L'industrie touristique a connu des problèmes de riches durant ce mois d'août 2017 - DR : magdal3na Fotolia
L'industrie touristique a connu des problèmes de riches : les compagnies aériennes - sauf Air Berlin - ont annoncé des remplissages records et des yields en hausse - ce qui a eu pour conséquence pour les passagers, d'allonger les files d'attente aux aéroports et de créer des mouvements d'humeur des autochtones devant ce trop-plein de touristes dans plusieurs destinations.
C'est ainsi que le mot "tourismophobie" est arrivé.
Après Venise qui réfléchit déjà depuis quelques années à réguler le volume de visiteurs, c'est à Dubrovnik et surtout en Espagne que les protestations se sont fait entendre à Valencia, Palma, San Sebastian, Barcelone.
Puis le 17 août, il y a eu les attentats et beaucoup seront tentés de remplacer tourismophobie par islamophobie...
Pour en revenir à l'industrie, dans l'aérien aussi, le balancier semble changer de direction : aux Etats-Unis, les sièges trop étroits et les rangées trop rapprochées pourraient faire l'objet d'une réglementation après protestations des associations de consommateurs.
Et cerise sur le gâteau, désormais la compagnie favorite des Américains est la mère des low cost, Southwest. Elle accepte deux bagages gratuits, ne surbooke pas, offre un programme de fidélité généreux et est devenue la première compagnie américaine en nombre de passagers.
La boucle est bouclée. Il faudra attendre encore un peu pour voir les compagnies européennes copier cet exemple de bon sens. Ce ne sera pas le cas d'Air Berlin, qui avait adopté le low cost comme une solution d'avenir, en vain.
C'est ainsi que le mot "tourismophobie" est arrivé.
Après Venise qui réfléchit déjà depuis quelques années à réguler le volume de visiteurs, c'est à Dubrovnik et surtout en Espagne que les protestations se sont fait entendre à Valencia, Palma, San Sebastian, Barcelone.
Puis le 17 août, il y a eu les attentats et beaucoup seront tentés de remplacer tourismophobie par islamophobie...
Pour en revenir à l'industrie, dans l'aérien aussi, le balancier semble changer de direction : aux Etats-Unis, les sièges trop étroits et les rangées trop rapprochées pourraient faire l'objet d'une réglementation après protestations des associations de consommateurs.
Et cerise sur le gâteau, désormais la compagnie favorite des Américains est la mère des low cost, Southwest. Elle accepte deux bagages gratuits, ne surbooke pas, offre un programme de fidélité généreux et est devenue la première compagnie américaine en nombre de passagers.
La boucle est bouclée. Il faudra attendre encore un peu pour voir les compagnies européennes copier cet exemple de bon sens. Ce ne sera pas le cas d'Air Berlin, qui avait adopté le low cost comme une solution d'avenir, en vain.
29 juillet
Un sauvetage peut en cacher un autre
La presse française a souligné l'apport d'argent frais (750 millions d'euros) que représentaient les deux prises de participation de 10% au capital d'Air France/KLM par Delta Airlines et China Eastern, permettant en ricochet non seulement de prendre une participation au capital de Virgin Atlantic mais aussi de réduire la dette du groupe franco-néerlandais.
De son côté, la presse britannique s'accorde à dire que l'arrivée d'argent frais sauve la compagnie de Sir Richard Branson Virgin Atlantic en phase d'endormissement.
Certes, Delta, actionnaire de Virgin Atlantic depuis quelques années a aidé à aligner deux exercices positifs mais la compagnie a récemment prévenu ses actionnaires que l'année en cours pouvait se terminer dans le rouge.
Virgin qui avait été pendant longtemps le poil à gratter de British Airways en démultipliant les innovations sur le produit (souvenez-vous des massages pour les passagers premium, du casino à bord), s'est laissée dépasser par la dynamique des compagnies low cost et la montée en puissance du groupe IAG de BA intégrant aussi les précieux slots londoniens d'Aer Lingus.
Comme le souligne Willie Walsh, le CEO de IAG, ce regroupement est "bon pour l'industrie" mais cela ne suffit pas. Virgin a commencé à décliner lorsque Branson s'en est quelque peu désintéressé pour lancer d'autres entreprises avec plus ou moins de bonheur.
Delta aura-t-elle les talents pour faire danser ses partenaires européens en cadence ? Une seule joint venture (40% DL, 40% AF/KL et 20% Virgin) c'est plus logique que le schéma actuel de deux co-entreprises en parallèle - DL/AFKL/AZ d'une part et DL/Virgin d'autre part...
Troubles politiques divers
Plusieurs pays sont en proie à des troubles politiques. Ainsi, Air France, comme la plupart des compagnies internationales suspend sa desserte de Caracas au Venezuela pendant plusieurs jours.
Au Kenya, où les élections présidentielles sont prévues pour le 8 août prochain, les violences des Sheba islamistes se multiplient. A El Doret, la propriété du vice-président est même attaquée par des hommes armés.
Aux Maldives, les autorités envisagent de rétablir la peine de mort pour les opposants politiques. Sir Richard Branson qui a quelques intérêts locaux appelle au boycott de la destination si la décision devenait effective.
Sièges d'avion, la justice américaine s'en mêle
Des sièges de plus en plus étroits et des pitch (distance entre les rangées) de plus en plus courts pourraient retarder l'évacuation d'un appareil en cas de danger.
C'est sur cet argument qu'un tribunal fédéral de Washington a demandé à la FAA (Federal Aviation Authority) de reconsidérer sa décision de ne pas légiférer sur la densification des appareils.
L'association The Flyers Rights à l'origine de la plainte souligne que la largeur des sièges a perdu 4 cm en 10 ans - de 47 cm à 43 cm en moyenne, idem pour la distance entre les rangées qui laisse de moins en moins d'espace pour les jambes.
De nouveaux tests d'évacuation des appareils densifiés devraient avoir lieu afin de vérifier que les temps imposés sont toujours respectés.
Lire la suite du récapitulatif en page suivante.
Un sauvetage peut en cacher un autre
La presse française a souligné l'apport d'argent frais (750 millions d'euros) que représentaient les deux prises de participation de 10% au capital d'Air France/KLM par Delta Airlines et China Eastern, permettant en ricochet non seulement de prendre une participation au capital de Virgin Atlantic mais aussi de réduire la dette du groupe franco-néerlandais.
De son côté, la presse britannique s'accorde à dire que l'arrivée d'argent frais sauve la compagnie de Sir Richard Branson Virgin Atlantic en phase d'endormissement.
Certes, Delta, actionnaire de Virgin Atlantic depuis quelques années a aidé à aligner deux exercices positifs mais la compagnie a récemment prévenu ses actionnaires que l'année en cours pouvait se terminer dans le rouge.
Virgin qui avait été pendant longtemps le poil à gratter de British Airways en démultipliant les innovations sur le produit (souvenez-vous des massages pour les passagers premium, du casino à bord), s'est laissée dépasser par la dynamique des compagnies low cost et la montée en puissance du groupe IAG de BA intégrant aussi les précieux slots londoniens d'Aer Lingus.
Comme le souligne Willie Walsh, le CEO de IAG, ce regroupement est "bon pour l'industrie" mais cela ne suffit pas. Virgin a commencé à décliner lorsque Branson s'en est quelque peu désintéressé pour lancer d'autres entreprises avec plus ou moins de bonheur.
Delta aura-t-elle les talents pour faire danser ses partenaires européens en cadence ? Une seule joint venture (40% DL, 40% AF/KL et 20% Virgin) c'est plus logique que le schéma actuel de deux co-entreprises en parallèle - DL/AFKL/AZ d'une part et DL/Virgin d'autre part...
Troubles politiques divers
Plusieurs pays sont en proie à des troubles politiques. Ainsi, Air France, comme la plupart des compagnies internationales suspend sa desserte de Caracas au Venezuela pendant plusieurs jours.
Au Kenya, où les élections présidentielles sont prévues pour le 8 août prochain, les violences des Sheba islamistes se multiplient. A El Doret, la propriété du vice-président est même attaquée par des hommes armés.
Aux Maldives, les autorités envisagent de rétablir la peine de mort pour les opposants politiques. Sir Richard Branson qui a quelques intérêts locaux appelle au boycott de la destination si la décision devenait effective.
Sièges d'avion, la justice américaine s'en mêle
Des sièges de plus en plus étroits et des pitch (distance entre les rangées) de plus en plus courts pourraient retarder l'évacuation d'un appareil en cas de danger.
C'est sur cet argument qu'un tribunal fédéral de Washington a demandé à la FAA (Federal Aviation Authority) de reconsidérer sa décision de ne pas légiférer sur la densification des appareils.
L'association The Flyers Rights à l'origine de la plainte souligne que la largeur des sièges a perdu 4 cm en 10 ans - de 47 cm à 43 cm en moyenne, idem pour la distance entre les rangées qui laisse de moins en moins d'espace pour les jambes.
De nouveaux tests d'évacuation des appareils densifiés devraient avoir lieu afin de vérifier que les temps imposés sont toujours respectés.
Lire la suite du récapitulatif en page suivante.
