Les fraudeurs utilisent des numéros de cartes bancaires volées ou falsifiées pour arnaquer les agences de voyages - DR : © Creativa Fotolia.com
Les escrocs ne prennent pas de vacances.
Sans relâche, ils tentent de trouver des personnes ou des sociétés à arnaquer, jour après jour.
En ce sens, ils savent faire preuve d'une grande constance.
Et, parfois même de beaucoup de culot. A moins qu'il ne s'agisse d'inconscience.
Ou simplement de beaucoup de bêtise...
Jean-Claude Journeau, fondateur et animateur du collectif Ave CB de défense des agents de voyages victimes de fraudes à la carte bancaire, en a récemment fait l'expérience.
Une tentative de fraude lui a été adressée, en fin de semaine dernière... directement sur l'adresse mail du collectif !
Mauvaise pioche...
Sans relâche, ils tentent de trouver des personnes ou des sociétés à arnaquer, jour après jour.
En ce sens, ils savent faire preuve d'une grande constance.
Et, parfois même de beaucoup de culot. A moins qu'il ne s'agisse d'inconscience.
Ou simplement de beaucoup de bêtise...
Jean-Claude Journeau, fondateur et animateur du collectif Ave CB de défense des agents de voyages victimes de fraudes à la carte bancaire, en a récemment fait l'expérience.
Une tentative de fraude lui a été adressée, en fin de semaine dernière... directement sur l'adresse mail du collectif !
Mauvaise pioche...
Extrait KBis d'une société qui existe
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Il s'agit très probablement d'une nouvelle campagne d’hameçonnage (phishing, en anglais) qui consiste à envoyer un message à un très grand nombre de personnes, en espérant qu'au moins une mordra à l'hameçon.
Elle est cette fois l’œuvre d'un individu qui se fait appeler Billal Zerfa, qui a probablement récupéré les adresses dérobées lors du piratage de la boite mail de Kotan Voyages en octobre 2014. (Lire : Hameçonnage : une agence se fait pirater sa boîte mail et piquer le fichier clients).
Sa première approche consiste en une simple demande, apparemment innocente, de billets d'avion.
Une requête à laquelle Jean-Claude Journeau décide donc de répondre en renvoyant l'escroc vers une autre adresse mail qu'il a spécialement créée pour piéger les fraudeurs. Très rapidement, l'individu le recontacte, via ce nouveau, canal.
Son message est bien précis cette fois : il cherche des billets pour voler le 7 mars 2015 entre Paris et Tel Aviv pour le compte de sa société.
Pas de problème, lui répond M. Journeau. "Je lui ai expliqué qu'il fallait qu'il ouvre un compte d'achat à distance auprès de mon agence pour obtenir ses billets et que, pour cela, il fallait qu'il réponde à un questionnaire et m'envoie des documents", précise le président d'Ave CB.
Tel l'arroseur arrosé, l'escroc saute à pieds joints dans le piège. Il se précipite pour répondre en fournissant des photocopies de son (prétendu) passeport, d'une carte bancaire, d'une RIB, d'un bon de commande et d'une autorisation de prélèvement.
Il envoie également l'extrait KBIS d'une société basée à Pontoise, dans le Val d'Oise (95). Une entreprise qui existe vraiment.
Elle est cette fois l’œuvre d'un individu qui se fait appeler Billal Zerfa, qui a probablement récupéré les adresses dérobées lors du piratage de la boite mail de Kotan Voyages en octobre 2014. (Lire : Hameçonnage : une agence se fait pirater sa boîte mail et piquer le fichier clients).
Sa première approche consiste en une simple demande, apparemment innocente, de billets d'avion.
Une requête à laquelle Jean-Claude Journeau décide donc de répondre en renvoyant l'escroc vers une autre adresse mail qu'il a spécialement créée pour piéger les fraudeurs. Très rapidement, l'individu le recontacte, via ce nouveau, canal.
Son message est bien précis cette fois : il cherche des billets pour voler le 7 mars 2015 entre Paris et Tel Aviv pour le compte de sa société.
Pas de problème, lui répond M. Journeau. "Je lui ai expliqué qu'il fallait qu'il ouvre un compte d'achat à distance auprès de mon agence pour obtenir ses billets et que, pour cela, il fallait qu'il réponde à un questionnaire et m'envoie des documents", précise le président d'Ave CB.
Tel l'arroseur arrosé, l'escroc saute à pieds joints dans le piège. Il se précipite pour répondre en fournissant des photocopies de son (prétendu) passeport, d'une carte bancaire, d'une RIB, d'un bon de commande et d'une autorisation de prélèvement.
Il envoie également l'extrait KBIS d'une société basée à Pontoise, dans le Val d'Oise (95). Une entreprise qui existe vraiment.
Faux passeport
A première vue, tout semble en règle. Mais pour l’œil aiguisé de Jean-Claude Journeau, quelque chose cloche. Et, en se penchant un peu plus sur les documents qu'il a reçus, il trouve ce qui ne va pas.
"Je me suis rendu compte que le passeport était faux. Les numéros, en bas, ne correspondaient pas à ceux en pointillés, comme cela est normalement le cas pour un vrai passeport", explique-t-il.
Fort de cette découverte, il décide alors de tester les numéros de la carte bleue photocopiée grâce à un logiciel qu'il a en sa possession. Il se rend alors compte qu'elle aussi est fausse.
Il répond donc à l'escroc en lui expliquant que sa carte est rejetée pour défaut de provision. Le « client » joue l'étonnement et lui demande alors de changer les dates de départ en lui promettant de lui donner de nouvelles références bancaires rapidement.
Le fraudeur a certainement senti le vent tourner car, depuis, il ne donne plus de nouvelles.
Jean-Claude Journeau a contacté l'entreprise de Pontoise pour la prévenir. Elle était visiblement déjà au courant de l'usurpation d'identité. Son dirigeant a d'ailleurs déposé une plainte auprès des services de police à ce sujet.
Agents de voyages, soyez prudents. Ne répondez pas si vous recevez une demande de ce type, de la part de Billal Zerfa. Si vous avez déjà donné suite, arrêtez.
"Pour toute ouverture de compte de la part d'une entreprise, il faut demander un maximum de documents et bien les vérifier, conseille Jean-Claude Journeau.
Au moindre doute, les agences peuvent me contacter. Je les aiderai à tester les numéros de cartes bancaires et à détecter les anomalies. "
"Je me suis rendu compte que le passeport était faux. Les numéros, en bas, ne correspondaient pas à ceux en pointillés, comme cela est normalement le cas pour un vrai passeport", explique-t-il.
Fort de cette découverte, il décide alors de tester les numéros de la carte bleue photocopiée grâce à un logiciel qu'il a en sa possession. Il se rend alors compte qu'elle aussi est fausse.
Il répond donc à l'escroc en lui expliquant que sa carte est rejetée pour défaut de provision. Le « client » joue l'étonnement et lui demande alors de changer les dates de départ en lui promettant de lui donner de nouvelles références bancaires rapidement.
Le fraudeur a certainement senti le vent tourner car, depuis, il ne donne plus de nouvelles.
Jean-Claude Journeau a contacté l'entreprise de Pontoise pour la prévenir. Elle était visiblement déjà au courant de l'usurpation d'identité. Son dirigeant a d'ailleurs déposé une plainte auprès des services de police à ce sujet.
Agents de voyages, soyez prudents. Ne répondez pas si vous recevez une demande de ce type, de la part de Billal Zerfa. Si vous avez déjà donné suite, arrêtez.
"Pour toute ouverture de compte de la part d'une entreprise, il faut demander un maximum de documents et bien les vérifier, conseille Jean-Claude Journeau.
Au moindre doute, les agences peuvent me contacter. Je les aiderai à tester les numéros de cartes bancaires et à détecter les anomalies. "