Déjà qu’un Etat au capital d’une compagnie privée ce n’était pas franchement la panacée, imaginez deux Etats, nationaux bien qu’Européens, s’immiscer dans le transport aérien. On rêve ! DR : Air France
Et comme d’habitude, ni Air France, ni son actionnaire représenté par notre Ministre Lemaire, l’homme qui retourne sa veste plus vite que son ombre, n’ont vu ce coup, communément appelé « de Trafalgar », en référence à certains conflits anciens, venir.
Comment ? Tout simplement parce que le Royaume de Batavie, excédé d’avoir dû la survie de sa compagnie aérienne nationale, sauvée des eaux par Air France il y a quinze ans maintenant, excédé également d’être à son tour la bouée de sauvetage de la compagnie française, entend maintenant récupérer son autonomie… à défaut de sa liberté.
En loucedé, le royaume de Hollande, l’Etat, a conduit une opération « inamicale » selon les propos de Bruno Lemaire, portant sa participation au capital d’Air France à 12 et quelques pourcents, avec l’intention claire et avouée de parvenir à égalité avec les parts détenues par l’Etat français dans le capital du groupe !
Ce qui est depuis fait et acté ! Désormais, KLM possède également 14% du capital.
Comment ? Tout simplement parce que le Royaume de Batavie, excédé d’avoir dû la survie de sa compagnie aérienne nationale, sauvée des eaux par Air France il y a quinze ans maintenant, excédé également d’être à son tour la bouée de sauvetage de la compagnie française, entend maintenant récupérer son autonomie… à défaut de sa liberté.
En loucedé, le royaume de Hollande, l’Etat, a conduit une opération « inamicale » selon les propos de Bruno Lemaire, portant sa participation au capital d’Air France à 12 et quelques pourcents, avec l’intention claire et avouée de parvenir à égalité avec les parts détenues par l’Etat français dans le capital du groupe !
Ce qui est depuis fait et acté ! Désormais, KLM possède également 14% du capital.
Dominique Gobert - DR
Sans vouloir jouer les Cassandre, une quasi-déclaration de… révolution, à défaut de parler de guerre.
Sale coup également pour Uncle Ben, lequel voit son schéma de « nouvelle organisation » remis salement en question.
Et surtout le risque de, finalement, rendre cette nouvelle organisation totalement ingérable.
Déjà qu’un Etat au capital d’une compagnie privée ce n’était pas franchement la panacée, imaginez deux Etats, nationaux bien qu’Européens, s’immiscer dans le transport aérien.
On rêve !
Parce que, bien évidemment, chacun possède (enfin, c’est une façon de parler) une vision stratégique totalement opposée.
Et pourtant, même si KLM a, objectivement, accompli d’énormes efforts, tant de productivité que d’adaptation à l’évolution du transport aérien mondial, contribué depuis quelques années à la réussite financière du groupe, ce n’est quand même pas une raison pour tout casser.
Parce que, après tout, l’arrivée d’Uncle Ben à la tête du Groupe, même si elle ne convient pas plus que ça aux Hollandais (oh, oh, j’adore), la stratégie ne consiste pas à faire de KLM une vulgaire filiale, bien au contraire…
D’autant que, grâce à ce « rachat », lequel devait conduire en théorie à la fusion mais qui n’aura jamais eu lieu (Air France ayant aussi eu quelques difficultés, ce qui n’est qu’un banal euphémisme), c’est bien Air France qui dirige, en tant que société française, cotée en Bourse.
Du moins pour l'instant...
Sale coup également pour Uncle Ben, lequel voit son schéma de « nouvelle organisation » remis salement en question.
Et surtout le risque de, finalement, rendre cette nouvelle organisation totalement ingérable.
Déjà qu’un Etat au capital d’une compagnie privée ce n’était pas franchement la panacée, imaginez deux Etats, nationaux bien qu’Européens, s’immiscer dans le transport aérien.
On rêve !
Parce que, bien évidemment, chacun possède (enfin, c’est une façon de parler) une vision stratégique totalement opposée.
Et pourtant, même si KLM a, objectivement, accompli d’énormes efforts, tant de productivité que d’adaptation à l’évolution du transport aérien mondial, contribué depuis quelques années à la réussite financière du groupe, ce n’est quand même pas une raison pour tout casser.
Parce que, après tout, l’arrivée d’Uncle Ben à la tête du Groupe, même si elle ne convient pas plus que ça aux Hollandais (oh, oh, j’adore), la stratégie ne consiste pas à faire de KLM une vulgaire filiale, bien au contraire…
D’autant que, grâce à ce « rachat », lequel devait conduire en théorie à la fusion mais qui n’aura jamais eu lieu (Air France ayant aussi eu quelques difficultés, ce qui n’est qu’un banal euphémisme), c’est bien Air France qui dirige, en tant que société française, cotée en Bourse.
Du moins pour l'instant...
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D’ailleurs, je remarque que l’Etat batave aura, en versant quelque 680 millions d’euros afin d’acquérir ses participations dans le capital, perdu dès hier matin environ 80 millions.
La Bourse aura sanctionné par une baisse de 11% environ l’action Air France/KLM !
En même temps, pour Bruno Le Maire, c’est aussi un sale coup, parfaitement inamical… mais peut-on être ami dans les affaires ?
Le pauvre, déjà englué dans ce problème totalement inhérent à la France qui, depuis des années a totalement abandonné un semblant de politique industrielle, n’a pas vu le coup venir.
En revanche, je trouve un peu maladroit, pour ne pas dire incongru, d’aller clamer, je cite : « Il est essentiel de respecter les principes de bonne gouvernance et qu'Air France-KLM soit géré dans l'esprit de son intérêt social sans interférence étatique nationale ».
Un peu l'hôpital qui se fout de la charité, n'est-il pas ?
Et si les Etats se désengageaient enfin de cette compagnie ? A chacun son job, non ?
La Bourse aura sanctionné par une baisse de 11% environ l’action Air France/KLM !
En même temps, pour Bruno Le Maire, c’est aussi un sale coup, parfaitement inamical… mais peut-on être ami dans les affaires ?
Le pauvre, déjà englué dans ce problème totalement inhérent à la France qui, depuis des années a totalement abandonné un semblant de politique industrielle, n’a pas vu le coup venir.
En revanche, je trouve un peu maladroit, pour ne pas dire incongru, d’aller clamer, je cite : « Il est essentiel de respecter les principes de bonne gouvernance et qu'Air France-KLM soit géré dans l'esprit de son intérêt social sans interférence étatique nationale ».
Un peu l'hôpital qui se fout de la charité, n'est-il pas ?
Et si les Etats se désengageaient enfin de cette compagnie ? A chacun son job, non ?