Les taux d’occupation sont sensiblement équivalents au cours de ce mois de juillet en comparaison à ceux observés l’année dernière (-0,9 point, de 65,2% en 2002 à 64,3% en 2003), mais les prix moyens sont nettement orientés à la baisse (-4,1% à 93 euros).
Les réservations pour la saison estivale ont été plus tardives inclinant les hôteliers à revoir leur politique commerciale. De plus, des « épis évènements » ont pu contribuer ponctuellement à compliquer la tâche des hôteliers.
On pense au mouvement des intermittents du spectacle en France, aux incendies de forêts sur l’ensemble du pourtour méditerranéen ou bien encore aux conséquences du naufrage du Prestige sur les littoraux Atlantique d’Espagne, de France ou du Portugal.
Un recul des RevPAR de 2,4% sur 12 mois
Les raisons qui expliquent la baisse des prix moyens au cours de ce mois de juillet relèvent également de considérations politico-économiques. L’absence des clientèles à fort pouvoir d’achat en provenance d’Amérique du Nord ou du Japon, l’inclinaison moins marquée cette année des Allemands à leur habituelle transhumance estivale, ont conduit les hôteliers à devoir composer avec une clientèle plus domestique et plus soucieuse d’économie.
Là où la clientèle est présente cette année, elle se révèle beaucoup plus attentive aux prix proposés. Les hôteliers se doivent alors de pratiquer une politique tarifaire à la fois agressive et extrêmement fine.
Dans un tel environnement, on constate que les catégories haut de gamme continuent de peiner plus que les segments économiques. L’hôtellerie 4* enregistre une baisse du RevPAR de 5,8%, expliquée notamment par une baisse des prix moyens de 5%, alors que les taux d’occupation restent à peu près stables (-0,5 point).
Les établissements moyen de gamme tirent leur épingle du jeu avec un repli du RevPAR de 4,3% alors que le segment 2* affiche une diminution de 5,2%.
La réduction du différentiel de prix moyen entre le 2* et le 3* d’une année à l’autre (respectivement 73 et 78 euros en juillet 2003 contre 74 et 80 euros en juillet 2002) paraît avoir initié un report de demande vers les établissements moyen de gamme.
Ceux-ci voient en effet leurs taux d’occupation rester relativement stables autour de 60% alors que dans le même temps, le segment 2* connaît un recul de 3,5 points.
Néanmoins sur 12 mois glissants, le RevPAR des établissements moyen de gamme affiche en moyenne le recul le plus important (-3,4%). Surtout l’hôtellerie 3* est la seule qui présente un repli des prix moyens (-1,6%).
Résultats encourageants pour l’Allemagne, mitigés pour la France
Sur l’ensemble des catégories, la dégradation des résultats en juillet aura abouti à un RevPAR en recul de 2,4% sur 12 mois glissants alors que les résultats du mois de juin laissaient augurer une amélioration plus significative.
Après un mois de mai assez exceptionnel en Allemagne, les résultats relevés du mois de juillet sont de nouveau encourageants outre-Rhin.
L’Allemagne enregistre parmi les résultats les moins mauvais avec une baisse du RevPAR de 1,5%. C’est la progression des taux d’occupation d’une année à l’autre qui assure cette évolution intéressante pour des hôteliers confrontés depuis des mois à une forte réduction du remplissage de leurs établissements et, parallèlement, à une tendance à la baisse des prix moyens.
Le chemin devrait prendre encore quelques temps pour remettre le secteur de l’hôtellerie sur les bons rails dans ce pays. Les RevPAR à fin juillet sur 12 mois glissants sont en effet encore en retrait de 4,8% par rapport aux résultats sur 12 mois à fin juillet 2002, résultats qui prenaient pourtant en compte la période particulièrement déprimée de la fin 2001.
La France pénalisée par les clientèles américaines et japonaises
La France connaît un mois de juillet assez décevant. Destination touristique très prisée par la clientèle internationale, l'Hexagone semble avoir été pénalisée par la frilosité des clientèles américaines et japonaises notamment.
Qu’il s’agisse de comportements dictés par des considérations politiques (la prise de position de la France contre le conflit en Irak), ou économique (baisse de pouvoir d’achat, renchérissement du coût d’un séjour en Europe en raison de la parité euro / dollar ), les hôteliers français enregistrent ce mois-ci un repli des taux d’occupation significatif (-5,2 points par rapport à l’année dernière).
Ceux-ci restent cependant élevés par rapport aux autres pays européens (70% contre 65% en moyenne). De plus, les hôteliers français paraissent résister mieux qu’ailleurs à la tentation de baisser les prix, limitant ainsi le recul du RevPAR.
Ainsi, sur 12 mois glissants, les résultats en France font état d’une progression de 3,0% du RevPAR, grâce à la capacité des hôteliers français de maintenir les prix moyens sur un trend de croissance.
Egalement très dépendante de la clientèle américaine, l’hôtellerie Outre-Manche connaît un petit mois de juillet avec un recul des RevPAR de 4,9%. Enfin on remarquera que la situation aux Pays-Bas ne paraît pas devoir s’améliorer à court terme.
Avec une baisse de près de 7 points du taux d’occupation et de 7% du prix moyen, le RevPAR de l’hôtellerie de chaînes néerlandaises, très soumise aux aléas de la conjoncture économique internationale, est inférieur en juillet 2003 de plus de 15% à celui de juillet 2002.
Sans doute juillet 2003 ne restera pas du point du vue des résultats comme le mois le plus enthousiasmant des dernières années. Il marque néanmoins l’affirmation de nouveaux comportements en matière de consommation hôtelière estivale : séjours plus courts mais plus fréquents, réservation de dernière minute grâce à internet, plus grande volatilité des choix des modes d’hébergement, etc… autant de nouveaux défis que les professionnels du secteur ne manqueront pas de relever.
Méthodologie
La base de données Europe de MKG Consulting porte sur un échantillon de 6 000 hôtels de chaînes intégrées représentant 560 000 chambres en Europe.
Contact : Georges Panayotis au 00 33 (0)1 56 56 87 90
georges.panayotis@mkg-consulting.com
La Rédaction - 17 septembre 2003
redaction@tourmag.com
Les réservations pour la saison estivale ont été plus tardives inclinant les hôteliers à revoir leur politique commerciale. De plus, des « épis évènements » ont pu contribuer ponctuellement à compliquer la tâche des hôteliers.
On pense au mouvement des intermittents du spectacle en France, aux incendies de forêts sur l’ensemble du pourtour méditerranéen ou bien encore aux conséquences du naufrage du Prestige sur les littoraux Atlantique d’Espagne, de France ou du Portugal.
Un recul des RevPAR de 2,4% sur 12 mois
Les raisons qui expliquent la baisse des prix moyens au cours de ce mois de juillet relèvent également de considérations politico-économiques. L’absence des clientèles à fort pouvoir d’achat en provenance d’Amérique du Nord ou du Japon, l’inclinaison moins marquée cette année des Allemands à leur habituelle transhumance estivale, ont conduit les hôteliers à devoir composer avec une clientèle plus domestique et plus soucieuse d’économie.
Là où la clientèle est présente cette année, elle se révèle beaucoup plus attentive aux prix proposés. Les hôteliers se doivent alors de pratiquer une politique tarifaire à la fois agressive et extrêmement fine.
Dans un tel environnement, on constate que les catégories haut de gamme continuent de peiner plus que les segments économiques. L’hôtellerie 4* enregistre une baisse du RevPAR de 5,8%, expliquée notamment par une baisse des prix moyens de 5%, alors que les taux d’occupation restent à peu près stables (-0,5 point).
Les établissements moyen de gamme tirent leur épingle du jeu avec un repli du RevPAR de 4,3% alors que le segment 2* affiche une diminution de 5,2%.
La réduction du différentiel de prix moyen entre le 2* et le 3* d’une année à l’autre (respectivement 73 et 78 euros en juillet 2003 contre 74 et 80 euros en juillet 2002) paraît avoir initié un report de demande vers les établissements moyen de gamme.
Ceux-ci voient en effet leurs taux d’occupation rester relativement stables autour de 60% alors que dans le même temps, le segment 2* connaît un recul de 3,5 points.
Néanmoins sur 12 mois glissants, le RevPAR des établissements moyen de gamme affiche en moyenne le recul le plus important (-3,4%). Surtout l’hôtellerie 3* est la seule qui présente un repli des prix moyens (-1,6%).
Résultats encourageants pour l’Allemagne, mitigés pour la France
Sur l’ensemble des catégories, la dégradation des résultats en juillet aura abouti à un RevPAR en recul de 2,4% sur 12 mois glissants alors que les résultats du mois de juin laissaient augurer une amélioration plus significative.
Après un mois de mai assez exceptionnel en Allemagne, les résultats relevés du mois de juillet sont de nouveau encourageants outre-Rhin.
L’Allemagne enregistre parmi les résultats les moins mauvais avec une baisse du RevPAR de 1,5%. C’est la progression des taux d’occupation d’une année à l’autre qui assure cette évolution intéressante pour des hôteliers confrontés depuis des mois à une forte réduction du remplissage de leurs établissements et, parallèlement, à une tendance à la baisse des prix moyens.
Le chemin devrait prendre encore quelques temps pour remettre le secteur de l’hôtellerie sur les bons rails dans ce pays. Les RevPAR à fin juillet sur 12 mois glissants sont en effet encore en retrait de 4,8% par rapport aux résultats sur 12 mois à fin juillet 2002, résultats qui prenaient pourtant en compte la période particulièrement déprimée de la fin 2001.
La France pénalisée par les clientèles américaines et japonaises
La France connaît un mois de juillet assez décevant. Destination touristique très prisée par la clientèle internationale, l'Hexagone semble avoir été pénalisée par la frilosité des clientèles américaines et japonaises notamment.
Qu’il s’agisse de comportements dictés par des considérations politiques (la prise de position de la France contre le conflit en Irak), ou économique (baisse de pouvoir d’achat, renchérissement du coût d’un séjour en Europe en raison de la parité euro / dollar ), les hôteliers français enregistrent ce mois-ci un repli des taux d’occupation significatif (-5,2 points par rapport à l’année dernière).
Ceux-ci restent cependant élevés par rapport aux autres pays européens (70% contre 65% en moyenne). De plus, les hôteliers français paraissent résister mieux qu’ailleurs à la tentation de baisser les prix, limitant ainsi le recul du RevPAR.
Ainsi, sur 12 mois glissants, les résultats en France font état d’une progression de 3,0% du RevPAR, grâce à la capacité des hôteliers français de maintenir les prix moyens sur un trend de croissance.
Egalement très dépendante de la clientèle américaine, l’hôtellerie Outre-Manche connaît un petit mois de juillet avec un recul des RevPAR de 4,9%. Enfin on remarquera que la situation aux Pays-Bas ne paraît pas devoir s’améliorer à court terme.
Avec une baisse de près de 7 points du taux d’occupation et de 7% du prix moyen, le RevPAR de l’hôtellerie de chaînes néerlandaises, très soumise aux aléas de la conjoncture économique internationale, est inférieur en juillet 2003 de plus de 15% à celui de juillet 2002.
Sans doute juillet 2003 ne restera pas du point du vue des résultats comme le mois le plus enthousiasmant des dernières années. Il marque néanmoins l’affirmation de nouveaux comportements en matière de consommation hôtelière estivale : séjours plus courts mais plus fréquents, réservation de dernière minute grâce à internet, plus grande volatilité des choix des modes d’hébergement, etc… autant de nouveaux défis que les professionnels du secteur ne manqueront pas de relever.
Méthodologie
La base de données Europe de MKG Consulting porte sur un échantillon de 6 000 hôtels de chaînes intégrées représentant 560 000 chambres en Europe.
Contact : Georges Panayotis au 00 33 (0)1 56 56 87 90
georges.panayotis@mkg-consulting.com
La Rédaction - 17 septembre 2003
redaction@tourmag.com