"Nous ne prévoyons pas tout à fait un retour à la forte croissance des années 1990, mais nous n'en sommes pas loin", a souligné l'IATA dans un rapport sur les prévisions de trafic 2004-2008 publié mercredi à Genève.
Après un pic de croissance en 2004, attribué essentiellement à une reprise du tourisme après l'épidémie de SRAS de 2003, la hausse du trafic passagers devrait se calmer, tombant à 5,8% en 2005, 5% en 2006, 4,5% en 2007 et 4% en 2008, prédit l'IATA.
Ce rythme est à peine plus lent que celui atteint de 1990 à 2000 (6,5%), avant que les attentats du 11 septembre 2001 ne donnent un brusque coup de frein à cette croissance, qui ne dépassera pas 1,9% par an de 2001 à 2003.
A lui seul, le rebond du trafic suscité par la fin de l'épidémie de SRAS a ajouté 5 points de pourcentage à la progression du nombre des passagers en 2004, note l'Association dans son rapport.
Montée en puissance de la Chine
Plus largement, l'IATA attribue le redressement du secteur en 2004 à deux facteurs principaux: "la plus forte croissance économique (mondiale) en trois décennies" et la déréglementation qui, en intensifiant la concurrence entre les compagnies, a fait baisser les prix et attiré de nouveaux clients.
Après les Etats-Unis à partir de 1979 et l'Europe au début des années 1990, "la déréglementation s'étend désormais à la région Asie-Pacifique et ailleurs", note l'IATA, ce qui devrait continuer de stimuler la concurrence et le trafic.
Région par région, c'est le trafic à l'intérieur de la région Asie-Pacifique qui s'est le plus fortement redressé en 2004 (+19,5%), suivi par les flux de passagers entre le Moyen-Orient et l'Europe (+18,9%) et ceux entre l'Europe et l'Asie-Pacifique (+14,9%). Le trafic sur l'Atlantique nord a progressé de 7,7% mais reste inférieur à son niveau de 2000.
Pour les années à venir, l'IATA compte sur deux tendances lourdes pour doper la demande. Tout d'abord, la montée en puissance économique de la Chine, et dans une moindre mesure de l'Inde, devrait générer une croissance "à deux chiffres" du trafic entre ces deux pays et l'Amérique du nord et l'Europe.
Bon potentiel des pays d'Europe de l'est
L'association attend aussi beaucoup des pays d'Europe de l'est (République Tchèque, Hongrie, Pologne) qui viennent de rejoindre l'Union européenne. Le trafic entre ces pays et l'Amérique du nord devrait en bénéficier, de même que les liaisons entre ces pays et les principales puissances économiques d'Europe occidentale, notamment le Royaume-Uni et l'Allemagne.
Par contre, reconnaît l'IATA, les marchés d'Amérique latine et des Caraïbes continuent de pâtir de la récession en Argentine et au Brésil et les flux de passagers entre Europe et Proche-Orient "dépendent dans une certaine mesure de l'évolution du prix du pétrole et de la stabilité politique".
De même, les liaisons Europe-Afrique ne devraient pas connaître de progression supérieure à 10% par an sur les cinq prochaines années, et le trafic au départ du Japon sera moins dynamique que dans le reste de l'Asie à cause du vieillissement de la population nippone.
La rédaction avec AFP - redaction@toumag.com
Après un pic de croissance en 2004, attribué essentiellement à une reprise du tourisme après l'épidémie de SRAS de 2003, la hausse du trafic passagers devrait se calmer, tombant à 5,8% en 2005, 5% en 2006, 4,5% en 2007 et 4% en 2008, prédit l'IATA.
Ce rythme est à peine plus lent que celui atteint de 1990 à 2000 (6,5%), avant que les attentats du 11 septembre 2001 ne donnent un brusque coup de frein à cette croissance, qui ne dépassera pas 1,9% par an de 2001 à 2003.
A lui seul, le rebond du trafic suscité par la fin de l'épidémie de SRAS a ajouté 5 points de pourcentage à la progression du nombre des passagers en 2004, note l'Association dans son rapport.
Montée en puissance de la Chine
Plus largement, l'IATA attribue le redressement du secteur en 2004 à deux facteurs principaux: "la plus forte croissance économique (mondiale) en trois décennies" et la déréglementation qui, en intensifiant la concurrence entre les compagnies, a fait baisser les prix et attiré de nouveaux clients.
Après les Etats-Unis à partir de 1979 et l'Europe au début des années 1990, "la déréglementation s'étend désormais à la région Asie-Pacifique et ailleurs", note l'IATA, ce qui devrait continuer de stimuler la concurrence et le trafic.
Région par région, c'est le trafic à l'intérieur de la région Asie-Pacifique qui s'est le plus fortement redressé en 2004 (+19,5%), suivi par les flux de passagers entre le Moyen-Orient et l'Europe (+18,9%) et ceux entre l'Europe et l'Asie-Pacifique (+14,9%). Le trafic sur l'Atlantique nord a progressé de 7,7% mais reste inférieur à son niveau de 2000.
Pour les années à venir, l'IATA compte sur deux tendances lourdes pour doper la demande. Tout d'abord, la montée en puissance économique de la Chine, et dans une moindre mesure de l'Inde, devrait générer une croissance "à deux chiffres" du trafic entre ces deux pays et l'Amérique du nord et l'Europe.
Bon potentiel des pays d'Europe de l'est
L'association attend aussi beaucoup des pays d'Europe de l'est (République Tchèque, Hongrie, Pologne) qui viennent de rejoindre l'Union européenne. Le trafic entre ces pays et l'Amérique du nord devrait en bénéficier, de même que les liaisons entre ces pays et les principales puissances économiques d'Europe occidentale, notamment le Royaume-Uni et l'Allemagne.
Par contre, reconnaît l'IATA, les marchés d'Amérique latine et des Caraïbes continuent de pâtir de la récession en Argentine et au Brésil et les flux de passagers entre Europe et Proche-Orient "dépendent dans une certaine mesure de l'évolution du prix du pétrole et de la stabilité politique".
De même, les liaisons Europe-Afrique ne devraient pas connaître de progression supérieure à 10% par an sur les cinq prochaines années, et le trafic au départ du Japon sera moins dynamique que dans le reste de l'Asie à cause du vieillissement de la population nippone.
La rédaction avec AFP - redaction@toumag.com