Malgré les nuages et les tempêtes, la destination tient toujours debout... comme ses pyramides !
2005 va-t-elle refaire le même coup que 2004 ? L’an dernier, c’est en juin que les premiers signes de ralentissement se sont fait sentir. Cette année, après un été satisfaisant, c’est l’arrière saison qui coince. Véritable baromètre de l’activité touristique française, l’Egypte reflète parfaitement bien ce net fléchissement.
Au mois d’août, la progression des arrivées de touristes français sur 2004, (mais aussi des européens en général) commence à s’essouffler.
Et en septembre dernier, le constat est sans appel : ce sont 50 000 de nos compatriotes qui manquent à l’appel. Ils étaient près de 300 000 l’an dernier.
Mais, en cumul sur les 9 premiers mois de l’année, le solde reste encore largement positif sur 2004, pourtant année de référence des voyagistes sur l’Egypte.
A fin septembre, ce sont près de 3,7 millions de Français qui se sont rendus en Egypte cette année contre un peu moins de 3,3 millions en 2004 à pareille époque, soit près de 12 % de plus.
Ce coup de frein de septembre est confirmé par l’ensemble des TO présents sur la destination. Ainsi, Etapes Nouvelles, dont l’Egypte est une des destinations phare, accuse une chute des prises de réservation par rapport à l'année dernière à la même époque de -40%.
Pourquoi ça coince ?
Mais l’Egypte n’est que l’arbre qui cache la forêt. « A part le Maroc et la Tunisie qui se distinguent, les portefeuilles de réservations pour cet hiver sont plutôt maigres », reconnaît le président du Ceto qui estime que l’arrière saison devrait être tout juste correcte.
« Les attentats du début d’été en Turquie, ceux de Londres en Juillet, de Bali récemment cumulés aux crashs aériens du mois d’août, les cyclones et surtout, une conjoncture économique et sociale inquiétante, tout cela contribue à cette atonie du marché que l’on observe actuellement. »
Les attentats font ils fuir les touristes ? Désormais, il semble plutôt que non, et les récents événements de Bali viennent le confirmer. Les actes de terrorisme semblent (plutôt) bien intégrés désormais dans les risques encourus lorsque qu’on voyage à l’étranger… mais aussi dans son propre pays.
Sharm el Sheikh a frappé les esprits
Pour reprendre le parallèle avec l’Egypte, en novembre 97, l’attentat meurtrier du temple d’Hapchetsout avait vidé la destination de ses touristes. Aujourd’hui, les bombes dans les souks ou les agressions ne vident plus les hôtels..
Peur de l’avion ? Assurément, les 5 crashs meurtriers du mois d’août sont restés dans les mémoires. Une mémoire qui avait commencé à s’agiter en mai dernier avec la fameuse saga Onur Air, mais dont la véritable origine remonte à Sharm el Sheikh.
Un drame dont on ne connaît toujours pas les raisons. Depuis, les incidents et les refus d’embarquement toujours très médiatisés, « trop et n’importe quoi », regrette René Marc Chikli, ne devraient cesser, du moins l’espère-t-on, qu’après l’adoption d’une liste noire commune à l’ensemble des pays européen.
Un premier pas vient d’ailleurs d’être franchi dans ce sens. Mercredi, la commission des transports du parlement de l’Union Européenne a adopté le rapport demandant une seule liste noire des compagnies aériennes pour tous les pays membres.
La prochaine étape sera le vote de tous les eurodéputés en novembre, puis le feu vert des ministres début décembre.
La parade des TO
Certains TO n’ont pas attendu pour prendre des décisions, parfois originales, pour répondre à cette angoisse. Ainsi, sur l’Egypte (mais aussi sur d’autres destinations), pour parer à la phobie des vols charter, et plus précisément à celles de nos compatriotes pour des compagnies jugées « exotiques », Fram et TUI pensent avoir trouvé la parade en ne programmant que des compagnies françaises sur la destination.
Cela sera-t-il suffisant pour calmer les esprits ? Rien n’est moins sur. Plein Vent a peut être trouvé un début de solution avec sa nouvelle clause « refus d’embarquement du passager ». Concrètement, si le passager refuse d’embarquer, le TO considère qu’il s’agit d’une annulation de sa part…et donc soumise à frais.
Est-ce que cette expérience sera suivie par d’autres ? « Nos avocats travaillent dessus mais la question n’est pas à l’ordre du jour », reconnaît René Marc Chikli. Pour lui, les problèmes sont ailleurs.
« Il y a les décrets d’application qui doivent tomber avant le 31 décembre », rappelle-t-il « nous y travaillons avec âpreté ». Mais dans les faits, tout semble suspendu à leur publication. Sans compter la fameuse liste noire européenne qu’on attend en fin d’année également… et notre liste bleue française.
Economie déprimée
Pouvoir d’achat en berne ? L’environnement économique déprimé et le social en crise, un emploi de plus en plus menacé, -il suffit de voir les 2 300 suppressions de postes sur 3 annoncées par la SNCF, la crise à la SNCM, Hewlett Packard et j’en passe... - n’ont rien de réjouissant.
Si l'on y ajoute une essence de plus en plus chère dont l’impact pourrait, outre les retombées sur le pouvoir d’achat, amputer - du fait d’une surcharge carburant qui commence à peser lourd - les destinations longs courriers, très prisées en hiver. Patrick Malval de British Airways déclarait récemment ne pas en avoir encore ressenti l'impact mais jusqu'à quand ?
Bref. Une incertitude sur tous les plans - politique, économique, social, législatif - qui font prédire à beaucoup de professionnels que l’hiver sera rude. Si on ajoute à cela la grippe aviaire qui menace à nos frontières… non, allez, on arrête là !
Prenons plutôt exemple sur l’Egypte, toujours là et bien là, malgré les tempêtes et... croisons les doigts !
Au mois d’août, la progression des arrivées de touristes français sur 2004, (mais aussi des européens en général) commence à s’essouffler.
Et en septembre dernier, le constat est sans appel : ce sont 50 000 de nos compatriotes qui manquent à l’appel. Ils étaient près de 300 000 l’an dernier.
Mais, en cumul sur les 9 premiers mois de l’année, le solde reste encore largement positif sur 2004, pourtant année de référence des voyagistes sur l’Egypte.
A fin septembre, ce sont près de 3,7 millions de Français qui se sont rendus en Egypte cette année contre un peu moins de 3,3 millions en 2004 à pareille époque, soit près de 12 % de plus.
Ce coup de frein de septembre est confirmé par l’ensemble des TO présents sur la destination. Ainsi, Etapes Nouvelles, dont l’Egypte est une des destinations phare, accuse une chute des prises de réservation par rapport à l'année dernière à la même époque de -40%.
Pourquoi ça coince ?
Mais l’Egypte n’est que l’arbre qui cache la forêt. « A part le Maroc et la Tunisie qui se distinguent, les portefeuilles de réservations pour cet hiver sont plutôt maigres », reconnaît le président du Ceto qui estime que l’arrière saison devrait être tout juste correcte.
« Les attentats du début d’été en Turquie, ceux de Londres en Juillet, de Bali récemment cumulés aux crashs aériens du mois d’août, les cyclones et surtout, une conjoncture économique et sociale inquiétante, tout cela contribue à cette atonie du marché que l’on observe actuellement. »
Les attentats font ils fuir les touristes ? Désormais, il semble plutôt que non, et les récents événements de Bali viennent le confirmer. Les actes de terrorisme semblent (plutôt) bien intégrés désormais dans les risques encourus lorsque qu’on voyage à l’étranger… mais aussi dans son propre pays.
Sharm el Sheikh a frappé les esprits
Pour reprendre le parallèle avec l’Egypte, en novembre 97, l’attentat meurtrier du temple d’Hapchetsout avait vidé la destination de ses touristes. Aujourd’hui, les bombes dans les souks ou les agressions ne vident plus les hôtels..
Peur de l’avion ? Assurément, les 5 crashs meurtriers du mois d’août sont restés dans les mémoires. Une mémoire qui avait commencé à s’agiter en mai dernier avec la fameuse saga Onur Air, mais dont la véritable origine remonte à Sharm el Sheikh.
Un drame dont on ne connaît toujours pas les raisons. Depuis, les incidents et les refus d’embarquement toujours très médiatisés, « trop et n’importe quoi », regrette René Marc Chikli, ne devraient cesser, du moins l’espère-t-on, qu’après l’adoption d’une liste noire commune à l’ensemble des pays européen.
Un premier pas vient d’ailleurs d’être franchi dans ce sens. Mercredi, la commission des transports du parlement de l’Union Européenne a adopté le rapport demandant une seule liste noire des compagnies aériennes pour tous les pays membres.
La prochaine étape sera le vote de tous les eurodéputés en novembre, puis le feu vert des ministres début décembre.
La parade des TO
Certains TO n’ont pas attendu pour prendre des décisions, parfois originales, pour répondre à cette angoisse. Ainsi, sur l’Egypte (mais aussi sur d’autres destinations), pour parer à la phobie des vols charter, et plus précisément à celles de nos compatriotes pour des compagnies jugées « exotiques », Fram et TUI pensent avoir trouvé la parade en ne programmant que des compagnies françaises sur la destination.
Cela sera-t-il suffisant pour calmer les esprits ? Rien n’est moins sur. Plein Vent a peut être trouvé un début de solution avec sa nouvelle clause « refus d’embarquement du passager ». Concrètement, si le passager refuse d’embarquer, le TO considère qu’il s’agit d’une annulation de sa part…et donc soumise à frais.
Est-ce que cette expérience sera suivie par d’autres ? « Nos avocats travaillent dessus mais la question n’est pas à l’ordre du jour », reconnaît René Marc Chikli. Pour lui, les problèmes sont ailleurs.
« Il y a les décrets d’application qui doivent tomber avant le 31 décembre », rappelle-t-il « nous y travaillons avec âpreté ». Mais dans les faits, tout semble suspendu à leur publication. Sans compter la fameuse liste noire européenne qu’on attend en fin d’année également… et notre liste bleue française.
Economie déprimée
Pouvoir d’achat en berne ? L’environnement économique déprimé et le social en crise, un emploi de plus en plus menacé, -il suffit de voir les 2 300 suppressions de postes sur 3 annoncées par la SNCF, la crise à la SNCM, Hewlett Packard et j’en passe... - n’ont rien de réjouissant.
Si l'on y ajoute une essence de plus en plus chère dont l’impact pourrait, outre les retombées sur le pouvoir d’achat, amputer - du fait d’une surcharge carburant qui commence à peser lourd - les destinations longs courriers, très prisées en hiver. Patrick Malval de British Airways déclarait récemment ne pas en avoir encore ressenti l'impact mais jusqu'à quand ?
Bref. Une incertitude sur tous les plans - politique, économique, social, législatif - qui font prédire à beaucoup de professionnels que l’hiver sera rude. Si on ajoute à cela la grippe aviaire qui menace à nos frontières… non, allez, on arrête là !
Prenons plutôt exemple sur l’Egypte, toujours là et bien là, malgré les tempêtes et... croisons les doigts !