La paire Euro - Dollar s’est légèrement stabilisée la semaine dernière, mais cela semble temporaire - Depositphotos.com Auteur SergeyNivens
La zone euro continue de décrocher. En France, les tensions politiques et le risque de censure du gouvernement aggravent la situation. La semaine dernière, les taux d’emprunt français ont même dépassé ceux de la Grèce pour des durées allant jusqu’à neuf ans. Mais le problème est plus large : l’Europe n’arrive pas à rivaliser avec la Chine et les États-Unis. Les coûts de production, notamment de l’énergie, y sont trop élevés. De plus, l’Europe subit la surproduction chinoise, ce qui fait baisser les prix (bon pour les consommateurs) mais accélère la désindustrialisation.
La situation est si mauvaise que la France est maintenant économiquement plus pauvre que le Mississippi, l’État le moins riche des États-Unis. Et les autres pays européens ne s’en sortent pas mieux. Autre difficulté : les rendements des investissements financiers sont bien plus attractifs aux États-Unis qu’en Europe. Cela pousse les épargnants à vendre leurs actifs en euros pour investir en dollars, ce qui explique la récente chute de l’euro, une tendance qui pourrait continuer. L’Europe semble de plus en plus condamnée à devenir un simple "musée" pour touristes américains et européens.
Pendant ce temps, l’économie américaine reste très solide. Avec un déficit public prévu autour de 5-7% du PIB pour les prochaines années, les capitaux continuent d’alimenter sa croissance, rendant une récession improbable (sauf en cas de crise financière). Le marché immobilier, bien que peu dynamique, reste stable. Les ménages américains ont vu leur richesse financière augmenter fortement grâce à la flambée des marchés boursiers.
Lire aussi : Paire Euro - Dollar : la tendance reste à la baisse
En outre, les tarifs douaniers introduits par Trump pourraient encourager davantage d’entreprises à relocaliser leurs activités aux États-Unis. Ce contexte est particulièrement favorable pour le dollar. Dans le passé, un dollar fort entraînait souvent des crises dans les pays émergents. Mais cette fois, ces pays semblent mieux armés. Ils ont renforcé leurs économies, bien géré la crise du Covid et maintiennent généralement un niveau de dette extérieure inférieur à 60% du PIB, ce qui les rend plus résistants.
L’Argentine, par exemple, était proche de la faillite il y a peu. Mais sous la présidence de Javier Gerardo Milei, des réformes drastiques ont été mises en place : réduction de 30% des dépenses publiques, suppression de 75 000 postes de fonctionnaires, fermeture de 50 agences d’État, et fin des aides budgétaires aux provinces. Résultats : la croissance repart, l’inflation a été divisée par dix, et le déficit budgétaire devrait disparaître l’année prochaine. Bien que cela ait causé des tensions sur le peso, la banque centrale a réussi à stabiliser la situation.
La Turquie, dans une position similaire, a également adopté des politiques budgétaires et monétaires strictes. Les résultats sont positifs : contrôle de l’inflation, réduction de la dépendance au dollar, amélioration de la balance des paiements et renforcement de la monnaie locale.
En résumé, une crise des pays émergents semble peu probable, même avec un dollar fort dans les années à venir.
La situation est si mauvaise que la France est maintenant économiquement plus pauvre que le Mississippi, l’État le moins riche des États-Unis. Et les autres pays européens ne s’en sortent pas mieux. Autre difficulté : les rendements des investissements financiers sont bien plus attractifs aux États-Unis qu’en Europe. Cela pousse les épargnants à vendre leurs actifs en euros pour investir en dollars, ce qui explique la récente chute de l’euro, une tendance qui pourrait continuer. L’Europe semble de plus en plus condamnée à devenir un simple "musée" pour touristes américains et européens.
Pendant ce temps, l’économie américaine reste très solide. Avec un déficit public prévu autour de 5-7% du PIB pour les prochaines années, les capitaux continuent d’alimenter sa croissance, rendant une récession improbable (sauf en cas de crise financière). Le marché immobilier, bien que peu dynamique, reste stable. Les ménages américains ont vu leur richesse financière augmenter fortement grâce à la flambée des marchés boursiers.
Lire aussi : Paire Euro - Dollar : la tendance reste à la baisse
En outre, les tarifs douaniers introduits par Trump pourraient encourager davantage d’entreprises à relocaliser leurs activités aux États-Unis. Ce contexte est particulièrement favorable pour le dollar. Dans le passé, un dollar fort entraînait souvent des crises dans les pays émergents. Mais cette fois, ces pays semblent mieux armés. Ils ont renforcé leurs économies, bien géré la crise du Covid et maintiennent généralement un niveau de dette extérieure inférieur à 60% du PIB, ce qui les rend plus résistants.
L’Argentine, par exemple, était proche de la faillite il y a peu. Mais sous la présidence de Javier Gerardo Milei, des réformes drastiques ont été mises en place : réduction de 30% des dépenses publiques, suppression de 75 000 postes de fonctionnaires, fermeture de 50 agences d’État, et fin des aides budgétaires aux provinces. Résultats : la croissance repart, l’inflation a été divisée par dix, et le déficit budgétaire devrait disparaître l’année prochaine. Bien que cela ait causé des tensions sur le peso, la banque centrale a réussi à stabiliser la situation.
La Turquie, dans une position similaire, a également adopté des politiques budgétaires et monétaires strictes. Les résultats sont positifs : contrôle de l’inflation, réduction de la dépendance au dollar, amélioration de la balance des paiements et renforcement de la monnaie locale.
En résumé, une crise des pays émergents semble peu probable, même avec un dollar fort dans les années à venir.
Couvertures de change 2025
Comme nous l’avons signalé, la volatilité fait son grand retour sur le marché des changes. Le renforcement du dollar n’arrange pas les affaires de nombreux importateurs en cette période de préparation des budgets prévisionnels et de validation des cours budget pour l’année 2025.
Le point technique
La paire EUR/USD s’est légèrement stabilisée la semaine dernière, mais cela semble temporaire. Tout indique une baisse plus marquée de l’euro dans les mois à venir. Même si un retour à la parité n’est pas envisagé à court terme, une chute vers 1,04-1,0350 est tout à fait possible. Cela appelle à la prudence.
C’est aussi peut-être le bon moment pour diversifier ses stratégies de couverture, au-delà des traditionnels contrats à terme, afin de mieux gérer les risques liés aux fluctuations du marché des changes. Vous pouvez retrouver un aperçu de ces stratégies en vidéo ici.
Retrouvez toutes les chroniques sur les taux de changes et les devises
C’est aussi peut-être le bon moment pour diversifier ses stratégies de couverture, au-delà des traditionnels contrats à terme, afin de mieux gérer les risques liés aux fluctuations du marché des changes. Vous pouvez retrouver un aperçu de ces stratégies en vidéo ici.
Retrouvez toutes les chroniques sur les taux de changes et les devises
|
SUPPORTS HEBDO |
RESISTANCES HEBDO |
||
|
S1 |
S2 |
R1 |
R2 |
EUR/USD |
1,0703 |
1,0600 |
1,0912 |
1,0990 |
EUR/GBP |
0,8384 |
0,8322 |
0,8509 |
0,8588 |
EUR/CHF |
0,9590 |
0,9533 |
0,9790 |
0,9814 |
EUR/CAD |
1,4609 |
1,4498 |
1,4822 |
1,4887 |
EUR/JPY |
170,11 |
168,88 |
173,99 |
174,56 |
Les annonces à suivre
Comme chaque début de mois, l’emploi américain sera au centre de l’attention. C’est l’une des dernières données importantes avant la réunion de la Réserve Fédérale (Fed) en décembre. Elle pourrait aider le marché à répondre à une question clé : la Fed baissera-t-elle ses taux de 25 points de base ou fera-t-elle une pause ?
Chez Mondial Change, nous pensons toujours qu’une baisse de taux est probable. Contrairement à d’autres, nous estimons que l’élection présidentielle de novembre n’a pas modifié la trajectoire d’assouplissement monétaire initiée par la Fed en septembre.
Chez Mondial Change, nous pensons toujours qu’une baisse de taux est probable. Contrairement à d’autres, nous estimons que l’élection présidentielle de novembre n’a pas modifié la trajectoire d’assouplissement monétaire initiée par la Fed en septembre.
Jour |
Heure |
Pays |
Indicateur |
A quoi s’attendre ? |
Impact |
18/07 |
14:15 |
Zone euro |
Réunion de la banque centrale |
Aucun changement de politique monétaire pour le moment. |
Moyen |
18/07 |
14:30 |
USA |
Indice manufacturier de la Fed de Philadelphie (Juillet) |
Précédent à 1,3. |
Faible |
Mondial Change est un établissement financier français, fondé en 2015, spécialisé dans la gestion des paiements internationaux et du risque de change.
Mondial Change accompagne notamment de nombreux acteurs du tourismes, agences de voyages, groupistes, tour-opérateurs, réceptifs...
www.mondialchange.com
Contact : nicolas@mondialchange.com
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