerait de réduire ses rotations de 10 à 15% et réfléchirait à fermer certaines lignes.
320 millions d’euros de pertes au premier trimestre
Le groupe aérien franco-néerlandais a aussi fait état ces derniers jours d’une perte nette de 320 millions d’euros au premier trimestre 2019, en grande partie due à la hausse des prix du carburant et à des recettes en baisse.
« Comme nous l’avions anticipé, le transport aérien européen et le groupe Air France-KLM ont évolué dans un environnement de marché complexe au premier trimestre », commente le P-DG du groupe, Benjamin Smith.
Malgré un nombre de passagers transportés qui a gagné 3%, le taux de coefficient d’occupation recule lui de 0,3 point, la recette unitaire de 1,9% et les coûts unitaires de 0,4% à change et à carburants constants.
Par rapport à 2018, année dont le premier trimestre avait été marqué par les grèves, Air France-KLM redresse pourtant la barre (-19% de perte nette).
Mais la baisse des coûts a été « plus que contrebalancée par la hausse du carburant et l’effet négatif des devises », indique un communiqué d’Air France.
« Dans ce contexte, le groupe a poursuivi ses efforts de réduction de ses coûts unitaires et a bénéficié du travail mis en place pour renforcer son positionnement, comme en témoignent les premiers signes d’amélioration de la performance opérationnelle chez Air France, notamment en terme de taux de recommandation client et de ponctualité », veut néanmoins croire le patron d’Air France-KLM.
« Ces éléments, couplés à une perspective plus favorable de l’offre de l’industrie cet été, nous font anticiper une amélioration de la tendance pour le reste de l’année et confirmer notre objectif annuel » , veut-il croire.
« Comme nous l’avions anticipé, le transport aérien européen et le groupe Air France-KLM ont évolué dans un environnement de marché complexe au premier trimestre », commente le P-DG du groupe, Benjamin Smith.
Malgré un nombre de passagers transportés qui a gagné 3%, le taux de coefficient d’occupation recule lui de 0,3 point, la recette unitaire de 1,9% et les coûts unitaires de 0,4% à change et à carburants constants.
Par rapport à 2018, année dont le premier trimestre avait été marqué par les grèves, Air France-KLM redresse pourtant la barre (-19% de perte nette).
Mais la baisse des coûts a été « plus que contrebalancée par la hausse du carburant et l’effet négatif des devises », indique un communiqué d’Air France.
« Dans ce contexte, le groupe a poursuivi ses efforts de réduction de ses coûts unitaires et a bénéficié du travail mis en place pour renforcer son positionnement, comme en témoignent les premiers signes d’amélioration de la performance opérationnelle chez Air France, notamment en terme de taux de recommandation client et de ponctualité », veut néanmoins croire le patron d’Air France-KLM.
« Ces éléments, couplés à une perspective plus favorable de l’offre de l’industrie cet été, nous font anticiper une amélioration de la tendance pour le reste de l’année et confirmer notre objectif annuel » , veut-il croire.
Amsterdam - Paris : les tensions persistent
Des contre-performances financières en grande partie imputables à la compagnie française, qui affiche une perte d’exploitation de 256 millions d’euros, contre 56 millions pour KLM (vs un bénéfice de 60 millions d’euros en 2018).
Des indicateurs qui ne vont pas améliorer les relations entre les deux alliés.
Car après la prise de participation surprise et peu orthodoxe de l’Etat néerlandais au capital d’Air France-KLM en février 2019, les tensions ne redescendent pas entre les dirigeants des deux compagnies et les critiques fusent.
« C’était un bon mariage. C’est devenu un mauvais mariage », a lancé ces derniers jours Hans Smits, président du directoire de KLM et administrateur d’Air France-KLM à la télévision hollandaise.
Pour lui, les dirigeants d’Air France se soucient « davantage d’assurer leur pouvoir que d’optimiser les profits » dans une relation où domine « la rancœur », « la jalousie », « les malentendus ».
« Nos 33 000 employés sont fiers du logo de KLM. Ils ne seront jamais fiers du logo d’Air France, de Delta ou de China Eastern », a-t-il ajouté. Ambiance.
Des indicateurs qui ne vont pas améliorer les relations entre les deux alliés.
Car après la prise de participation surprise et peu orthodoxe de l’Etat néerlandais au capital d’Air France-KLM en février 2019, les tensions ne redescendent pas entre les dirigeants des deux compagnies et les critiques fusent.
« C’était un bon mariage. C’est devenu un mauvais mariage », a lancé ces derniers jours Hans Smits, président du directoire de KLM et administrateur d’Air France-KLM à la télévision hollandaise.
Pour lui, les dirigeants d’Air France se soucient « davantage d’assurer leur pouvoir que d’optimiser les profits » dans une relation où domine « la rancœur », « la jalousie », « les malentendus ».
« Nos 33 000 employés sont fiers du logo de KLM. Ils ne seront jamais fiers du logo d’Air France, de Delta ou de China Eastern », a-t-il ajouté. Ambiance.